Nouvelle salve iranienne et premier accrochage à la frontière

La deuxième attaque iranienne aux missiles exclusivement balistiques, et sans drones pour ce qui la concerne, contre Israël, semble une copie de la précédente, en avril dernier, sauf qu’elle s’est produite ce premier octobre dans un contexte différent, marqué en tout premier lieu par le début de l’incursion terrestre israélienne au Sud-Liban. Comme lors de […]

Oct 2, 2024 - 22:45
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Nouvelle salve  iranienne et  premier accrochage à la frontière

La deuxième attaque iranienne aux missiles exclusivement balistiques, et sans drones pour ce qui la concerne, contre Israël, semble une copie de la précédente, en avril dernier, sauf qu’elle s’est produite ce premier octobre dans un contexte différent, marqué en tout premier lieu par le début de l’incursion terrestre israélienne au Sud-Liban. Comme lors de la première attaque, la nouvelle a pris soin de ne cibler que des bases militaires et autres centres appartenant au Mossad, de sorte que son bilan n’est pas facile à faire. Israël et les Etats-Unis, ces derniers ayant pris part à l’interception des missiles, ont déjà déclaré qu’elle a été un échec. Peut-être en effet qu’elle n’a pas touché ses cibles en leur cœur, si bien que celles-ci sont encore fonctionnelles, mais son intérêt est ailleurs, résidant d’abord dans le fait que l’Iran a osé l’entreprendre, malgré les menaces conjointes d’Israël et des Etats-Unis qu’il s’en repentirait et gravement. Entre ne rien faire et donner le sentiment de se désolidariser de ses alliés dans la région, et au contraire réagir, quand ce ne serait qu’à titre symbolique, aux exactions israéliennes, avec en retour le risque de représailles majeures, l’Iran, après un certain temps de flottement, a finalement fait le deuxième choix, le plus difficile à prendre.

A son attaque d’avril, Israël a répondu de la façon la plus légère qui soit, soucieux qu’il était à ce moment de ne pas provoquer une nouvelle guerre alors que celle qu’il était en train de mener s’étirait dans le temps. Il ne semble pas qu’il soit aujourd’hui dans les mêmes sentiments, à s’en tenir en tout cas à a déclaration de son Premier ministre, qui a promis une riposte d’envergure. Les succès remportés dernièrement dans la liquidation de plusieurs dirigeants du Hezbollah laissent penser que c’est à quelque chose de semblable qu’Israël pourrait recourir, d’autant qu’il y a eu le précédent de l’assassinat du numéro 1 du bureau politique du Hamas à Téhéran, un coup qui n’aurait pas été possible sans l’infiltration de l’Iran par le renseignement israélien. S’agissant maintenant de l’opération terrestre israélienne au Sud-Liban, tout indique qu’elle en est au même point que lorsque Tel Aviv la lançait, c’est-à-dire que la question se pose toujours de savoir si elle a seulement commencé, si ayant commencé elle va se poursuivre. C’est que déjà elle rencontre de la part du Hezbollah une résistance étonnante de la part d’une organisation censée être en plein désarroi après la liquidation de son chef charismatique, et nombre de ses dirigeants militaires. Les premiers combats ne tournent pas à l’avantage des unités d’élite de l’envahisseur, comme en témoigne l’espèce de noria des hélicoptères venant évacuer ses blessés vers les hôpitaux les plus proches. Des sources parlent de quatre morts en plus des blessés côté israélien lors de ce premier accrochage, correspondant à la première incursion israélienne. Plus significatif encore, cette opération ayant en principe pour but de créer les conditions les meilleures du retour des colons a pour premier effet d’en faire partir d’autres au contraire. Le relief montagneux du Sud-Liban est le champ de bataille idéal pour un groupe de résistants aussi aguerri que le Hezbollah, qui depuis la dernière guerre avec Israël, celle de 2006, n’a eu de cesse de surcroît de le creuser de tunnels et de chausse-trapes en prévision de la grande confrontation.

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