Assassinat

Donald Trump est-il assuré aujourd’hui de remporter la présidentielle américaine de novembre prochain, après avoir été victime d’une tentative d’assassinat samedi en fin
d’après-midi lors d’un meeting ? C’est en tout cas ce que beaucoup pensent désormais, alors même que le candidat républicain mène déjà la course dans les sondages depuis de nombreux mois et que la candidature de Joe Biden est contestée avec de plus en plus de force au sein même du Parti démocrate et parmi les donateurs les plus importants des progressistes. Chez les démocrates, si Barack Obama a rapidement réagi pour condamner l’attentat et souhaiter un prompt rétablissement à Donald Trump, d’autres ont mis plus de temps à réagir, notamment le président américain en exercice lui-même qui a finalement fait une courte déclaration, se disant «soulagé» d’apprendre que Trump était «sain et sauf». Il a insisté sur le fait qu’il n’y avait «pas de place pour ce genre de violence en Amérique». Pourtant, du côté des républicains on lui reproche depuis hier ses déclarations lors d’un appel avec les plus larges donateurs de sa campagne. Des propos qui commencent déjà à faire polémique, le président américain déclarant à ses soutiens qu’«il n’est plus temps de parler du débat» mais qu’il faut désormais «mettre une cible sur Donald Trump». Le message de Biden, qui a été transmis à des centaines de donateurs démocrates de premier plan au sein du Comité des finances nationales du président, était la dernière tentative en date pour essayer de rassurer et d’endiguer les défections au sein du parti. Plus tôt, avant cet appel, Biden a envoyé une missive enflammée aux démocrates du Congrès, déclarant son intention de rester dans la course alors même qu’environ une demi-douzaine de membres l’ont publiquement appelé à se retirer. Or, les réflexes vifs, physiques et psychologiques de Donald Trump, au moment et immédiatement après s’être fait tirer dessus, contrastent douloureusement avec les difficultés de Joe Biden à se mouvoir et à s’exprimer. Ceux qui parmi les progressistes tentaient d’assurer le public que les deux hommes, qui n’ont que quatre ans de différence, étaient sur le même plan et que Donald Trump était un vieil homme à l’égal de Joe Biden, auront du mal à continuer à faire cette comparaison, tant l’ex-président républicain est apparu rapide et vigoureux alors même qu’il venait d’échapper à une tentative d’assassinat, la première de ce genre depuis quarante ans aux États-Unis. Reste à voir comment le camp démocrate tentera de sauver les meubles dans les jours à venir, alors que le tireur, abattu sur place, semble être un progressiste «anti-fasciste».