Accidents de la route durant le mois sacré de Ramadhan; un Bilan effarant

L’Algérie fait face à un bilan alarmant en matière d’accidents de la route particulièrement durant le mois sacré de Ramadhan, avec des chiffres qui continuent de grimper chaque année.

Le mois sacré de Ramadhan de cette année est aussi malheureusement marqué par un nombre considérable d’accidents de la route. Selon les dernières statistiques publiées par la Protection Civile, le bilan des interventions durant le mois d’avril 2024, particulièrement durant ce mois béni, a été particulièrement lourd.

Au total, la Protection Civile a enregistré 2 426 interventions liées à des accidents de la route, qui ont concerné environ 1 200 accidents. Ces incidents ont causé 1 720 blessés, dont certains dans un état grave. Malheureusement, le bilan humain reste également tragique, avec 59 personnes décédées sur les lieux des accidents. Parmi ces victimes, certains jours se sont révélés particulièrement dramatiques. Le 1er jour de Ramadhan, un tragique pic de 15 morts a été enregistré, suivi du dernier weekend du mois, qui a également déploré 11 morts.

Le nombre total de décès sur les routes durant le mois de Ramadhan 2024 a atteint 167 morts, alors que le nombre de blessés s’élève à 6 180. Ces chiffres mettent en lumière la gravité de la situation, qui a un impact direct sur la sécurité des citoyens et sur les ressources mobilisées pour faire face à cette situation dramatique.

Les statistiques révèlent des informations cruciales concernant les tranches horaires durant lesquelles les accidents sont les plus fréquents. Il ressort que la première tranche horaire la plus dangereuse est celle de 1h30 avant la rupture du jeûne, moment où beaucoup de conducteurs semblent plus vulnérables. La fatigue accumulée tout au long de la journée de jeûne, ainsi que la précipitation liée à l’approche de l’heure de l’Iftar, contribuent à un affaiblissement de la vigilance des conducteurs.

De plus, une autre tranche horaire à risque est celle située entre 06h et 08h du matin, où la somnolence et la fatigue jouent un rôle majeur dans la survenue d’accidents. Après une nuit de sommeil souvent perturbée en raison des prières nocturnes et de l’adaptation au rythme du mois de Ramadhan, de nombreux conducteurs, surtout les travailleurs matinaux, sont victimes de la fatigue, ce qui augmente les risques d’accidents.

L’augmentation des accidents de la route durant le mois de Ramadhan peut être expliquée par plusieurs facteurs. Outre la fatigue et la somnolence, l’excès de vitesse et la précipitation avant la rupture du jeûne sont des éléments qui influencent les comportements des conducteurs. En outre, des facteurs externes tels que la mauvaise visibilité au crépuscule, la circulation dense et la précipitation des conducteurs pour rejoindre leurs foyers avant l’heure de l’Iftar, compliquent davantage la gestion des risques sur les routes.

Face à ce bilan tragique, la Protection Civile appelle une nouvelle fois à une vigilance accrue de la part des conducteurs, soulignant qu’il est primordial de ne pas négliger les règles de sécurité routière, particulièrement durant le mois de Ramadhan. La fatigue et la somnolence sont des facteurs qui nuisent gravement à la conduite, et il est essentiel pour les conducteurs de respecter les limitations de vitesse, de ne pas prendre le volant en état de fatigue et de faire des pauses régulières.

La Protection Civile insiste également sur l’importance de la précaution et de la responsabilité partagée, en particulier dans un contexte où les routes sont plus fréquentées durant les heures précédant l’Iftar et après les prières du soir. Des campagnes de sensibilisation seront également renforcées pour rappeler les bons comportements à adopter sur la route, en particulier durant cette période particulière du mois sacré.