Algérie : Laaziz Faid présente dans un contexte particulier son projet de loi de finance (PLF) 2025.
Le ministre des Finances, M Laaziz Faid, a présenté mercredi devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale populaire, le Projet de loi de finance (PLF) pour l’année 2025. Dans son exposé devant les membres de la Commission, M. Faid a souligné d’emblée le contexte « particulier » dans lequel le PLF a été […] L’article Algérie : Laaziz Faid présente dans un contexte particulier son projet de loi de finance (PLF) 2025. est apparu en premier sur Dzair World.
Le ministre des Finances, M Laaziz Faid, a présenté mercredi devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale populaire, le Projet de loi de finance (PLF) pour l’année 2025.
Dans son exposé devant les membres de la Commission, M. Faid a souligné d’emblée le contexte « particulier » dans lequel le PLF a été présenté, à la suite d’une année 2024 marquée notamment par l’échéance présidentielle.
Il a ajouté que le PLF 2025 a été élaboré dans un contexte de « hausse du niveau d’inflation dans la plupart des économies mondiales, de tensions géopolitiques persistantes, de politiques monétaires restrictives, de conditions financières strictes, de faibles échanges commerciaux et investissement, ainsi que des catastrophes climatiques ».
Il a en outre précisé que le projet venait clôturer une phase caractérisée « par d’importants défis budgétaires » en lien avec « la gestion de la pandémie de Covid-19 et la mise en oeuvre des engagements importants pris dans le cadre du programme de rattrapage de Monsieur le Président de la République », a-t-il expliqué.
Le ministre des Finances a ensuite retracé les acquis de cette politique qui, selon lui, ont permis « l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens à travers l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG), la révision du salaire national minimum garanti (SNMG), l’augmentation du point indiciaire, la levée de gel sur les promotions dans la fonction publique, l’instauration de l’allocation-chômage, la révision des pensions de retraite, la levée de gel sur les projets d’investissement gelés depuis 2014, la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création de dix nouvelles wilayas dans le Sud, ainsi que la création de plus de 347.593 postes d’emploi dans la fonction publique durant la période 2020-2024 », a-t-il détaillé.
Il a par ailleurs estimé que l’économie algérienne continue « de prouver sa résilience » à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques tels que « la poursuite de la croissance soutenue – hors-hydrocarbures-, l’excédent de la balance des paiements et l’accumulation des réserves de change ».
M Faid a également mis l’accent sur la poursuite des grands projets inscrits, dans la nomenclature des investissements publics, qui ont fait passer les dépenses budgétaires « de 7820 milliards de DA en 2020 à 15275 milliards de DA en 2024 » tout en favorisant un taux de croissance prévisionnel « de 4,4 % » et en maintenant le niveau de la dette publique à « moins de 50% du PIB », s’est félicité le grand argentier.
Le ministre a conclu en affirmant que l’indicateur le plus révélateur du comportement de l’économie nationale « est la valeur nominale du PIB de l’Algérie », environ 266,8 milliards de dollars en 2023, qui la place au troisième rang africain après l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Mansouria Fodeili
Les principaux indicateurs du cadrage macroéconomique et budgétaire du projet de loi de finances (PLF) :
– Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut retenu est de 60 dollars sur la période 2025-2027
– Le prix de marché du baril de pétrole brut est à 70 dollars sur la période 2025-2027
– La croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026) et la croissance hors hydrocarbures serait de 5% en 2025
– Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards dollars)
– Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars
– Les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars
– La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars
– La balance des paiements devrait réaliser un excèdent de 1,17 milliard de dollars
– L’encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, représentant 16 mois d’importations de biens et services
– Les recettes budgétaires devraient s’améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA
– La fiscalité pétrolière s’établirait à 3.453,96 milliards DA
– Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA
– Le déficit budgétaire passerait à 8.271,55 milliards DA.
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