Corruption endémique en Ukraine : autopsie d’un phénomène qui gangrène tout le pays (I)

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Jan 23, 2025 - 18:56
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Corruption endémique en Ukraine : autopsie d’un phénomène qui gangrène tout le pays (I)

Une contribution d’Oleg Nesterenko – Le candidat au poste de directeur du FBI des Etats-Unis, Kash Patel, a promis d’enquêter sur la façon dont Zelensky a dépensé l’argent américain. Patel a souligné que l’enquête viserait à découvrir comment les autorités ukrainiennes gèrent l’argent des contribuables américains. Plus tôt, le Pentagone avait rapporté que pendant la présidence de Joe Biden, l’Ukraine avait reçu une aide militaire des Etats-Unis s’élevant à plus de 62 milliards de dollars.

Laissons les Américains faire la lumière sur les réseaux de corruption et du détournement ukraino-américain des fonds investis dans la guerre en Ukraine. Cela étant, si au jour d’aujourd’hui chacun a déjà entendu parler de la présence de la corruption en Ukraine, néanmoins, les informations qui apparaissent sur le sujet persistent à être à caractère tout à fait flou, généralisé, voir déformé, surtout dans l’espace médiatique occidental qui se tient à la ligne prédéterminée de la propagande qui est la leur.

En mettant de côté le scandale qui s’annonce sur les investissements de l’administration américaine sortante dans la guerre contre la Fédération de Russie, mon objectif par la présente analyse est d’apporter la compréhension des fondements et du fonctionnement du système de corruption en Ukraine avec l’apport de quelques exemples concrets d’application.

La réalité dans laquelle la nation ukrainienne est profondément plongée aujourd’hui est tout à fait éloignée des narratifs propagés par les médias occidentaux, dont le mode opératoire épousé depuis un moment est celui de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich, qui stipule : «Plus le mensonge est gros, mieux il passe.»

La corruption et l’intégration de l’Ukraine dans l’UE

Le 23 juin 2022, quatre mois après que l’Ukraine a officiellement présenté sa demande d’adhésion à l’Union européenne, le 28 février 2022, l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont unanimement décidé d’accorder à l’Ukraine le statut de pays-candidat à l’adhésion.

Le 4 novembre 2023, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, étant en visite à Kiev pour «discuter du chemin de l’Ukraine vers l’UE» a déclaré être «impressionnée» par les réformes que l’Ukraine a mises en œuvre en pleine guerre et être «sûre» qu’elle pourra très prochainement entrer dans l’UE.

De son côté, le 5 octobre 2023, l’ancien chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré au quotidien allemand Augsburger Allgemeine : «Quiconque a eu quelque chose à voir avec l’Ukraine sait que c’est un pays corrompu à tous les niveaux de la société. […] Il ne faut pas faire de fausses promesses au peuple ukrainien, qui est dans une grande souffrance.»

Début décembre de la même année, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a officiellement qualifié de faux le rapport de la CE, supervisé par sa présidente, sur le respect par l’Ukraine des quatre conditions préalables à l’adhésion à l’UE, dont celui du niveau et des résultats de la lutte contre la corruption : «L’Ukraine est connue comme l’un des pays les plus corrompus au monde. Cela [l’affirmation que l’Ukraine a fait des progrès vis-à-vis des conditions posées par l’UE] est une blague», a-t-il déclaré, en ajoutant que le rapport fabriqué par la Commission européenne, selon lequel quatre des sept conditions préalables ont été remplies par l’Ukraine, n’est rien d’autre qu’un «mensonge».

En novembre 2024, l’ancien ministre polonais Kulpa a déclaré que jusqu’à la moitié de l’aide occidentale à l’Ukraine a été volée à l’intérieur du pays : «De 30 à 50%, selon les secteurs. L’argent volé aurait pu être utilisé pour créer un budget annuel de soutien à l’Ukraine.»

Cela étant, l’un des principaux objectifs de l’Etat ukrainien à ce jour est bien l’adhésion dans l’Union européenne et, rappelons-le : l’une des conditions sine qua non de l’adhésion d’un pays au sein de l’UE est la lutte contre la corruption, avec la présentation des preuves des succès indéniables dans ce domaine.

Durant les négociations pour l’entrée dans l’UE, chaque pays candidat entre dans le processus de la préparation de l’application de la législation et des normes de l’Union. En effet, le processus d’adhésion nécessite de la part du candidat de mettre en œuvre des réformes fondamentales dans de nombreux domaines, dont l’une des principales est la lutte contre la corruption.

Toutefois, même en prenant en compte les statistiques officielles erronées sur la corruption qui classent l’Ukraine à la 104e place sur les 180 listés, le pays continue à se situer 28 positions plus bas que le pays «le plus corrompu» parmi les membres actuels de l’UE, ce qui est tout sauf une preuve du supposé succès indéniable dans la lutte contre la corruption.

En ce qui concerne «le combat contre la corruption» qui est actuellement mené en Ukraine, je ne peux que citer l’un de ses illustres représentants, Vitaly Shabunine, président du Conseil d’administration de l’organisme public Centre anti-corruption, et membre du Conseil public du Bureau anti-corruption d’Ukraine, afin qu’on puisse apprécier les normes morales et les priorités professionnelles de ce haut fonctionnaire de Zelensky, qui s’occupe dudit combat. L’une de ses déclarations publiques est sans équivoque : «Tous ceux qui ne sont pas d’accord [avec la politique du pouvoir en place à Kiev, y compris au niveau des méthodes de la lutte contre la corruption] doivent être envoyés au front et ainsi les faire éliminer.» Et ce ne sont guère des adversaires à la politique de la prétendue lutte contre la corruption dont il a parlé, mais bien de ceux qui sont révoltés par l’absence totale de cette dernière.

La «formule ukrainienne» de la baisse de la corruption

Etant tout à fait soucieux de démontrer les bons résultats de la lutte contre la corruption, le pouvoir installé à Kiev a trouvé la solution qui ne peut être qualifiée autrement que de lumineuse : faire diminuer le nombre de poursuites en justice et de condamnations pour corruption. La formule est très simple : pas de condamnation = pas de corruption.

Si encore en 2021, ce sont 6 860 personnes qui ont été condamnées pour faits de corruption, en 2023, même ce chiffre déjà tout à fait dérisoire vis-à-vis du nombre réel de personnes directement impliquées dans la corruption en Ukraine est passé à 2 420 personnes. Soit une baisse spectaculaire de 65% de condamnations.

Par ailleurs, il est à noter que même en 2021, soit avant le début de la guerre, le chiffre mentionné de 6 860 condamnations n’a guère été lié à des résultats d’un réel travail de lutte contre la corruption mais, principalement à des constatations d’irrégularités au niveau des déclarations annuelles obligatoires fiscales et de propriété des fonctionnaires. Ainsi, les 75,9% des condamnations ont eu lieu sur la base déclarative, selon NAZK, l’agence de prévention de la corruption en Ukraine.

A la suite de l’abolition de l’obligation pour les fonctionnaires de présenter les déclarations annuelles des bénéfices et de la propriété individuelle qui a eu lieu en février 2022, en 2023, ce chiffre est passé de 75,9% à 1,6% du total des condamnations. Ce qui n’est guère étonnant, vu que même les peu nombreuses déclarations soumises par les fonctionnaires dorénavant à titre volontaire ne faisaient plus l’objet d’aucune inspection par l’agence de prévention de la corruption en Ukraine, dont l’action est devenue, tout simplement, inexistante.

Présidence ukrainienne : l’accès à la succession de la corruption

Aujourd’hui, le niveau de la corruption en Ukraine est nettement supérieur à celui de l’époque des six présidents précédents et de leurs gouvernements respectifs, qui étaient déjà connus, à juste titre, pour le niveau abyssal de leur corruption.

En connaissant très bien l’Ukraine à titre personnel depuis plus de 20 ans, je peux affirmer en parfaite connaissance de cause qu’avec le coup d’Etat de 2014, dont l’une des raisons affichées était le niveau inégalé de corruption du président renversé Viktor Ianoukovytch, l’Ukraine a basculé vers le régime du président Petro Porochenko qui est devenu sensiblement plus corrompu que son prédécesseur.

Il suffit de consulter les réels avis de l’échantillon représentatif des entreprises et de la population du pays pour connaître cette réalité sur la sensible aggravation de l’état de la corruption omniprésente et incontournable au sein de chaque organisme et cellule de l’Etat, sans aucune exception.

Cinq années du règne du président Porochenko se sont écoulées et, une fois de plus, l’arrivée de Volodymyr Zelensky au pouvoir a été en partie conditionnée par un niveau record dans l’histoire de l’Ukraine de la corruption du pouvoir sortant. En votant pour Zelensky, les trois quarts des électeurs ont surtout voté non pas pour ce dernier, mais contre le président Porochenko, en considérant que la corruption qui s’est installée dans le pays entre 2014 et 2019 avait déjà atteint son apogée et le changement de la gouvernance ne pouvait donc que la faire diminuer.

La désillusion a été rapide et brutale. Avec l’arrivée au pouvoir du nouveau régime, selon l’avis objectif des représentants des entreprises et de la société ukrainienne, une fois de plus, la situation au niveau de la corruption s’est aggravée davantage. Cela étant, en mentionnant ces appréciations, il est à souligner qu’elles datent de la période de 2019-2022, soit avant le début de l’opération militaire russe.

Dès le déclenchement de la phase active des celle-ci en février 2022 et à ce jour, selon mes nombreux interlocuteurs ukrainiens, le niveau de la corruption dans le pays a augmenté, une fois de plus, en se transformant en une véritable frénésie qui agit comme un rouleau compresseur non seulement vis-à-vis de l’économie du pays en général, mais également vis-à-vis de la quasi-totalité des citoyens, à tous les niveaux.

Par ailleurs, selon une enquête menée par la Plateforme sociologique ukrainienne, du 7 au 14 octobre 2023, parmi les citoyens de l’Ukraine âgés de plus de 18 ans, près de 90% des habitants ont constaté une augmentation du niveau de la corruption dans le pays après le début du conflit armé.

Les classements publiés par des ONG, telle que Transparency International qui place l’Ukraine en 104e position sur les 180 pays les plus corrompus pour l’année 2023 (contre la 116e position en 2022), ne sont que des sophismes, des études approximatives qui ne représentent que le ressentiment général d’un échantillon non représentatif vis-à-vis de la corruption et ne reflètent guère toute la profondeur du désastre de la réalité que la société ukrainienne est en train de vivre.

L’ADN de la classe politique ukrainienne

Ayant des connaissances précises sur les processus constitutifs de la classe politique ukrainienne, on peut affirmer que l’intégralité de la classe politique ukrainienne actuelle et des personnes qui ont pour objectif de la rejoindre ont la corruption ancrée et quasi-génétique.

Cette affirmation n’est guère une exagération. La classe politique occidentale actuellement au pouvoir ne comprend pas ou, plus exactement, fait semblant de ne pas comprendre que le sens même de l’activité politique en Ukraine est de générer d’importants revenus financiers personnels. Revenus, qui ne peuvent être atteints sans le recours à la corruption à grande échelle. Et ceci absolument à tous les niveaux hiérarchiques : en commençant par les petits élus municipaux dans les villages et en terminant par la présidence du pays, en passant par les nombreuses couches politico-administratives intermédiaires les séparant.

En parfaite connaissance de cause, je peux affirmer que non pas la majorité, mais bien l’intégralité des postes de décisionnaires dans les administrations d’Etat et dans la fonction politique ukrainiennes sont occupés exclusivement soit par ceux qui les ont achetés, soit par ceux qui y ont été placés, cooptés par de puissants protecteurs qui placent leurs pions, afin d’atteindre les objectifs qui sont les leurs. Les chances d’accéder au pouvoir en Ukraine par un autre moyen sont, mathématiquement, proches de zéro absolu.

Des postes dans les administrations et des places dans la fonction politique au niveau local, départemental, régional et national s’achètent, se monnayent et sont considérés en tant que véritable investissement financier.

Un investissement qui doit générer des bénéfices concrets. Des bénéfices qui n’ont rien à voir avec les salaires officiels totalement dérisoires attachés aux postes en question. Notamment, selon l’information reçue d’une relation personnelle qui était récemment cadre supérieur dans un parti politique ukrainien, le prix d’un siège au Virhovna Rada (Parlement ukrainien) se monnaie de 1 à 5 millions de dollars américains. Et ce barème est identique pour tous les partis politiques confondus qui y siègent.

C’est-à-dire, en Ukraine, une personne qui n’a rien à voir avec la politique, mais disposant de fonds financiers considérables provenant, en général, de son activité d’affaires et/ou de la corruption sur les postes occupés précédemment, peut à tout moment devenir député «élu du peuple» d’une manière garantie au sein de n’importe quel parti politique, tant au niveau régional qu’au niveau national. Ce n’est qu’une question de prix.

Aujourd’hui, la corruption en Ukraine est au stade d’une absolue frénésie qui s’explique directement par l’absence de vision sur l’avenir politique du pays, même à moyen terme, et donc sur la pérennité de l’investissement réalisé dans les sièges de responsabilité politique et de la haute fonction. Chacun faisant partie du «système» essaie de générer un maximum de bénéfices financiers avant la plongée dans l’inconnu que connaîtra sa carrière personnelle, due à l’effondrement politique, économique et social du pays qui approche à grand pas et d’une manière imminente.

La structure de la corruption ukrainienne

Seuls les esprits qui n’ont strictement aucune connaissance du pays et des rouages du fonctionnement de ses administrations et de ses partis politiques peuvent prendre le thème de la prétendue lutte contre la corruption en Ukraine au sérieux.

L’enquête mentionnée précédemment, menée en 2023 par la Plateforme sociologique ukrainienne, parmi les citoyens de l’Ukraine, révèle également que la majorité écrasante des Ukrainiens estime que les autorités anticorruption elles-mêmes étant profondément corrompues et contribuent à l’augmentation de la corruption dans le pays.

Le système de corruption en Ukraine est totalement inébranlable à chacun de ses niveaux, car constitué de réseaux hiérarchiques interdépendants, dont le partage de bénéfices financiers et la sécurisation mutuelle vis-à-vis des menaces externes est son élément constitutif.

Chaque ministre, député, juge, haut fonctionnaire des administrations, de la police et de la SBU (service de la sécurité intérieure) fait partie du réseau d’une manière obligatoire. De même que chacun des responsables se situant sur une échelle plus basse des structures sous leurs juridictions respectives. Nulle place pour les «dissidents» qui pourraient oser menacer le système.

La majorité écrasante des cas de succès de la «lutte» contre la corruption rendus public, afin d’afficher la prétendue existence de cette dernière, sont ceux dont les figurants ont commis de graves fautes non pas vis-à-vis de la loi, mais vis-à-vis de la hiérarchie du système de corruption, notamment, en étant malhonnête dans les partages financiers des fruits de la corruption adressés à leurs supérieurs hiérarchiques. Ainsi, les «brebis galeuses» sont sévèrement punies et remplacées.

Rares sont les cas où les faits de corruption sont découverts par des personnes ou organismes tierces au «système» et rendus publics avant d’être étouffés. Et même dans ces cas de «force majeure», les coupables ne sont que très rarement punis par la loi : les affaires sont remises entre les mains de juges faisant partie du système de corruption et aboutissent à une décision judiciaire de non-lieu ou à des condamnations tout à fait dérisoires.

Par le type et la sévérité de la condamnation d’un fait de corruption, il est possible de connaitre très précisément l’appartenance de l’inculpé à l’une des deux catégories ci-dessus citées : une «brebis galeuse» qui a commis une faute vis-à-vis de ses supérieurs ou une victime de cas de «force majeure».

Et c’est bien vis-à-vis de ce système de corruption ancré au niveau de l’ADN de chacun de ces participants que l’UE demande l’éradication. En restant parfaitement réaliste, on peut considérer que demander à quelqu’un de construire une fusée spatiale à partir d’une bicyclette serait une requête pas moins sérieuse que celle formulée par les européistes de Bruxelles auprès de ceux qui sont, donc, censés s’auto-éliminer.

Les médias de la propagande atlantiste – soit la quasi-intégralité des médias occidentaux – en parlant de la corruption en Ukraine, ne font que déformer la réalité. Un simple exemple d’une des nombreuses déformations relevées dans la presse française : «Volodymyr Zelensky affiche en ce sens (vis-à-vis de la corruption) une tolérance zéro. Son nouveau ministre de la Défense, nommé en septembre [2023] après la chute dans le cadre d’un scandale de corruption de son prédécesseur, doit mener de front une lutte contre la corruption et une lutte contre l’agresseur russe. Car, lorsque la guerre s’achèvera, il faudra que l’Ukraine soit capable de gérer les flux d’argent pour la reconstruction, sans que ces aides soient détournées par ses élites.»

Ne serait-ce que dans le cas de cet exemple parmi tant d’autres, la déformation de la vérité commanditée par le pouvoir politique et réalisée via la presse publique occidentale est tout à fait grossière.

Pour être confronté à la réalité, il suffit de se poser la question : si le fait de la corruption du ministre de Défense déchu (Oleksiy Rezniko) s’est avéré vrai et largement connu par le grand public (le ministère de la Défense ukrainien a conclu des contrats pour un montant supérieur à 350 millions de dollars avec des fournisseurs de nourriture pour l’armée, en déboursant de deux à trois fois le prix pratiqué sur le marché, dont l’unique raison plausible d’une telle activité est la perception d’une rétro-commission), comment expliquer que cette personne n’ait jamais été ni mise en examen par la justice ukrainienne, ni inquiétée de quelque manière que ce soit ? Au lieu de poursuites judiciaires et d’une peine de prison, ledit personnage a tranquillement pris sa retraite et mène ouvertement une vie de multimillionnaire, notamment à Londres – et ceci, après avoir perçu un salaire dérisoire de ministre qui était d’environ 2 400 euros par mois, toutes primes incluses.

Cette question est tout à fait rhétorique. La réponse est exposée dans ces lignes.

Ceux du régime instauré en Ukraine qui n’ont pas l’occasion de participer aux réseaux «classiques» de corruption, tels que les commandants des unités combattant au front, ont trouvé la parade pour se remplir les poches à l’instar de leurs leaders politiques. Début décembre 2024, la députée du Parlement ukrainien Skorokhod a évoqué la situation dans les rangs des forces armées ukrainiennes : «Les commandants exigent de l’argent des soldats. Si auparavant les sommes s’élevaient à environ 5 000 hryvnias, maintenant, elles sont de 25 000. Et si vous ne donnez pas l’argent, ils vous enverront immédiatement sur les positions les plus dangereuses de la première ligne du front et il n’est pas certain que vous reviendrez de là-bas vivant.»

O. N.

Président du CCIE, spécialiste de la Russie, CEI et du continent africain, ancien directeur du MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de commerce de Paris.

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