L’Algérie, un pays doté d’une beauté naturelle diversifiée, est confrontée périodiquement aux caprices de la météo. Cette fois-ci, les intempéries ont frappé durement, perturbant la vie quotidienne dans plusieurs wilayas du pays. Des routes coupées, des villages isolés, et des citoyens confrontés à l’adversité, voici le récit des récentes tempêtes qui ont secoué l’Algérie.
La Neige Paralyse les Voies de Communication
Dans un communiqué émis par le commandement de la gendarmerie nationale, l’annonce est claire : plusieurs routes essentielles sont bloquées en raison de l’amoncellement de neige. La route nationale numéro 15, reliant les wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, est devenue inaccessible, notamment au niveau de la commune d’Iferhounène. Une région généralement paisible s’est retrouvée isolée, avec des citoyens pris au piège de la neige.
La situation ne s’améliore pas en empruntant la route nationale RN 33, reliant également Tizi Ouzou à Bouira. Ici, c’est la région d’AsSoul, commune d’Ait Boumahdi, qui est touchée par l’accumulation de neige, provoquant la fermeture de cette voie cruciale. Les déplacements entre ces deux wilayas sont devenus un défi en soi.
À Tizi-Ouzou toujours, le chemin de wilaya (CW) N128 est fermé en raison de l’accumulation de boue, rendant la circulation impossible. La nature a ainsi transformé des chemins paisibles en pièges pour les automobilistes.
Dans la wilaya de Béjaïa, la situation n’est guère meilleure. La route nationale RN9 est fermée au niveau de la localité de Taskriout en raison de l’effondrement d’un pont, coupant l’accès à cette partie de la région. Les conséquences de ces fermetures routières sont multiples, allant de l’isolement des populations locales aux perturbations économiques.
Cours d’Eau en Crue : Une Menace Supplémentaire
Les intempéries ne se limitent pas à la neige, car les fortes pluies ont entraîné la montée des cours d’eau. Le commandement de la gendarmerie nationale signale la fermeture de plusieurs routes en raison du niveau élevé des cours d’eau.
La RN 27, reliant Bourbara à Constantine, est touchée par cette situation préoccupante. De même, la RN 3, à la commune de Didouche Mourad à Constantine, est fermée aux voyageurs en raison de la crue des cours d’eau. Plus au sud, la RN 3 à M’haida, Ain-Mlila, Oum-Bouaghi, est également coupée à la circulation en raison du niveau élevé des cours d’eau.
La RN 100, reliant les communes d’Ain-Mliha et de Ain-Kercha, au niveau de la région de Bastil, est victime de cette montée des eaux. De même, la RN 77, reliant les wilayas de Batna et de Sétif, au niveau de la commune de Ksar Bellezma, est touchée par cette situation critique.
À Skikda, la RN 3 est fermée au niveau de la région d’Es Salah, ainsi que sur le tronçon reliant la localité de Remdan Djamel à El Hadaik. Enfin, la RN 44 et la RN 44 A, respectivement au niveau de la commune d’Azzaba, et au niveau du tronçon reliant Azzaba à Bni Bachir, sont également coupées en raison du niveau élevé des cours d’eau.
La Solidarité en Temps de Crise
Face à ces défis naturels, les citoyens algériens ont montré leur résilience et leur solidarité. Les réseaux sociaux se sont transformés en plateformes d’entraide, avec des citoyens partageant des informations sur les routes praticables, les zones à risque, et offrant assistance et réconfort à ceux qui en ont besoin.
La gendarmerie nationale et les autorités locales sont également mobilisées pour faire face à ces conditions difficiles. Des opérations de secours sont en cours pour aider les personnes bloquées et rétablir les voies de communication.
Les intempéries en Algérie sont un rappel brutal de la puissance de la nature et de la vulnérabilité des infrastructures face à de telles épreuves. Dans ces moments difficiles, la solidarité et la coopération entre les citoyens, les autorités et les services de secours sont essentielles pour faire face aux défis et surmonter les obstacles.
Les fermetures de routes et les inondations sont autant de rappels que l’Algérie doit continuer à investir dans ses infrastructures pour renforcer sa résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes. Alors que les habitants de ces régions font preuve de courage et de solidarité, il incombe aux responsables de veiller à ce que de telles situations puissent être gérées de manière plus efficace à l’avenir.