Industrie pharmaceutique : L’Algérie cible le label qualité de l’OMS
L’un des objectifs phares de l’Algérie en matière de santé est d’atteindre, d’ici la fin de l’année 2025, le « niveau de maturité 3 » dans le classement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce label n’a été attribué qu’à treize pays à travers le monde et consacre les systèmes de régulation pharmaceutique les plus avancés, […] The post Industrie pharmaceutique : L’Algérie cible le label qualité de l’OMS appeared first on Le Jeune Indépendant.

L’un des objectifs phares de l’Algérie en matière de santé est d’atteindre, d’ici la fin de l’année 2025, le « niveau de maturité 3 » dans le classement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce label n’a été attribué qu’à treize pays à travers le monde et consacre les systèmes de régulation pharmaceutique les plus avancés, répondant à 62 critères stricts.
Intervenant ce mardi sur les ondes de la Radio algérienne, Dr Khadidja Bouguerra, responsable de la gestion de la qualité à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), a confirmé que « des travaux sont en cours pour mettre à niveau les laboratoires de contrôle selon les standards de l’OMS ». Elle a précisé que « l’objectif est de franchir cette étape en septembre ou à la fin de l’année 2025 », une avancée qui viendrait renforcer la crédibilité des médicaments produits localement, tant sur le marché national qu’international.
Selon Dr Bouguerra, l’Algérie compte aujourd’hui « 218 usines pharmaceutiques sur un total de près de 600 en Afrique », soit un peu plus d’un tiers de la capacité continentale. Cette performance fait de l’Algérie un acteur de premier plan sur la scène africaine dans le domaine pharmaceutique.
Toujours dans la dynamique de souveraineté sanitaire impulsée par les hautes autorités du pays, la stratégie actuelle entre dans une deuxième phase : la production locale des matières premières. « Nous avons entamé cette étape grâce à des projets portés par le groupe Saïdal », a-t-elle souligné, précisant que cette orientation vise à « réduire la dépendance à l’importation et renforcer l’autonomie nationale ».
Lancée en 2020, l’ANPP a connu des débuts difficiles, notamment en raison du « manque de textes juridiques », a rappelé Dr Bouguerra. Toutefois, « l’année 2024 a marqué un tournant avec plus de 2 500 médicaments enregistrés, dont 1 350 décisions d’enregistrement et 1 100 autorisations de mise sur le marché », soit le double de l’année précédente.
Les processus de validation s’appuient sur « des études scientifiques et techniques menées par des comités spécialisés et des laboratoires de contrôle de qualité », a-t-elle précisé, ajoutant que l’agence privilégie « une relation de partenariat avec les opérateurs économiques, publics et privés, pour garantir une régulation claire et efficace ».
Concernant les dispositifs médicaux, « la production a été multipliée par trois », avec « plus de 4 000 enregistrements réalisés durant la même période », signe d’une stabilisation du marché dans ce segment aussi.
Quant aux ruptures de stock, elle a rappelé que « le phénomène est devenu mondial », souvent lié à des pénuries de matières premières. Pour y faire face, « l’implication de tous les acteurs du secteur est indispensable ».
Dr Bouguerra a affirmé que « les médicaments produits localement sont de haute qualité, et l’Algérie possède aujourd’hui les compétences scientifiques et techniques nécessaires pour fabriquer des produits adaptés aux spécialités médicales générales ».
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