A plus de 1 000 DA le kilo en plein été: La sardine se fait rare dans nos côtes et les pays voisins

«Ces derniers mois, les pêcheurs ont observé un manque notable concernant les quantités de petits poissons pélagiques, notamment la sardine, ce qui a impacté son prix», a expliqué le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, soulignant que «cette carence a également été enregistrée dans certains pays voisins». Par Thinhinane Khouchi C’est […]

Aou 14, 2024 - 20:50
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A plus de 1 000 DA le kilo en plein été: La sardine se fait rare dans nos côtes et les pays voisins

«Ces derniers mois, les pêcheurs ont observé un manque notable concernant les quantités de petits poissons pélagiques, notamment la sardine, ce qui a impacté son prix», a expliqué le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, soulignant que «cette carence a également été enregistrée dans certains pays voisins».

Par Thinhinane Khouchi
C’est du jamais vu en Algérie. La sardine à plus de 1 000 DA le kilo en plein été ! Cette année, la sardine est devenue un aliment de luxe. La belle odeur de la sardine cuisinée ne se fait plus sentir dans les cuisines comme au bon vieux temps. En effet, nombreuses sont les familles qui assurent ne pas avoir acheté ce produit depuis des mois car devenu inaccessible. «Je m’attendais à une baisse du prix de la sardine en été, mais c’est tout le contraire. Le kilo de sardine est entre 1 000 et 1 200 DA ! C’est du n’importe quoi», nous confie une mère de famille qui assure qu’il est devenu difficile de s’offrir des produits de la mer vu les prix proposés. S’exprimant hier sur ce problème, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, a indiqué que la sardine se fait rare dans nos côtes. En effet, donnant au port d’Alger le coup d’envoi de la campagne d’évaluation des ressources halieutiques démersales le long des côtes algériennes pour l’année en cours, intitulée «ALDEM 2024», visant à étudier et à suivre le stock des ressources biologiques marines sur les côtes nationales, M. Badani a indiqué que cette campagne constituera une occasion pour mener des recherches sur les «causes du manque notable observé par les pêcheurs ces derniers mois, concernant les quantités de petits poissons pélagiques, notamment la sardine, ce qui a impacté son prix». Il a souligné que «ce manque a également été enregistré dans certains pays voisins». Par ailleurs, le ministre a précisé que cette campagne, menée par le navire scientifique «Grine Belkacem», s’étalera sur 30 jours au large de la mer, avec la participation d’un staff composé de 13 chercheurs spécialisés en sciences de la mer, relevant du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture. Cette opération vise à évaluer le stock de ressources biologiques et à actualiser les cartes d’existence et de répartition des ressources halieutiques démersales à grande valeur marchande, a ajouté le ministre, relevant qu’elle permettra également aux chercheurs de comprendre les composants démographiques des ressources biologiques marines et leur répartition dans les différentes zones de pêche, ainsi que de connaître le stock biologique de poissons, crustacés et mollusques existant dans les eaux nationales. Les résultats de ce travail permettront de formuler des recommandations scientifiques pour une meilleure gestion, protection et préservation des ressources animales marines, a souligné M. Badani. Les résultats attendus, selon le ministre, comprennent principalement le calcul des indicateurs d’abondance des poissons démersaux ciblés en fonction de la zone géographique et de la profondeur, la fourniture d’informations sur les données de température de l’eau et de salinité, la collecte d’observations nécessaires sur les mammifères marins, ainsi que l’estimation qualitative et quantitative des déchets totaux. Relevant que les résultats de cette opération seront annoncés lors d’une journée d’étude organisée par le ministère avec la participation des secteurs concernés pour présenter des recommandations qui seront mises en œuvre pour la préservation de la richesse halieutique, le ministre a indiqué que cette campagne sera suivie d’une autre visant à explorer de nouvelles zones pour les opérations de pêche. La campagne est soumise au protocole d’étude «MEDITS» en vigueur dans tous les pays du bassin méditerranéen, ce qui permet l’unification des résultats et leur examen dans le cadre de la coopération internationale avec des organisations régionales telles que la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), relevant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Par ailleurs, dans une déclaration à la presse en marge de cet événement, M. Badani a révélé que son département visait l’élevage de 18 millions de jeunes poissons au cours du second semestre de l’année en cours, portant le total à environ 35 millions d’ici à fin 2024, ce qui permettra d’introduire 10 000 tonnes de ces poissons sur les marchés algériens l’année prochaine. Le ministre a expliqué, dans ce sens, qu’au cours du premier semestre, près de 17 millions de jeunes poissons (dorade royale et loup de mer) ont été relâchés dans 59 cages flottantes, soulignant que l’opération permettra de créer un équilibre entre l’offre et la demande sur le marché national et d’atteindre l’abondance de poissons. Pour ce qui est de l’aquaculture en eau douce, le ministère vise l’élevage de 1,2 million de jeunes poissons au cours du deuxième semestre de 2024, après l’élevage de plus de 1,8 million de jeunes tilapias dans les bassins aquacoles et les bassins d’irrigation agricole au cours des six premiers mois de l’année en cours.
T. K.

 

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