Disponibilité des médicaments anticancéreux : Aoun accélère la cadence

Dans un contexte où la lutte contre le cancer est devenue une priorité de santé publique, une série de mesures visant à garantir la disponibilité des médicaments anticancéreux d’une manière permanente ont été annoncées par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère.

Ces mesures, présentées lors d’une réunion tenue, lundi, au siège du ministère, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale visant à garantir que tous les patients atteints de cancer aient accès aux traitements dont ils ont besoin, et ce, dans les meilleurs délais.

La réunion a rassemblé des acteurs-clés inhérents à la prise en charge de ce dossier prioritaire du gouvernement, dont le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, Adda Bounedjar, ainsi que des représentants de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP).

L’objectif principal de cette rencontre était d’examiner l’état actuel des médicaments anticancéreux sur le marché et d’identifier les principaux défis auxquels le secteur est confronté.

Lors de cette rencontre, le ministre a insisté sur l’activation de toutes les méthodes de coordination et l’exploitation de tous les moyens disponibles dans le cadre de veille, pour éviter tout dysfonctionnement en termes de disponibilité de ces médicaments.

Il a ainsi ordonné d’assurer la disponibilité des médicaments en pénurie sur le marché « le plus tôt possible », avec « l’accélération du parachèvement de la levée de tous les obstacles à l’origine de cette carence, et ce, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».

Le ministre a également dévoilé plusieurs précautions concrètes destinées à améliorer la situation. Il s’agit en premier lieu du renforcement de la production nationale. Il a ainsi mis l’accent sur l’importance d’encourager la production locale de médicaments anticancéreux, précisant qu’en réduisant la dépendance aux importations, son département vise à assurer une disponibilité durable des traitements, tout en stimulant l’économie nationale.

M. Aoun a assuré que l’accélération des procédures d’enregistrement des nouveaux médicaments et l’une des priorités de son secteur. Il s’agit en particulier de ceux qui présentent des innovations dans le cadre de la promotion des thérapies innovantes. Le ministre a ainsi demandé aux instances concernées de simplifier et de réduire les échéances d’approbation afin de rendre ces traitements disponibles le plus rapidement possible. Dans la même optique, l’une des autres mesures présentées est la nécessité de soutenir la recherche dans le domaine des traitements anticancéreux.

Le ministre a relevé que l’encouragement des recherches cliniques permettra d’intégrer de nouvelles thérapies sur le marché et d’améliorer de facto les options de traitement pour les patients. M. Aoun a, en outre, annoncé la mise en place d’une commission de suivi afin d’assurer une meilleure traçabilité et un contrôle rigoureux des médicaments. Composée de membres du ministère, de l’ANPP et d’autres acteurs concernés, cette commission aura pour mission de surveiller la chaîne d’approvisionnement et de proposer des solutions face aux éventuels dysfonctionnements.

De plus, il a ordonné la célérité de la résolution des problèmes qui entraînent des pénuries sur le marché. Il a insisté sur l’urgence de cette démarche, affirmant que chaque patient doit pouvoir accéder à son traitement sans attendre.

Pour sa part, le Pr Bounedjar a exprimé sa disponibilité à travailler en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes. Il a tenu à souligner que « la lutte contre le cancer nécessite un engagement collectif et une coordination efficace. Nous devons unir nos forces pour garantir la disponibilité des traitements pour tous ».

Insistant sur le fait que cette coopération interinstitutionnelle est essentielle pour la concrétisation des mesures annoncées sur le terrain. L’objectif étant de s’assurer que les patients reçoivent les soins nécessaires d’une manière continue sans interruption afin de garantir les chances de guérison.

Pour rappel, en insistant sur le fait que la lutte contre le cancer est une priorité nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de lui consacrer une enveloppe financière de 70 milliards de dinars. Quant au Fond national de lutte contre le cancer, il bénéficie cette année de 30 milliards de dinars.

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