La perte de revenus de transport de gaz du Maroc au profit de l’Espagne : un coût stratégique élevé
Le Maroc a subi des pertes considérables en matière de transport de gaz et de revenus depuis l’arrêt des exportations de gaz algérien via le gazoduc européen du Maghreb. Les médias espagnols ont révélé que le Maroc avait perdu plus de 2 millions de dollars par an en frais de transport de gaz vers l’Espagne, […]
Le Maroc a subi des pertes considérables en matière de transport de gaz et de revenus depuis l’arrêt des exportations de gaz algérien via le gazoduc européen du Maghreb.
Les médias espagnols ont révélé que le Maroc avait perdu plus de 2 millions de dollars par an en frais de transport de gaz vers l’Espagne, sans compter le coût du gaz lui-même. La perte du Maroc ne s’est pas arrêtée là, car le pays doit maintenant supporter le coût de frais de pompage inversés de l’Espagne vers Rabat.
L’accord gazier hispano-marocain a suscité une question parlementaire au gouvernement espagnol, qui a révélé que Rabat avait conclu un accord avec Madrid pour s’approvisionner en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe pour un montant total de 2,14 millions de dollars par an, en échange du transport uniquement, et non du coût du gaz.
L’Espagne, quant à elle, a perdu les revenus des redevances de transport de gaz depuis l’Espagne vers l’Algérie, ce qui se chiffrait à plus de deux millions de dollars par an en frais de transport seulement.
Le Maroc bénéficiait auparavant du gaz algérien à un prix symbolique, couvrant ainsi 90% de ses besoins nationaux. De plus, le pays recevait des sommes importantes de l’Algérie en échange du gazoduc traversant son territoire pour acheminer le gaz vers l’Europe, notamment l’Espagne et le Portugal. Cependant, les pertes du gouvernement makhzen suite à son partenariat stratégique avec l’Espagne ne se sont pas arrêtées à ce stade.
Le gouvernement de Madrid a également annoncé qu’il s’était emparé des villes de Melilla et Ceuta en les déclarant zone frontalière entre les deux pays, voire en faisant de ces villes un point de passage douanier soumis aux procédures de circulation imposées par l’Union européenne aux étrangers, c’est-à-dire pour l’espace Schengen.
Toutes ces concessions ou pertes maghrébines ne sont que la contrepartie d’un changement de position de l’Espagne en faveur de la question sahraouie et de sa reconnaissance de la proposition marocaine, une position à laquelle l’Espagne ne s’est engagée qu’avant le Maroc.
Le partenariat stratégique entre le Maroc et l’Espagne a donc entraîné des pertes importantes pour le gouvernement marocain, et cela n’a pas été sans conséquence pour les relations entre les deux pays. Les pertes de revenus de transport de gaz et la question de la souveraineté des villes de Melilla et Ceuta sont des sujets qui continueront d’être discutés et négociés entre les deux pays dans les mois à venir.
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