Algérie: Report du procès de Boudiaf et Bedoui pour la quatrième fois
La sixième chambre pénale du Conseil de la justice en Algérie a une nouvelle fois reporté le procès de l’ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et de l’ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf. Ce report, qui en est à sa quatrième occurrence, repousse désormais l’audience au 5 novembre prochain. Cette décision fait suite à la […] L’article Algérie: Report du procès de Boudiaf et Bedoui pour la quatrième fois est apparu en premier sur Algérie Focus.
La sixième chambre pénale du Conseil de la justice en Algérie a une nouvelle fois reporté le procès de l’ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et de l’ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf.
Ce report, qui en est à sa quatrième occurrence, repousse désormais l’audience au 5 novembre prochain. Cette décision fait suite à la demande insistante de la défense, qui réclame la présence d’un témoin et l’audition de son témoignage, crucial pour l’affaire de corruption qui implique tous les accusés dans le projet de la station aérienne située dans la wilaya de Constantine.
Un procès de grande envergure
Le procès à venir concerne non seulement les deux personnalités de premier plan, Bedoui et Boudiaf, mais également 41 autres accusés, parmi lesquels figurent d’anciens walis.
Tous font face à de graves accusations, notamment l’abus délibéré de fonctions en violation des lois et réglementations en vigueur. Parmi les charges qui pèsent sur eux, on retrouve également l’octroi d’avantages injustifiés à des tiers, en infraction aux dispositions législatives et réglementaires en place, ainsi que le détournement délibéré de fonds publics. Ces chefs d’accusation sont prévus par les articles 26, 29, 33 et 48 de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption 01/06.
Ce procès trouve son origine dans l’appel des jugements déjà prononcés à leur encontre par le tribunal spécialisé dans les affaires de corruption. Ces jugements sont liés à des faits concernant le détournement de plus de 300 milliards de centimes dans le cadre du projet de construction de la nouvelle station aérienne de l’aéroport « Mohamed Boudiaf » à Constantine.
Le projet a également été marqué par le dépassement de la valeur initiale de 615 % en raison des travaux supplémentaires, ainsi qu’un retard de 11 ans dans la réalisation, bien au-delà des 48 mois initialement prévus dans les termes du cahier des charges. De nombreuses lacunes ont également été relevées dans la conclusion du contrat d’études et de suivi entre le bureau d’études de la société d’architecture et de construction de Constantine et l’organisme de gestion des aéroports.
Une affaire de grande ampleur sous les projecteurs
L’affaire de la station aérienne de Constantine a suscité un intérêt considérable en Algérie. Elle met en lumière des actes présumés de corruption à grande échelle, touchant des personnalités politiques et administratives de haut rang. Les accusations portées contre les accusés sont graves et les attentes de la population sont élevées en ce qui concerne la justice.
Le report répété du procès ajoute une dimension supplémentaire à cette affaire déjà complexe. La demande de la défense d’entendre un témoin et de prendre en compte son témoignage soulève des interrogations quant à la manière dont l’affaire sera traitée à l’avenir. L’attente se poursuit pour que la lumière soit faite sur les allégations de corruption qui ont secoué la construction de cette station aérienne majeure.
Le prochain rendez-vous, fixé au 5 novembre, sera donc crucial pour la suite de cette affaire, qui résonne comme un test majeur de la volonté des autorités algériennes à lutter contre la corruption à tous les niveaux de la société.
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