Les Députés déplorent la situation des importations automobiles : le ministre de l’Industrie sous le feu des critiques
Lors d’une session consacrée aux préoccupations relatives au marché automobile, les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) n’ont pas manqué de critiquer vertement le ministre de l’Industrie, Ali Aoun. Les inquiétudes portent principalement sur les conséquences désastreuses de la stagnation des importations automobiles, un sujet déjà sensible dans le contexte économique actuel, marqué par une […] L’article Les Députés déplorent la situation des importations automobiles : le ministre de l’Industrie sous le feu des critiques est apparu en premier sur fildalgerie.
Lors d’une session consacrée aux préoccupations relatives au marché automobile, les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) n’ont pas manqué de critiquer vertement le ministre de l’Industrie, Ali Aoun.
Les inquiétudes portent principalement sur les conséquences désastreuses de la stagnation des importations automobiles, un sujet déjà sensible dans le contexte économique actuel, marqué par une offre insuffisante et une forte demande de véhicules.
El Baraa Bengrina, représentant parlementaire du Mouvement Elbina nationale, a été l’un des voix les plus audibles lors de cette discussion. Il s’est exprimé sur les impacts des politiques gouvernementales en déclarant : « L’année dernière, nous avons alloué 22 milliards et cette année également, ce qui signifie que nous voulons dire qu’il n’y a pas d’importation cette année, et c’est un gros problème. »
Cette affirmation soulève des interrogations sur l’absence de mesures concrètes pour rétablir les flux d’importation, indispensable à la satisfaction d’une demande croissante sur le marché.
Les députés ont également exprimé leur frustration concernant la stratégie du ministère de l’industrie qui selon eux privilégie le statu quo. « Un cahier des charges a été rédigé pour les investisseurs et les commerçants économiques, et nous leur avons dit de payer de l’argent, d’ouvrir des points de vente, et d’embaucher des employés, puis leur dire qu’il n’y a pas de quota », a déclaré Bengrina, soulignant ainsi la désillusion des investisseurs.
Cette situation a provoqué une désorganisation qui ne fait qu’aggraver les conditions du marché. « Nous avons dû apprendre aux gens qu’il y en a ou non. Soit nous investissons, soit nous n’investissons pas et soyons honnêtes les uns envers les autres. Les gens sont fatigués du problème de la voiture », a-t-il ajouté.
Les députés ont souvent été confrontés à des annonces pharaoniques concernant la production locale, comme la déclaration, jugée optimiste, que certaines usines produisent « trois voitures par heure ». Cette affirmation a suscité l’irritation des élus, qui se demandent si une telle production est réellement en mesure de répondre à la demande du marché national.
À ce sujet, Bengrina a soulevé une question emblématique : « Faut-il attendre trois ans pour avoir une Fiat 500 ? A-t-on atteint le point où le citoyen algérien convoite cette voiture que l’on peut transporter et amener dans cette salle ? » Cette interrogation dénote un sentiment d’urgence et une impatience accrue des consommateurs face à un marché qui ne répond plus à leurs besoins.
Dans ce contexte économique difficile, où l’inflation et la hausse des prix des voitures anciennes sont devenues la norme, le gouvernement fait face à des défis de taille pour revitaliser un secteur automobile crucial pour l’économie nationale. Les députés de l’APN, en appelant à une réforme en profondeur des politiques d’importation et de production, mettent en lumière la nécessité d’une stratégie cohérente et réaliste qui puisse rétablir la confiance des consommateurs et des investisseurs.
Alors que le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, était absent lors de cette séance cruciale, les parlementaires espèrent qu’un dialogue constructif pourra être engagé afin de faire avancer une industrie automobile algérienne en panne, tant au niveau de l’offre qu’au niveau de l’accès à des véhicules abordables pour la population. La réponse du ministère sera essentielle pour apaiser les craintes et attentes d’un marché en pleine mutation.
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