Algérie : l’ONS révise à la baisse le taux de chômage pour 2024

L’Office national des statistiques (ONS) a révisé à la baisse les chiffres du chômage pour l’année 2024, publiés récemment. Le taux de chômage, d’abord estimé à 12,7% à octobre dernier, a été corrigé à 9,7% par l’ONS. Dans un communiqué intitulé : « Résultats préliminaires relatifs à l’enquête Activité, Emploi et Chômage. Octobre 2024 » et publié […] The post Algérie : l’ONS révise à la baisse le taux de chômage pour 2024 appeared first on Algerie Eco.

Mars 9, 2025 - 15:27
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Algérie : l’ONS révise à la baisse le taux de chômage pour 2024

L’Office national des statistiques (ONS) a révisé à la baisse les chiffres du chômage pour l’année 2024, publiés récemment. Le taux de chômage, d’abord estimé à 12,7% à octobre dernier, a été corrigé à 9,7% par l’ONS.

Dans un communiqué intitulé : « Résultats préliminaires relatifs à l’enquête Activité, Emploi et Chômage. Octobre 2024 » et publié le 6 mars, l’organisme des statistiques a indiqué que « le taux de chômage en Algérie pour l’année 2024 est de 9,7% ».  

« Une enquête préliminaire sur l’activité, l’emploi et le chômage a été menée durant le mois de novembre 2024 pour la période de référence qu’est la dernière semaine du mois d’octobre 2024. Elle vient apporter les éclairages nécessaires sur l’évolution de ces variables et renseigner sur les tendances nouvelles tant sur l’activité que l’emploi », lit-on dans le document de l’ONS.

Et d’ajouter : « En effet, la production régulière de ce type d’enquête fournit les informations nécessaires permettant de vérifier et d’ajuster les politiques publiques et de mesurer les progrès réalisés en matière de création d’emplois, notamment en faveur des jeunes. »

Selon l’ONS, les résultats préliminaires de l’enquête qui seront appelés à être consolidés lors de la prochaine enquête de l’année 2025, montrent : « une importante création d’emplois malgré la non-comptabilisation des emplois créés en fin d’année 2024 du fait de la période de réalisation qu’est la fin du mois d’octobre 2024 » ; « La possibilité d’estimer le poids de l’emploi informel qui suppose qu’un nombre conséquent d’hommes et de femmes exercent des activités non déclarées et bénéficient de l’allocation chômage » ; « Une certaine évolution sur les concordances possibles entre les flux de demandeurs d’emploi ayant un niveau universitaire et le poids des diplômés s’inscrivant à l’ANEM dès leur sortie, c’est-à dire dès l’âge de 19-20 ans » ;

-Ils montrent également « un relèvement des effectifs féminins par catégories, selon le niveau d’instruction « sans instruction jusqu’à moyen » ainsi que les taux de chômage correspondant. En effet, traditionnellement et pour des considérations sociologiques et familiales, les enquêtées « ne cherchaient pas de travail » au sens de l’enquête. Cependant, le développement culturel et le niveau d’instruction ont favorisé la volonté de tous de contribuer au développement national. L’avènement de l’allocation chômage a contribué à modifier les comportements vis-à-vis du travail de nombreuses personnes qui bénéficient à présent de l’allocation chômage mais se mettent aussi à disposition pour un poste de travail proposé » ;

Selon l’ONS : « Les résultats préliminaires indiquent que malgré un niveau d’instruction bas ou une absence de diplôme, l’intérêt pour un emploi a été positivement suscité pour cette catégorie de personnes, dont une importante population féminine, et permet de bénéficier de l’allocation chômage » ; « La succession et la régularité des enquêtes contribue à mieux cerner les différents changements opérés, selon les tranches d’âge et permettent d’apporter les ajustements nécessaires en matière de politique publique, dont notamment le programme ambitieux ayant permis de créer 450.000 postes de travail pour l’année 2024 » ; « Une évolution chez certaines personnes « enquêtées », qui a fait reculer le sentiment de méfiance à l’égard des enquêteurs de terrain et des questions précises quant au statut des personnes vis-à-vis du travail. » 

En conclusion, indique l’Office, « trois ajustements sont nécessaires pour ajuster les données recueillies. Elles concernent l’emploi informel, les réponses pouvant être considérées de circonstance apportées à certaines questions de l’enquête, ainsi que le nombre de postes d’emplois créés durant le dernier trimestre, notamment au mois d’octobre et non pris en charge dans l’enquête. »  

Les ajustements apportés se déclinent comme suit : « Au moment de l’enquête, un effectif cumulé de 337.000 réponses de personnes réparties comme suit : i) exercent une activité informelle mais déclarent chercher un emploi ; et ii) n’ont jamais exercé une activité et déclarent chercher un emploi », indique l’organisme, qui explique : « Dans ces deux cas, et même si l’objectif premier demeure le maintien du bénéfice de l’allocation chômage, la proposition d’un emploi serait favorablement accueillie. » « Le nombre d’emploi crée durant le dernier trimestre qui avoisine 70.000 postes », selon la même source.

« Il en ressort que les vérifications préliminaires concernent une population cumulée de 337.000 personnes autour des trois ajustements nécessaires qui impactent les données statistiques relatives à l’emploi », indique l’ONS, qui ajoute : « Après les vérifications et ajustements apportés, le taux de chômage atteint 9,7% à la fin de l’année 2024. »

L’Office national souligne : « Dès 2019, un ensemble de réformes ont été initiées par les pouvoirs publics dans les domaines économique et social et ont permis à l’Algérie d’améliorer la plupart de ses indicateurs macroéconomiques, financiers, sociaux et de développement humain, dans un environnement économique et financier international marqué par la pandémie de la Covid-19 et les disfonctionnements graves ayant affectés l’économie mondiale. »

« A ce titre, des efforts importants ont été consentis par l’Etat en matière de résilience, de relance de l’économie et d’un ensemble de mesures prises à l’endroit de la population, notamment : le maintien du niveau des subventions, l’augmentation des revenus des travailleurs et des pensions de retraite, l’amélioration et la sauvegarde du pouvoir d’achat du citoyen ainsi que la mise en place d’un dispositif novateur unique dans la région qu’est l’allocation chômage en faveur des demandeurs d’emploi », relève l’ONS, qui ajoute : « En outre, il a été créé 450.000 postes d’emplois. »

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