Un projet bien accueilli par les syndicats : Vers le retour du baccalauréat professionnel
Un projet de réforme éducative se dessine avec la possible réintroduction du baccalauréat professionnel. Le ministère de l’Education nationale et celui de la Formation et de l’Enseignement professionnels ont annoncé la mise en place d’un groupe de travail conjoint chargé d’étudier la création de lycées professionnels. Ces établissements offriraient aux élèves une formation spécialisée sanctionnée […] The post Un projet bien accueilli par les syndicats : Vers le retour du baccalauréat professionnel appeared first on Le Jeune Indépendant.

Un projet de réforme éducative se dessine avec la possible réintroduction du baccalauréat professionnel. Le ministère de l’Education nationale et celui de la Formation et de l’Enseignement professionnels ont annoncé la mise en place d’un groupe de travail conjoint chargé d’étudier la création de lycées professionnels. Ces établissements offriraient aux élèves une formation spécialisée sanctionnée par un baccalauréat professionnel.
Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, et son homologue de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Mehdi Oualid, ont exploré les pistes visant à développer l’enseignement professionnel, lors d’une rencontre tenue lundi après-midi. L’objectif affiché est d’ouvrir de nouvelles perspectives aux élèves du cycle moyen souhaitant s’orienter vers des filières techniques et professionnelles. L’introduction d’un baccalauréat professionnel permettrait, en effet, de diversifier les parcours scolaires, offrant aux élèves une qualification reconnue qui faciliterait leur insertion dans le marché du travail, tout en leur donnant la possibilité de poursuivre des études supérieures dans des spécialités techniques.
L’annonce a suscité un intérêt certain. Meziane Meriane, ancien syndicaliste et pédagogue, a déclaré au Jeune Indépendant que « la réhabilitation de l’enseignement technique à travers un baccalauréat professionnel ne peut être que bénéfique pour l’industrie et l’économie du pays ».
Il a souligné qu’il est essentiel de préserver les ateliers des lycées techniques, actuellement en dégradation avancée. Il a expliqué que, sans une remise en état de ces infrastructures, les futurs élèves des lycées professionnels ne pourront pas bénéficier d’équipements fonctionnels et adaptés à leur formation.
Il a insisté sur la nécessité de relancer l’enseignement technique, affirmant que celui-ci constitue le socle fondamental de tout développement technologique. A cet égard, il a estimé qu’une telle initiative permettrait d’atteindre un taux d’intégration appréciable des diplômés dans le monde du travail, ce qui serait très bénéfique pour l’économie nationale.
Il a tenu à rappeler que l’Association des anciens élèves du lycée technique de Dellys travaille sur cette question depuis plus d’un an. Il a précisé qu’une fois le projet finalisé, il sera transmis aux ministères concernés en tant que modeste contribution à cette réforme.
Contacté par le Jeune Indépendant, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) a, d’emblée, rappelé que le baccalauréat professionnel existait déjà en Algérie avant d’être supprimé en 2005. Selon lui, cette suppression a été une erreur stratégique, soulignant que l’Algérie a un besoin criant de cette filière, d’autant plus que des investissements considérables avaient été réalisés à l’époque pour l’achat de machines numériques et d’équipements destinés à l’enseignement technique.
Il s’est d’ailleurs interrogé sur le sort de ce matériel, affirmant que personne ne sait vraiment ce qu’il est devenu. Est-il encore disponible dans les lycées techniques, mais surtout est-il en bon état ? M. Amoura a insisté, à cet effet, sur l’importance de réhabiliter d’abord l’enseignement technique avant de penser au baccalauréat professionnel.
Il a également expliqué que son syndicat a demandé la réintroduction de l’enseignement professionnel, tout en insistant sur l’ouverture de filières agricoles. Selon lui, si le ministère de l’Education a pu créer un baccalauréat des arts, il devrait aussi envisager un baccalauréat de l’agriculture afin de soutenir le développement du secteur agricole et d’atteindre une autosuffisance alimentaire.
Face à ces enjeux, le groupe de travail mis en place devra étudier tous les aspects du projet avant de le soumettre au gouvernement. Les syndicats appellent à une concertation plus large, impliquant les enseignants et les professionnels du secteur, afin d’assurer le succès de cette réforme.
Si ce projet aboutit, il pourrait marquer un tournant dans l’éducation en Algérie, valorisant ainsi l’enseignement professionnel et offrant une alternative aux élèves souhaitant s’orienter vers des métiers techniques. Reste à voir si les moyens suivront pour garantir son succès.
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