Automobile : l’ancien ministre Ferhat Ait Ali fait des révélations sur l’usine de Renault en Algérie

Le constructeur automobile français Renault, dont l’usine en Algérie est à l’arrêt depuis 2020, espère obtenir l’autorisation des autorités algériennes pour reprendre ses activités. Renault souhaite non seulement relancer l’assemblage de ses modèles, comme la Clio et la Dacia Stepway, mais aussi reprendre l’importation et la vente de voitures.

Renault, dont l’usine algérienne, située à Oued Tlelat, près d’Oran, est entrée en production en 2014, avait connu un certain succès sur le marché local avant l’arrêt de ses activités en 2020, après la fin des avantages liés à l’importation des kits SKD/CKD nécessaires à l’assemblage.

En 2022, après la mise en place d’une nouvelle réglementation régissant l’activité automobile en Algérie, la marque française a déposé une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Industrie.

En mai 2024, le directeur général de Renault Algérie Production (RAP), Rémi Houillons, avait lancé un appel pour la reprise de l’usine. « Nous sommes prêts et impatients de pouvoir redémarrer », avait-il écrit dans un post sur le réseau social LinkedIn.

Et d’ajouter : « Avec déjà près de 15 milliards de dinars investis pour la réalisation de l’usine et des travaux de mise en conformité avec la législation en vigueur, Renault Algérie Production est prête pour redémarrer et servir ses clients au plus vite ».

La marque au losange a, récemment, relancé le processus en déposant une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Industrie.

Ferhat Ait Ali fait des révélations sur le taux d’intégration atteint par l’usine de Renault en Algérie

Récemment, l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, qui a occupé ce poste entre janvier 2020 et février 2021, est revenu sur la période d’activité de Renault en Algérie. Il a, notamment, fait des révélations sur le taux d’intégration réel atteint par le constructeur.

Lors d’une émission sur Vision TV, il a été interrogé sur la gestion du secteur automobile ces dernières années. À cette occasion, il a parlé des engagements pris par Renault et des résultats constatés.

« Renault, qui s’était engagé en 2014 à assurer un taux d’intégration de 30 % dans le montage après cinq ans d’exercice », a-t-il rappelé. Pourtant, selon lui, l’entreprise était loin d’avoir atteint cet objectif.

« En 2017 déjà, alors que Renault prétendait avoir atteint un taux d’intégration de 28 %, j’ai personnellement fait le calcul en tant que consultant, et j’ai découvert que le taux d’intégration était de seulement 6,5 %. Et j’ai été très indulgent avec eux », a-t-il déclaré.

Durant son mandat à la tête du ministère de l’Industrie, il dit avoir eu accès à des rapports officiels qui confirment ces écarts. « N’était que de 4,7 % », a-t-il indiqué en parlant du taux d’intégration réel atteint en 2019 par Renault, cinq ans après l’ouverture de son usine à Oran. Il a ajouté : « Et c’était le cas aussi pour les autres constructeurs ».

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