Condamné dans plusieurs affaires de corruption : Bouchouareb sera-t-il remis à l’Algérie ?
Ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb était un des puissants hommes du pouvoir, avec Ali Haddad et Saïd Bouteflika. Condamné dans de nombreuses affaires de corruption à de lourdes peines d’emprisonnement, il est en fuite en France et son extradition est réclamée par l’Algérie. Cet article Condamné dans plusieurs affaires de corruption : Bouchouareb sera-t-il remis à l’Algérie ? est apparu en premier sur autonews-dz.com.
Ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb était un des puissants hommes du pouvoir, avec Ali Haddad et Saïd Bouteflika. Condamné dans de nombreuses affaires de corruption à de lourdes peines d’emprisonnement, il est en fuite en France et son extradition est réclamée par l’Algérie.
Nouveaux rebondissements dans l’affaire de l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, qui risque sérieusement d’être extradé vers l’Algérie. En fuite en France et condamné par la justice algérienne dans de nombreuses affaires de corruption à de lourdes peines de prison, l’ancien homme puissant du régime de Bouteflika vient de demander à la justice française de refuser son extradition.
Selon l’AFP, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (sud de la France) statuera le 9 octobre.
Au total, la cour est saisie de huit demandes d’extradition, trois pour exercer des poursuites et cinq pour exécuter cinq jugements condamnant chacun l’ancien ministre à vingt ans de prison, à plusieurs millions de dinars d’amende, à la confiscation de son patrimoine pour des faits de corruption, favoritisme, conflit d’intérêts et détournements de fonds publics.
La procédure s’étire depuis le 5 octobre 2023, date à laquelle l’ancien ministre, domicilié dans les Alpes-Maritimes (sud-est de la France), a été placé sous contrôle judiciaire avec pour seules obligations de ne pas quitter la France, où il réside légalement, et de remettre son passeport.
L’agence française a souligné qu’au cours des mois passés, les juges français ont saisi les autorités judiciaires algériennes de deux suppléments d’information afin d’obtenir des éclaircissements sur des points juridiques, réclamant aussi l’engagement formel que la peine de mort, si elle est encourue, «ne sera ni requise ni appliquée».
Il faut préciser que la peine de mort n’est plus appliquée par l’Algérie depuis 1993. Un moratoire est observé depuis et aucun jugement à la peine capitale n’a été exécuté, tout comme cette peine n’est prévue dans aucune des charges retenues contre Bouchouareb
L’avocat de l’ancien ministre qui était un ami très proche de Saïd Bouteflika et d’Ali Haddad, a soutenu que son client fait l’objet de «poursuites politiques» dans un contexte de «purge de l’ère Bouteflika».
Abdeslam Bouchouareb sera-t-il remis à l’Algérie?
L’ancien ministre de l’Industrie a été jugé et condamné dans une dizaines d’affaires de corruption à des peines de prison allant jusqu’à 20 ans de prison ferme. Il était cité dans pratiquement tous les dossiers des anciens hommes d’affaires dont Ali Haddad, les frères Kouninef, Tahkout et les Oulmi.
Le dossier le plus lourd était celui dit du montage automobile et du financement de la campagne électorale pour le cinquième mandat où la majorité des concessionnaires, des anciens Premiers ministres (Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal), des hommes d’affaires, étaient jugés.
Dans toutes les affaires où il est impliqué, Bouchouareb était poursuivi pour «abus de fonction», «octroi d’indus privilèges» et «dilapidation de deniers publics». Dans le sillage du Hirak de 2019 et au moment où les dossiers de corruption des hommes des Bouteflika, Abdeslam Bouchouareb a pris la fuite.
Après son installation en France, il a été placé sous contrôle judiciaire et son passeport a été confisqué.
K. A. Le Soir d’Algérie
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