Elle s’envole à 2.000 dinars le kilo : La sardine devient un luxe à Guelma !

Les poissonneries de Guelma font face à une pénurie alarmante de produits halieutiques, laissant les consommateurs dans le désarroi. Cette situation, qui perdure et s’aggrave depuis plusieurs mois, affecte considérablement le pouvoir d’achat des citoyens. Sur la place Ahcène Harcha implantée au chef-lieu de wilaya, une douzaine de poissonneries exposent des étals maigrement achalandés, suscitant […] The post Elle s’envole à 2.000 dinars le kilo : La sardine devient un luxe à Guelma ! first appeared on L'Est Républicain.

Mars 12, 2025 - 03:25
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Elle s’envole à 2.000 dinars le kilo : La sardine devient un luxe à Guelma !

Les poissonneries de Guelma font face à une pénurie alarmante de produits halieutiques, laissant les consommateurs dans le désarroi. Cette situation, qui perdure et s’aggrave depuis plusieurs mois, affecte considérablement le pouvoir d’achat des citoyens. Sur la place Ahcène Harcha implantée au chef-lieu de wilaya, une douzaine de poissonneries exposent des étals maigrement achalandés, suscitant frustration et mécontentement parmi la clientèle, avons-nous constaté avant-hier, lundi 10 mars. Les produits proposés, souvent de qualité médiocre, atteignent des prix exorbitants. Aucun tarif n’est affiché, les vendeurs annonçant oralement les prix prohibitifs : la latcha (dérivé de la sardine) à 1.300 dinars le kilo, la daurade d’élevage à 1.800 dinars, le pageot à 1.200 dinars, le merlan et le rouget à 2.400 dinars, tandis que la crevette royale culmine à 5.000 dinars le kilo. « Je voudrais acheter de la sardine pour ma famille, qui adore ce poisson que je prépare selon différentes recettes », confie une cliente à un vendeur. Celui-ci lui répond que la véritable sardine s’est raréfiée et coûte désormais 2.000 dinars le kilo. Stupéfaite, la dame s’exclame : « C’est impensable ! Il y a peu, elle était abondante et ne coûtait que 600 à 800 dinars ! Comment expliquer que la sardine, poisson accessible aux bourses modestes, ne soit plus présente dans les poissonneries ? » Ce scénario se répète dans tous les commerces visités. Les poissonniers, reconnaissant le bien-fondé des plaintes des clients, expliquent : « Les marins-pêcheurs sont les premiers pénalisés car leurs filets sont presque vides. Les bancs de poissons se sont éloignés de nos côtes et se raréfient. Les prises sont de qualité médiocre et, face à une demande croissante, les prix grimpent inéluctablement. Nous sommes, nous aussi, victimes de ce phénomène qui se répercute sur la clientèle ». Au marché de proximité Ahcène Harcha, un stand propose du tilapia rouge d’élevage local à 600 dinars le kilo. Cependant, les consommateurs dédaignent ce poisson dont la fraîcheur laisse à désirer, les règles de conservation n’étant pas respectées. Par ailleurs, sa chair ne semble pas appréciée par les fins gourmets. Cette crise qui semble frapper le secteur de la pêche et des ressources halieutiques nécessite une intervention urgente des pouvoirs publics. En effet, les citoyens se voient privés d’un produit essentiel à leur alimentation, particulièrement durant ce mois sacré où la consommation de poisson constitue une alternative prisée pour diversifier les repas.

Hamid Baali

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