Election présidentielle : L’ère des alliances
À quelques heures de la convocation officielle du Corps électoral, la physionomie de la prochaine élection présidentielle commence à se dessiner. Si la liste des candidats qui participeront à la course finale ne sera connue qu’à l’issue d’un tamisage de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), ce scrutin a déjà une spécificité : c’est la première […] The post Election présidentielle : L’ère des alliances first appeared on L'Est Républicain.
À quelques heures de la convocation officielle du Corps électoral, la physionomie de la prochaine élection présidentielle commence à se dessiner. Si la liste des candidats qui participeront à la course finale ne sera connue qu’à l’issue d’un tamisage de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), ce scrutin a déjà une spécificité : c’est la première fois, depuis une trentaine d’années, que des candidats à la plus importante élection nationale sont appuyés par des alliances de partis. Ainsi, le premier postulant à la magistrature suprême à être soutenu par un groupe de partis politiques est Belkacem Sahli. Le secrétaire général de l’Alliance Nationale Républicaine (ANR) se porte candidat au nom d’un groupe désigné sous le « groupe des partis pour le changement et la réforme ». Il s’agit surtout de formations politiques créées après 2012 et qui n’ont pas forcément de présence médiatique. La coalition est coordonnée par Assyr Taibi, médecin de profession et secrétaire général du Parti Renouveau et Développement (PRD). Déjà brièvement ministre sous Abdelaziz Bouteflika en 2013, le candidat se présente comme étant « candidat du courant démocratique », opposé aux Islamistes. Dans le courant islamiste justement, il n’y a pas de grande alliance. Mais la candidature du président du MSP, Abdelaali Hassani Chérif, est appuyée par le parti Ennahdha. Cette formation politique, fondée à la fin des années 1990 par Abdellah Djaballah, n’a plus le poids de ses débuts. Ennahda a tout de même le mérite de ne pas tenter de présenter son propre candidat, comme cela a été le cas lors des élections passées. Mais c’est sans aucun doute autour du chef de l’État que se concentrent les soutiens partisans. En plus de ce qui s’apparente à une prochaine coalition gouvernementale, constituée des partis du FLN, RND et El Moustakbal, un autre groupe composé d’une dizaine de formations politiques s’est constitué, pour appuyer la candidature d’Abdelmadjid Tebboune. Celle-ci n’étant pas encore publique, ces partis se sont contentés de dresser le « portrait » du candidat idéal qui devra les représenter. En son intérieur, on trouve une mosaïque de sigles, allant du courant national et conservateur à l’islamisme politique, en passant par des partis qui ne se donnent pas encore une identité idéologique, faute de véritable base militante. La création de ces alliances ne signifie pas pour autant que des candidatures mono-partisanes n’existent pas. Zoubida Assoul (UCP), Louisa Hanoune (PT) et Youcef Aouchiche (FFS) ne peuvent compter que sur les leurs pour récolter les parrainages nécessaires à la validation de leur candidature et les aider à mener la campagne électorale dans de bonnes conditions. Il reste que la multiplication des candidatures donnera plus de chances à Abdelmadjid Tebboune de remporter le scrutin de septembre prochain, en cas de candidature. La dispersion des voix des autres partis qui disposent de candidats va donner plus de poids à l’actuel chef de l’État pour remporter un deuxième mandat sans aller au deuxième tour. Le chef de l’État sortant dispose de suffisamment de soutiens partisans pour bénéficier de cette aisance, si bien évidemment il décide d’annonce sa participation à ces élections.
Akli Ouali
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