Constantine: les vieux marchés, lieux de prédilection des "nostalgiques" pendant le Ramadhan
CONSTANTINE - Ces dernières années et en dépit du relogement de milliers de familles dans les nouveaux pôles urbains de la wilaya de Constantine, nombreux sont ceux qui continuent à se rendre aux vieux marchés du centre-ville afin de retrouver l’âme authentique du Ramadhan, une atmosphère qu’ils peinent à trouver dans les boutiques modernes ou les grands centres commerciaux, tissant ainsi, année après année, un lien indéfectible entre le mois sacré et ces marchés chargés d’histoire. Durant le Ramadhan, les villes algériennes montrent un visage particulier : les marchés gagnent en effervescence et la ferveur des préparatifs se lit dans chaque allée bondée. A Constantine, ce phénomène prend une dimension encore plus marquée, avec un attachement profond des habitants des nouveaux quartiers aux souks anciens. Bien que les alternatives modernes soient plus proches de leurs lieux de résidence, ils préfèrent parcourir plusieurs kilomètres pour retrouver l’ambiance des marchés d’antan. Ville au passé prestigieux, Constantine abrite des marchés qui ont traversé les époques, véritables témoins de la vie sociale et économique locale. Parmi eux, Souk El Asr, l’un des plus anciens de la cité, se distingue par ses échoppes débordant de produits variés : denrées alimentaires, fruits et légumes, épices envoûtantes et étoffes colorées. Autre lieu emblématique, le marché Batou Abdallah, réputé pour ses étals de viandes, volailles et poissons, attire une foule dense dès les premières heures du jour. Quant à Souika, c’est un incontournable lieu pour qui cherche des produits artisanaux et traditionnels. On y trouve des douceurs sucrées, des pains façonnés dans la plus pure tradition, des fruits secs, du charbon et des ustensiles de cuisine essentiels aux tablées du Ramadhan. Mais au-delà de ces marchés célèbres, Constantine recèle aussi une multitude d’étroites ruelles où se nichent d’anciennes boutiques proposant du pain traditionnel, des gâteaux "emblématiques" du mois sacrés tels que la Z'labia et le Qalb-El-Louz, ainsi qu’une riche sélection d’épices qui confèrent aux mets constantinois leur saveur inimitable. Dans les vieux marchés, l'esprit du Ramadhan est ressenti Malgré l'éloignement, de nombreux habitants des pôles urbains reviennent fidèlement vers ces marchés anciens dès l’approche du mois sacré. Ahmed, 52 ans, installé à Ali Mendjeli depuis cinq ans, témoigne : "J’ai essayé de faire mes courses dans les commerces de la nouvelle ville, mais cela ne ressemble en rien à l’ambiance des souks de Constantine. Là-bas, Ramadhan a une saveur particulière : les appels des vendeurs résonnent, les senteurs d’épices emplissent l’air. C’est un retour aux traditions de mon enfance, à ces souvenirs qui me sont si chers". Même constat pour Khadidja, 45 ans, résidant également à Ali Mendjeli : "Durant le Ramadhan, j’évite les produits industriels, trop standardisés à mon goût. Je préfère me tourner vers les marchés traditionnels où tout est préparé selon un savoir-faire ancestral. Que ce soit pour les pâtisseries traditionnelles, les épices ou même la poterie culinaire, je ne pourrais concevoir le mois sacré sans un passage par ces souks empreints d’authenticité". Quant à Sami, 30 ans, habitant à Massinissa, il confie : "Même si je vis loin, je retourne systématiquement au marché de Souk El Asr chaque Ramadhan. J’adore son atmosphère, et c’est là que les familles viennent acheter du Qalb-El-Louz et de la Z’labia en fin de journée, dans une ambiance à la fois joyeuse et nostalgique". Malgré les mutations urbaines et le développement des infrastructures modernes, les marchés traditionnels de Constantine demeurent des lieux vivants, incontournables durant le mois sacré. Plus qu’un simple espace d’échange commercial, ils sont l’âme battante de la ville, un patrimoine immatériel où s’entrelacent souvenirs et convivialité. Dans leurs ruelles étroites, entre les parfums enivrants des épices et le brouhaha des marchands, les Constantinois retrouvent un lien indéfectible avec leur histoire, un écho vibrant des mois de Ramadhan d’antan, où le mois sacré était bien plus qu’un temps de jeûne : il était une célébration des traditions et de partage.

CONSTANTINE - Ces dernières années et en dépit du relogement de milliers de familles dans les nouveaux pôles urbains de la wilaya de Constantine, nombreux sont ceux qui continuent à se rendre aux vieux marchés du centre-ville afin de retrouver l’âme authentique du Ramadhan, une atmosphère qu’ils peinent à trouver dans les boutiques modernes ou les grands centres commerciaux, tissant ainsi, année après année, un lien indéfectible entre le mois sacré et ces marchés chargés d’histoire.
Durant le Ramadhan, les villes algériennes montrent un visage particulier : les marchés gagnent en effervescence et la ferveur des préparatifs se lit dans chaque allée bondée.
A Constantine, ce phénomène prend une dimension encore plus marquée, avec un attachement profond des habitants des nouveaux quartiers aux souks anciens. Bien que les alternatives modernes soient plus proches de leurs lieux de résidence, ils préfèrent parcourir plusieurs kilomètres pour retrouver l’ambiance des marchés d’antan.
Ville au passé prestigieux, Constantine abrite des marchés qui ont traversé les époques, véritables témoins de la vie sociale et économique locale. Parmi eux, Souk El Asr, l’un des plus anciens de la cité, se distingue par ses échoppes débordant de produits variés : denrées alimentaires, fruits et légumes, épices envoûtantes et étoffes colorées.
Autre lieu emblématique, le marché Batou Abdallah, réputé pour ses étals de viandes, volailles et poissons, attire une foule dense dès les premières heures du jour.
Quant à Souika, c’est un incontournable lieu pour qui cherche des produits artisanaux et traditionnels. On y trouve des douceurs sucrées, des pains façonnés dans la plus pure tradition, des fruits secs, du charbon et des ustensiles de cuisine essentiels aux tablées du Ramadhan.
Mais au-delà de ces marchés célèbres, Constantine recèle aussi une multitude d’étroites ruelles où se nichent d’anciennes boutiques proposant du pain traditionnel, des gâteaux "emblématiques" du mois sacrés tels que la Z'labia et le Qalb-El-Louz, ainsi qu’une riche sélection d’épices qui confèrent aux mets constantinois leur saveur inimitable.
Dans les vieux marchés, l'esprit du Ramadhan est ressenti
Malgré l'éloignement, de nombreux habitants des pôles urbains reviennent fidèlement vers ces marchés anciens dès l’approche du mois sacré. Ahmed, 52 ans, installé à Ali Mendjeli depuis cinq ans, témoigne : "J’ai essayé de faire mes courses dans les commerces de la nouvelle ville, mais cela ne ressemble en rien à l’ambiance des souks de Constantine. Là-bas, Ramadhan a une saveur particulière : les appels des vendeurs résonnent, les senteurs d’épices emplissent l’air. C’est un retour aux traditions de mon enfance, à ces souvenirs qui me sont si chers".
Même constat pour Khadidja, 45 ans, résidant également à Ali Mendjeli : "Durant le Ramadhan, j’évite les produits industriels, trop standardisés à mon goût. Je préfère me tourner vers les marchés traditionnels où tout est préparé selon un savoir-faire ancestral. Que ce soit pour les pâtisseries traditionnelles, les épices ou même la poterie culinaire, je ne pourrais concevoir le mois sacré sans un passage par ces souks empreints d’authenticité".
Quant à Sami, 30 ans, habitant à Massinissa, il confie : "Même si je vis loin, je retourne systématiquement au marché de Souk El Asr chaque Ramadhan. J’adore son atmosphère, et c’est là que les familles viennent acheter du Qalb-El-Louz et de la Z’labia en fin de journée, dans une ambiance à la fois joyeuse et nostalgique".
Malgré les mutations urbaines et le développement des infrastructures modernes, les marchés traditionnels de Constantine demeurent des lieux vivants, incontournables durant le mois sacré. Plus qu’un simple espace d’échange commercial, ils sont l’âme battante de la ville, un patrimoine immatériel où s’entrelacent souvenirs et convivialité.
Dans leurs ruelles étroites, entre les parfums enivrants des épices et le brouhaha des marchands, les Constantinois retrouvent un lien indéfectible avec leur histoire, un écho vibrant des mois de Ramadhan d’antan, où le mois sacré était bien plus qu’un temps de jeûne : il était une célébration des traditions et de partage.