Les cités sous la menace des chiens à Constantine : L’inaction municipale pointée du doigt
Dans l’indifférence totale des services municipaux, les habitants des quartiers de la périphérie de Constantine renouent avec la hantise des chiens errants. Le phénomène n’épargne ni le centre-ville, ni la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, ni la commune d’El Khroub, où les citoyens dénoncent un problème devenu récurrent. Les témoignages se multiplient, évoquant des attaques et […] The post Les cités sous la menace des chiens à Constantine : L’inaction municipale pointée du doigt first appeared on L'Est Républicain.

Dans l’indifférence totale des services municipaux, les habitants des quartiers de la périphérie de Constantine renouent avec la hantise des chiens errants. Le phénomène n’épargne ni le centre-ville, ni la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, ni la commune d’El Khroub, où les citoyens dénoncent un problème devenu récurrent. Les témoignages se multiplient, évoquant des attaques et des frayeurs, survenant surtout la nuit ou à l’aube. À l’origine de cette situation, pointent certains habitants de la cité Daksi, se trouvent les « parkingueurs », qui utiliseraient parfois ces chiens pour surveiller les lieux. « Ces bêtes nous facilitent la tâche », admet l’un d’eux. Interrogé sur sa responsabilité en cas d’attaque, il esquive : « Je ne suis pas responsable. Tout le monde sait qu’il y a des chiens errants ici. » Et d’ajouter, après un moment d’hésitation, que même si la victime était un étranger au quartier, « il devait se renseigner avant de venir ». Une réponse qui illustre l’anarchie régnant dans certains ensembles urbains, où ces « nouveaux maîtres des lieux » semblent imposer leur loi. Dans certains quartiers, témoigne un locataire, les déplacements des riverains paraissent presque soumis à l’autorisation tacite de ces gardiens de parkings, qu’il faut parfois solliciter avant même de franchir la porte de son bloc. Faute de quoi, la situation peut rapidement dégénérer. Dans un tel climat, nombre d’habitants se voient contraints de rester chez eux dès la tombée de la nuit, de peur d’être attaqués. Mais comment rester cloîtré en toutes circonstances ? Que faire si un enfant tombe malade ou si une femme enceinte doit être transportée d’urgence à la maternité en pleine nuit ? Autant de situations fréquentes qui placent les familles face à un dilemme. Pour de nombreux citoyens, le problème des gardiens de parkings et de leurs chiens errants n’est que la partie visible de l’iceberg. La prolifération de ces animaux constitue une menace réelle pour la santé publique, sur laquelle les services municipaux devraient intervenir de toute urgence. L’affaire du petit garçon, décédé à Oum El Bouaghi après une morsure de chien errant, reste dans toutes les mémoires. Les exemples ne manquent malheureusement pas pour illustrer ce drame collectif. Faudra-t-il attendre d’autres victimes pour regretter, une fois encore, l’inaction des autorités ?
M. Kherrab
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