L’Élixir d’Algérie : L’Opportunité Dorée de l’Huile d’Olive à l’Export
L’or liquide coule abondamment dans les vergers algériens, et il ne s’agit pas du pétrole, mais de l’huile d’olive. L’Algérie possède un potentiel inexploité dans la production d’huile d’olive de qualité, et une grande opportunité se profile à l’horizon. Alors que le Programme européen d’appui au secteur de l’agriculture (Pasa) inaugure un laboratoire moderne d’analyses […] L’article L’Élixir d’Algérie : L’Opportunité Dorée de l’Huile d’Olive à l’Export est apparu en premier sur Algérie Focus.
L’or liquide coule abondamment dans les vergers algériens, et il ne s’agit pas du pétrole, mais de l’huile d’olive. L’Algérie possède un potentiel inexploité dans la production d’huile d’olive de qualité, et une grande opportunité se profile à l’horizon. Alors que le Programme européen d’appui au secteur de l’agriculture (Pasa) inaugure un laboratoire moderne d’analyses d’huile d’olive à Sidi Aïch, Bejaia, Olivier Rives, le chef de projet, a partagé sa vision et ses conseils pour propulser l’huile d’olive algérienne sur la scène internationale.
L’Huile d’Olive Algérienne : Un Joyau en Devenir
L’Algérie regorge de trésors cachés, et l’huile d’olive en fait incontestablement partie. Pourtant, le chemin vers la reconnaissance internationale de cette richesse n’est pas sans obstacles. Olivier Rives, le chef de projet du Programme européen d’appui au secteur de l’agriculture (Pasa), a pris le temps de répondre à quelques préoccupations essentielles concernant la filière oléicole algérienne.
L’une des principales questions qui se posent est de savoir comment améliorer la qualité de l’huile d’olive algérienne, étant donné le grand nombre de petits producteurs opérant sur des terrains accidentés, confrontés à un manque de main-d’œuvre et à des listes d’attente interminables pour faire presser leurs olives.
Selon Olivier Rives, le Pasa a rapidement identifié un maillon faible au cœur de la chaîne de production : la récolte, la collecte et le stockage des olives. Le problème se situe dans les régions montagneuses où l’exode rural a eu un impact considérable, laissant peu d’oléiculteurs sur place, principalement des femmes.
Les arbres non taillés s’élèvent vers le ciel, rendant la récolte dangereuse. De plus, la main-d’œuvre fait défaut, ce qui oblige les producteurs à faire appel à la famille et aux amis les week-ends pour récolter leurs olives. Les olives sont ensuite stockées dans de gros sacs de 1 000 kg, retardant la transformation de semaine en semaine.
Pour remédier à cette situation, le Pasa a mis en place un important dispositif de conseil avec l’affectation de conseillers agricoles dans plusieurs wilayas. Ces conseillers ont pour mission d’introduire de bonnes pratiques dans les vergers, notamment la taille structurante pour faciliter la récolte moderne.
Les conseillers sont également chargés de sensibiliser les agriculteurs à des méthodes de récolte plus efficaces pour éviter les dommages aux arbres causés par la frappe des branches basses à l’aide de bâtons, une pratique préjudiciable à la production future. Le Pasa a fourni à ces conseillers des peignes vibreurs pour mécaniser la récolte, préserver la qualité des olives et éviter l’oxydation.
La Voie vers l’Exportation
Une fois que la qualité de l’huile d’olive algérienne sera améliorée, se pose la question de son accès aux marchés internationaux, en particulier en France et à l’étranger. Selon Olivier Rives, il existe trois options pour les grands opérateurs algériens.
La première option consiste à produire une grande quantité d’huile d’olive de qualité, de stocker le produit sous atmosphère contrôlée et de l’exporter en vrac dans des flexitanks. Cette option, bien que peu rentable en termes de valeur ajoutée, permet de maintenir une présence sur le marché du vrac, ce qui est essentiel.
La deuxième option est l’intégration avec des entreprises françaises ou tunisiennes, qui pourraient passer des contrats pluriannuels avec les grands vergers pour garantir l’approvisionnement en olives de qualité et en quantité.
La troisième et plus ambitieuse option est la création de grandes marques collectives territoriales sous le label « Algérie », avec un conditionnement local. Cette dernière option est rendue possible par le nouveau contexte climatique, qui favorise la production d’huile d’olive en Algérie, malgré les défis liés à la sécheresse excessive.
Le Défi des Nouvelles Régions de Production
L’Algérie a récemment élargi ses régions de production d’huile d’olive vers les hauts plateaux et le sud du pays. Cependant, ces régions sont confrontées à des problèmes de déficit hydrique et de salinité des sols, ce qui pose des défis pour la pérennité des plantations.
Les olives produites dans l’ouest de l’Algérie sont souvent triturées dans la région de Kabylie, où le savoir-faire dans le processus de trituration est bien établi. Les grands moulins modernes de cette région sont désormais équipés pour traiter les olives de ces nouvelles zones de production.
Bien que la qualité des huiles produites dans les hauts plateaux et le sud puisse être standard, elles peuvent répondre à la demande du marché international, notamment en période de raréfaction du produit dans le nord de la Méditerranée, due aux changements climatiques.
En somme, l’huile d’olive algérienne a le potentiel de briller à l’international. Les efforts du Pasa, combinés à l’innovation et à la détermination des producteurs, pourraient bien faire de cette ressource un fleuron de l’exportation algérienne. L’huile d’olive, véritable élixir d’Algérie, est prête à conquérir le monde, une goutte à la fois.
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