Algérie: Lorsqu’on évoque le stade de Douera, on se retrouve plongé dans une histoire de frustration, de délais non tenus, et d’accusations envers l’entreprise chinoise ZCIGC. Ce projet, qui aurait dû être achevé depuis bien longtemps, demeure inachevé, suscitant la colère et l’indignation. Dans cet article, nous allons explorer en détail cette saga de construction qui perdure depuis plus de 15 ans.
La Promesse d’un Nouveau Stade
Le projet du stade de Douera a été lancé en grande pompe en 2009, avec des attentes élevées quant à son achèvement dans les délais prévus. Le chantier a été confié à la société chinoise ZCIGC, avec un délai de 40 mois pour terminer la construction. Le stade de Douera devait être le troisième grand stade d’Alger, rejoignant ainsi les stades mythiques du 5 juillet et de Baraki.
15 Ans de Délais et de Péripéties
Cependant, la réalité s’est avérée bien différente de la promesse initiale. À l’heure actuelle, 15 ans après le lancement du projet, le stade de Douera est toujours en chantier, loin d’être terminé. Les raisons de ces retards sont multiples, mais le résultat est le même : un projet qui traîne en longueur.
La Colère du Ministre de l’Habitat
La situation a atteint un point de non-retour lorsque le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, a effectué une visite sur le chantier. Selon un compte rendu publié sur la page Facebook de son ministère, Belaribi a laissé éclater sa colère face à la situation. Il a tenu une réunion houleuse avec les responsables de ZCIGC, exprimant son mécontentement et son insatisfaction totale quant au respect des termes du contrat par l’entreprise chinoise.
Des Obligations Contractuelles Non Respectées
Le ministère de l’Habitat a rappelé que des rapports et des procès-verbaux de l’inspection générale avaient montré que ZCIGC avait manqué à ses obligations contractuelles et avait fait preuve d’un manquement manifeste dans la conduite des travaux. Deux mises en demeure ont été adressées à l’entreprise pour l’inciter à respecter le contrat de réalisation et ses avenants.
Cependant, le ministère n’a pas précisé si des sanctions avaient été prises à l’encontre de ZCIGC ni les raisons spécifiques du retard dans l’achèvement du stade de Douera.
L’Engagement de la Société Nationale des Travaux Publics (SNTP)
Outre sa confrontation avec ZCIGC, le ministre de l’Habitat a rencontré les responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), chargée des travaux d’aménagement de l’extérieur du stade. Belaribi a ordonné à cette société de finaliser les travaux dans les plus brefs délais. Le directeur général de la SNTP a donné des garanties pour l’achèvement et la levée de toutes réserves avant la fin du mois de janvier.
Un Problème Récurrent en Algérie
Le stade de Douera s’inscrit dans une série de projets en Algérie qui ont souffert de difficultés similaires en termes de délais et d’achèvement. Les stades d’Oran, de Baraki et de Tizi-Ouzou ont également connu des retards et des dépassements de coûts, mettant en lumière les défis que l’Algérie doit relever pour réaliser des infrastructures de qualité dans les délais requis.
Un Projet en Suspens
Le stade de Douera est devenu le symbole d’une saga de construction interminable en Algérie. Les retards, les accusations et les frustrations persistent, tandis que la population attend impatiemment l’achèvement de ce projet longtemps promis. La question demeure : quand le stade de Douera finira-t-il enfin par ouvrir ses portes et par offrir un espace sportif de qualité à la communauté locale ?