Reçu par le Président Tebboune: Le vice-président de la Banque mondiale salue les progrès réalisés par l’Algérie

Dans une déclaration au sortir de l’audience que lui a accordée, jeudi, le président de
la République, Abdelmadjid Tebboune, Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), saluant les progrès réalisés par l’Algérie ces dernières années, a plaidé pour «un partenariat dynamique
qui permettrait aux Algériennes et aux Algériens d’accélérer leur prospérité».

Par Lynda Naili

A ce titre, au terme de son entretien présidentiel, le vice-président de la BM pour la région Mena a indiqué avoir fait avec le président de la République «un tour d’horizon de la coopération entre l’Algérie et la Banque mondiale, ce qui a permis d’établir un constat sur les progrès que l’Algérie a réalisés au cours des dernières années». «Ce sont des progrès énormes qui s’inscrivent dans la dynamique d’une politique de modernisation qui a donné des résultats concrets», faisant que, a-t-il assuré, «l’Algérie est devenue un pays à revenu intermédiaire» dans le dernier classement de la Banque mondiale. Aussi, qualifiant ce classement d’«excellente chose», il a affirmé que la «Banque mondiale, en tant qu’institution financière internationale, se tiendra aux côtés de l’Algérie et sera disposée à l’accompagner» dans la poursuite de son développement. A ce propos, il a indiqué avoir échangé avec le président de la République sur les moyens de donner «plus de visibilité à l’Algérie à l’international». «Nous travaillerons la main dans la main avec les autorités algériennes selon leurs priorités et leurs besoins (…) pour augmenter, fructifier et optimiser le potentiel extraordinaire dont ce pays regorge au bénéfice de tous les Algériens», a-t-il soutenu. «Ce qui est bon pour l’Algérie est bon pour la Banque mondiale et ce qui est bon pour l’Algérie est aussi bon pour l’Afrique», a-t-il indiqué. Pour le vice-président de la BM pour la région MENA, «les bons résultats acquis par l’Algérie méritent non seulement d’être connus, mais aussi d’être partagés». Dans ce sens, évoquant les potentialités dont regorge l’Algérie, il a estimé qu’«un partenariat dynamique pourrait s’inscrire pour encore mieux transformer le pays rapidement et se lancer dans une dynamique extrêmement positive qui permettrait aux Algériennes et aux Algériens d’accélérer leur prospérité».

Le modèle d’approvisionnement énergétique algérien
«unique en son genre»
Par ailleurs, Ousmane Dione, qui la veille a été reçu par Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, pour discuter des voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, à travers l’échange d’expertise et l’appui technique dans les projets de développement des énergies renouvelables, a rencontré le lendemain Mourad Adjal, P-DG de Sonelgaz. De ce fait, au siège de la direction générale du Groupe, les deux hommes ont discuté des moyens de relancer la coopération bilatérale entre leurs institutions respectives reposant sur le principe gagnant-gagnant.
A cette occasion, Ousmane Dione a affiché «un grand intérêt pour l’expertise et l’expérience de Sonelgaz dans son domaine de compétence». Estimant que «le modèle algérien en matière d’approvisionnement des citoyens en énergie est unique en son genre», il a affirmé que «Sonelgaz a réussi à fournir de l’énergie à tous les habitants en Algérie, alors que plus de 700 millions de citoyens africains sont privés d’électricité et de gaz». En outre, concernant la possibilité pour son institution de financer certains projets prioritaires de Sonelgaz, il a affirmé que la Banque mondiale «tâchera de trouver des mécanismes et des modes de financement en accord avec les priorités et les objectifs futurs de Sonelgaz», proposant d’«accompagner Sonelgaz en termes de transfert d’expertise». Pour sa part, Mourad Adjal a mis en avant les capacités de Sonelgaz en matière de production, de transport et de distribution de l’électricité et du gaz. Il a ainsi précisé que Sonelgaz approvisionne quelque12 millions de citoyens en électricité et quelque 8 millions en gaz, avec une capacité de production de l’électricité avoisinant les 26 000 mégawatts. Il a également cité l’important projet en cours de réalisation par Sonelgaz, sur instruction des hautes autorités, pour la production de 3 200 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque, dans le cadre du programme des 15 000 mégawatts, au titre de la réalisation de la transition énergétique à l’horizon 2035.
De plus, il n’a pas manqué d’aborder les priorités du Groupe, à savoir le projet de câble sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie, qui devrait ouvrir la voie à l’exportation de l’électricité vers l’Europe, le projet de réseau national interconnecté reliant le Nord au Sud, qui a vocation à renforcer la coopération entre l’Algérie et les autres pays africains et le projet de production de 15 000 mégawatts d’énergies renouvelables. Ce qui, dans ce contexte, l’amènera à mettre en exergue la capacité de l’Algérie, à travers Sonelgaz, à exporter le surplus de sa production d’électricité vers les pays voisins et vers l’Europe, tout en assurant une «énergie durable et fiable» pour le marché extérieur.

L. N.