Ali Aoun : « L’industrie automobile est sur la bonne voie »
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a réaffirmé la volonté de l’Algérie de construire une « réelle » industrie automobile. Intervenant sur la question de l’usine du constructeur français Renault, il a détaillé les démarches en cours pour promouvoir le secteur automobile national. « Nous avons décidé de créer une […] The post Ali Aoun : « L’industrie automobile est sur la bonne voie » appeared first on Algerie Eco.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a réaffirmé la volonté de l’Algérie de construire une « réelle » industrie automobile. Intervenant sur la question de l’usine du constructeur français Renault, il a détaillé les démarches en cours pour promouvoir le secteur automobile national.
« Nous avons décidé de créer une industrie automobile qui doit jouer son rôle de développement du secteur de l’industrie mécanique en Algérie. Pour ce faire, nous procédons de manière méthodique », a expliqué Ali Aoun. Cette stratégie vise à garantir une production et une disponibilité suffisante de véhicules sur le marché algérien, ce qui passe, selon le ministre, par la constitution d’un stock de véhicules avant leur commercialisation.
À titre d’exemple, il a mentionné les modèles Fiat 500 et Doblo, qui sont actuellement « introuvables » en Algérie. La raison, précise-t-il, est que les fabricants ont été invités à constituer un stock important avant de mettre les véhicules en vente. « Si ils mettent au compte-goutte leur production, on ne verra pas l’importance », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de cette démarche pour répondre à la demande.
Ali Aoun s’est montré optimiste concernant l’avenir du secteur automobile dans le pays. « L’industrie automobile est sur la bonne voie », a-t-il assuré, selon le journal Tout Sur l’Algérie (TSA). Il a évoqué plusieurs projets en cours, comme l’usine Fiat à Oran, en activité depuis décembre 2023, ainsi que l’unité du constructeur chinois Jac en construction à Ain Temouchent. De plus, Chery est en train de lancer son unité de montage, qui sera suivie par une usine de fabrication.
Le ministre a précisé que cette nouvelle dynamique constitue un tournant par rapport aux « pseudo-chaînes de montage » qui existaient avant 2019. « Ces unités, qui ont été fermées en 2019, étaient des hangars dotés de compresseurs pour gonfler les pneus », a-t-il révélé, précisant que ces installations ont été récupérées et réaffectées dans le secteur public.
Renault aura son agrément « au moment voulu »
Ali Aoun a également évoqué les difficultés liées à la disponibilité des véhicules neufs. Il a compris l’impatience des citoyens, mais a précisé que l’Algérie doit se concentrer sur le développement d’une industrie locale durable. Il a rappelé que « aucun véhicule n’est rentré en Algérie depuis 4 ans » et que les quotas disponibles fin 2023 avaient été largement récupérés par des spéculateurs.
Pour lutter contre la spéculation, le ministre a insisté sur la nécessité de développer de véritables unités de production automobiles. « Nous sommes prêts à discuter avec toutes les marques pourvu qu’elles respectent les cahiers des charges », a-t-il précisé, en énumérant les partenaires en cours de collaboration : Renault, Fiat, Jac, Geely, Chery et Shacman. Il a mis en garde les concessionnaires qui voudraient se contenter de simples opérations commerciales en Algérie sans contribuer à la production locale : « Nous leur barrerons la route ».
Concernant Renault, dont l’usine d’Oued Tlelat près d’Oran est toujours à l’arrêt, Ali Aoun a précisé que le constructeur se met actuellement à niveau pour répondre aux exigences du cahier des charges, et devrait obtenir son agrément « au moment voulu ».
En ce qui concerne les importations de véhicules, le ministre a rappelé leur coût élevé pour l’économie algérienne. « Les réserves de change doivent servir à autre chose », a-t-il affirmé. Selon lui, si des quotas d’importation doivent être réservés, ils seront destinés principalement aux bus et au transport public, dont les véhicules sont dans un état « lamentable ».
Enfin, Ali Aoun a rappelé que « le véhicule est une nécessité mais pas une priorité ». Il a précisé que la réglementation permet actuellement l’importation de véhicules neufs ou de moins de 3 ans. Chaque mois, entre 3.000 et 4.000 véhicules importés, principalement des marques Renault, Peugeot et Volkswagen, arrivent en Algérie.
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