Algérie : L’Économie en Équilibre Précaire selon la Banque mondiale

La Banque mondiale vient de lever le voile sur son rapport d’automne 2023, un précieux éclairage sur les méandres de l’économie algérienne. Malgré un chemin tortueux marqué par des vents contraires, le rapport peint un tableau nuancé, tout en insistant sur les écueils à éviter, en particulier la dépendance continue aux hydrocarbures. L’année 2020, marquée […] L’article Algérie : L’Économie en Équilibre Précaire selon la Banque mondiale est apparu en premier sur Algérie Focus.

Mai 14, 2024 - 20:35
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Algérie : L’Économie en Équilibre Précaire selon la Banque mondiale
Algérie : L'Économie en Équilibre Précaire selon la Banque mondiale

La Banque mondiale vient de lever le voile sur son rapport d’automne 2023, un précieux éclairage sur les méandres de l’économie algérienne. Malgré un chemin tortueux marqué par des vents contraires, le rapport peint un tableau nuancé, tout en insistant sur les écueils à éviter, en particulier la dépendance continue aux hydrocarbures.

L’année 2020, marquée par une croissance négative de -5,1 % en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et la chute vertigineuse des prix du pétrole, a laissé des cicatrices profondes. Cependant, en 2021, la croissance est revenue au rendez-vous grâce à la remontée des cours du pétrole, avec un PIB réel ayant grimpé de 3,4 %. La progression s’est poursuivie en 2022, mais à un rythme légèrement moins effréné, à 3,2 %. En 2023, on anticiperait une décélération de cette cadence, avec une prévision de 2,5 %, d’après le rapport de la Banque mondiale.

Les prévisions de cette dernière indiquent un horizon relativement stable pour les deux années à venir, avec un PIB s’élevant à 234 milliards de dollars en 2024, comparé à 216,4 milliards en 2023. En 2025, l’Algérie pourrait toucher un pic de 245 milliards de dollars, portée par une reprise attendue dans le secteur agricole et une augmentation des quotas de l’OPEP.

Pour ce qui est de l’inflation, la Banque mondiale suggère qu’elle continuera de tourner autour de « plus de 9 % » en 2023, avant de décroître progressivement en 2024 et 2025. Néanmoins, cette projection dépend du retour à la normale des précipitations après trois années de sécheresse qui ont grandement affecté le secteur agricole.

Le rapport de la Banque mondiale rappelle que l’inflation en Algérie pourrait s’apaiser lorsque les précipitations reviendront à des niveaux standards, que la croissance de la masse monétaire ralentira, tout comme les dépenses publiques et les prix alimentaires à l’importation. De plus, l’appréciation du dinar contribuera à réduire l’inflation.

En ce qui concerne la balance courante de l’Algérie, le rapport précise qu’elle demeurera « positive » en 2024 et 2025, en dépit d’une croissance modérée des exportations et des importations.

L’Économie Algérienne : Entre Ombre et Lumière

Le rapport de la Banque mondiale identifie toutefois deux risques majeurs qui planent sur l’économie algérienne. Le premier danger provient de la volatilité des prix du pétrole, qui continue de menacer la stabilité. Les fluctuations du marché pétrolier ont un impact significatif sur la croissance algérienne, rappelant l’impératif de diversification économique.

L’analyse de la Banque mondiale souligne que la croissance économique, tout comme les équilibres budgétaires et commerciaux du pays, restent sensibles aux variations des prix du pétrole. Cette vulnérabilité de l’Algérie aux évolutions géopolitiques mondiales, notamment les crises en Ukraine et au Moyen-Orient, est un rappel à la nécessité de consolider l’économie par une diversification efficace.

Le deuxième risque est lié aux phénomènes naturels extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et les séismes, qui planent au-dessus de la région. L’Algérie est exposée à ces menaces climatiques, ayant déjà subi les contrecoups sur la production alimentaire et les prix au cours des dernières années.

Le rapport de la Banque mondiale appelle à une intensification des mesures de réduction des risques de catastrophe, basées sur le cadre juridique algérien. La gestion de ces risques est cruciale pour renforcer la résilience de l’économie nationale face aux aléas économiques et climatiques.

En somme, le rapport d’automne 2023 de la Banque mondiale apporte un éclairage sur les avancées et les embûches qui jalonnent le chemin de l’économie algérienne. Alors que des défis subsistent, des perspectives positives se dessinent, avec pour impératif une diversification de l’économie et une meilleure résistance face aux chocs économiques et climatiques.

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