Le documentaire "Les prisonniers algériens de Sainte-Marguerite" projeté à Alger
ALGER - Le film documentaire du réalisateur Ali Fateh Ayadi, "Les prisonniers algériens de l'île Sainte-Marguerite", qui met à la lumière du jour, une page sombre de l'histoire de la France coloniale et de ses crimes commis contre les Algériens, a été projeté mercredi à Alger, dans le cadre des célébrations du 63e anniversaire du "Jour de la victoire" (19 mars 1962). Accueilli à la salle de projection du Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA), sis au boulevard Krim-Belkacem, à Alger, ce film-documentaire, projeté sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, s’inscrit dans la continuité de la série de films documentaires programmés par le Centre tous les mercredis soir durant le mois sacré du Ramadhan. En présence de nombre de figures algériennes du cinéma et de la télévision, le film, d’une durée de 112 minutes, révèle l'histoire encore méconnue de l'île Sainte-Marguerite, sise au large de la ville de Cannes (sud-est de la France) et rappelle une page sombre de l'histoire de la France coloniale et de ses crimes barbares commis contre les Algériens déportés. Ce travail de mémoire filmé a été appuyé par les historiens, Xavier Yacono, Michel Renard, Jean Louis Tranche et Gilles Manceron, l’auteure Martine Le Coz, le regretté M’Hamed Ben Redouane de la Fondation Emir Abdelkader, le chercheur au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), Amar Mohand Amer, le politologue Olivier Le Cour GrandMaison et l’ancien diplomate algérien, Salah Benkobbi, entres autres. Les intervenants dans le documentaire, ont été unanimes à considérer que le film d’Ali Fateh Ayadi est "un document historique de plus, qui met à nu les desseins macabres et barbares de la France coloniale et ses pratiques abjectes et inhumaines à l’égard de la population civile algérienne". Le film d'Ali Fateh Ayadi remonte chronologiquement, jusqu’aux premières années de l'invasion française de l'Algérie, avec notamment, la "prise d'Alger le 5 juillet 1830, l'organisation de la résistance sous la direction de l'émir Abdelkader", dont le parcours détaillé est évoqué avec toutes les victoires sur l’ennemi qui ont conduit à la "signature du traité Desmichels en 1834", puis au "siège de Tafna en 1837 et au premier siège de Constantinople en 1836", que les intervenants ont expliqué avec des faits établis et des témoignages recueillis des mémoires d'officiers et de soldats de l'armée coloniale. Par la voix des intervenants et du narrateur, le documentaire a également révélé "la torture et les pratiques et conditions abominables et inhumaines dans lesquelles ont vécu, de 1837 jusqu’à 1847, quelques 843 Algériens déportés, rejoints plus tard par les condamnés de la révolte kabyle de 1864". Parqués dans des cellules étroites, où il fait une chaleur étouffante en été et à un froid glacial en hiver, "la plupart des Algériens déportés, mourront sous la torture ou de maladie et de malnutrition pour les femmes et les enfants notamment", poursuivent les intervenants. Au cimetière des Musulmans de l’Ile Sainte Marguerite, reposent, à ce jour, les corps de "près de 600 Algériens en déportation, constituants les membres de la Smala de l’Emir Abdelkader et les prisonniers algériens des différentes révoltes et insurrections, tous morts dans des conditions atroces", selon le document de présentation du film. Après des études à l’école de l’ex-RTA et une formation dans le cinéma en France, Ali Fateh Ayadi, producteur, réalisateur et scénariste, est connu pour les quelques 150 documentaires à son actif, sur l’histoire notamment, à l'instar de ceux consacrés à l’Emir Abdelkader, les enfumades du Dahra, l’OAS, le 8 Mai 1945, les avocats du FLN ou autour du soutien d’Enrico Matteï à Algérie. Programmé dans le cadre du "Cinéma Club" du CNCA pour l’année 2025, le film documentaire d’Ali Fateh Ayadi, "Les prisonniers algériens de l'île Sainte-Marguerite", sorti en 2023, est produit par le ministère des Moudjahidines et des Ayants droit.


ALGER - Le film documentaire du réalisateur Ali Fateh Ayadi, "Les prisonniers algériens de l'île Sainte-Marguerite", qui met à la lumière du jour, une page sombre de l'histoire de la France coloniale et de ses crimes commis contre les Algériens, a été projeté mercredi à Alger, dans le cadre des célébrations du 63e anniversaire du "Jour de la victoire" (19 mars 1962).
Accueilli à la salle de projection du Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA), sis au boulevard Krim-Belkacem, à Alger, ce film-documentaire, projeté sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, s’inscrit dans la continuité de la série de films documentaires programmés par le Centre tous les mercredis soir durant le mois sacré du Ramadhan.
En présence de nombre de figures algériennes du cinéma et de la télévision, le film, d’une durée de 112 minutes, révèle l'histoire encore méconnue de l'île Sainte-Marguerite, sise au large de la ville de Cannes (sud-est de la France) et rappelle une page sombre de l'histoire de la France coloniale et de ses crimes barbares commis contre les Algériens déportés.
Ce travail de mémoire filmé a été appuyé par les historiens, Xavier Yacono, Michel Renard, Jean Louis Tranche et Gilles Manceron, l’auteure Martine Le Coz, le regretté M’Hamed Ben Redouane de la Fondation Emir Abdelkader, le chercheur au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), Amar Mohand Amer, le politologue Olivier Le Cour GrandMaison et l’ancien diplomate algérien, Salah Benkobbi, entres autres.
Les intervenants dans le documentaire, ont été unanimes à considérer que le film d’Ali Fateh Ayadi est "un document historique de plus, qui met à nu les desseins macabres et barbares de la France coloniale et ses pratiques abjectes et inhumaines à l’égard de la population civile algérienne".
Le film d'Ali Fateh Ayadi remonte chronologiquement, jusqu’aux premières années de l'invasion française de l'Algérie, avec notamment, la "prise d'Alger le 5 juillet 1830, l'organisation de la résistance sous la direction de l'émir Abdelkader", dont le parcours détaillé est évoqué avec toutes les victoires sur l’ennemi qui ont conduit à la "signature du traité Desmichels en 1834", puis au "siège de Tafna en 1837 et au premier siège de Constantinople en 1836", que les intervenants ont expliqué avec des faits établis et des témoignages recueillis des mémoires d'officiers et de soldats de l'armée coloniale.
Par la voix des intervenants et du narrateur, le documentaire a également révélé "la torture et les pratiques et conditions abominables et inhumaines dans lesquelles ont vécu, de 1837 jusqu’à 1847, quelques 843 Algériens déportés, rejoints plus tard par les condamnés de la révolte kabyle de 1864".
Parqués dans des cellules étroites, où il fait une chaleur étouffante en été et à un froid glacial en hiver, "la plupart des Algériens déportés, mourront sous la torture ou de maladie et de malnutrition pour les femmes et les enfants notamment", poursuivent les intervenants.
Au cimetière des Musulmans de l’Ile Sainte Marguerite, reposent, à ce jour, les corps de "près de 600 Algériens en déportation, constituants les membres de la Smala de l’Emir Abdelkader et les prisonniers algériens des différentes révoltes et insurrections, tous morts dans des conditions atroces", selon le document de présentation du film.
Après des études à l’école de l’ex-RTA et une formation dans le cinéma en France, Ali Fateh Ayadi, producteur, réalisateur et scénariste, est connu pour les quelques 150 documentaires à son actif, sur l’histoire notamment, à l'instar de ceux consacrés à l’Emir Abdelkader, les enfumades du Dahra, l’OAS, le 8 Mai 1945, les avocats du FLN ou autour du soutien d’Enrico Matteï à Algérie.
Programmé dans le cadre du "Cinéma Club" du CNCA pour l’année 2025, le film documentaire d’Ali Fateh Ayadi, "Les prisonniers algériens de l'île Sainte-Marguerite", sorti en 2023, est produit par le ministère des Moudjahidines et des Ayants droit.