L’élu, du capitalisme à son paroxysme

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Mars 20, 2025 - 10:53
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L’élu, du capitalisme à son paroxysme

Une contribution de Saadeddine Kouidri – La politique moderne évolue au rythme de la science, dont le dernier produit est l’Intelligence artificielle qualifiée de technologie la plus disruptive, que les plus riches captent à leur profit et ne la mettent aux bénéfices des peuples que lorsqu’ils s’assurent que les idées qu’elle véhicule sont celles du système politique dominant.

La preuve est qu’il arrive souvent qu’une découverte au bénéfice de l’humanité entière soit dévoyée, censurée ou interdite, à l’image de l’évolutionnisme, parce qu’il dément le créationnisme qu’utilisent les idéalistes pour imposer leur diktat sur le monde depuis des siècles, dont les champions sont les autorités étatsuniennes et leurs électeurs qui associent les moyens modernes aux idées religieuses et
philosophiques de la féodalité et de la bourgeoisie. Ce, pour asservir les peuples en leur distillant H/24 à travers les écrits et les écrans projetant des images élaborées pour suggérer des idées néfastes jusqu’à reconfigurer perpétuellement le mental du téléspectateur à l’irrationnel qui annihile la raison, pour avantager une science sans conscience.

L’histoire nous apprend que la colonisation de peuplement s’est faite à l’ombre de la croix, pour génocider les Amérindiens, qualifiés de païens. Ce crime contre l’humanité n’a pas été condamné par les peuples dits civilisés et son histoire n’a pas été enseignée, bien au contraire, puisqu’il a été commis maintes et maintes fois dans le monde depuis une éternité à ce jour. Pourquoi donc, les pouvoirs occidentaux condamnent-ils qui, à l’ombre du croissant et munis de moyens high-tech, tentent de faire de même, sur une minuscule échelle, pour se libérer de la colonisation sioniste, comme Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023 ? La réponse est dans le paragraphe.

Le paradoxe est que tous les rois arabes ne sont sous influence de l’Occident aujourd’hui qu’à cause du créationnisme qui leur est commun. L’accord d’Abraham en est la dernière preuve car Il faut rappeler que le christianisme boostait les armées occidentales, depuis les Croisades pour non seulement imposer la croix sur les territoires conquis, mais aussi pour les dépouiller de leurs richesses et de leur science. La Syrie au XIIe siècle, par exemple, était plus avancée que l’Angleterre en médecine. La preuve est dans les soins qu’a prodigués le sultan de Syrie et d’Egypte Salah-Eddine El-Ayoubi (Saladin) au roi Richard 1er d’Angleterre (Cœur de Lion). Voir le témoignage à ce sujet dans le film «Saladin», de Youssef Chahine, réalisé en 1963.

L’Occident s’accaparait du savoir du monde en l’enrobant du principe de la loi du talion et non celle de la raison, et fait croire que cette loi du plus fort est naturelle. C’est dans ce but que leur politique culturelle encourage la diffusion des récits qui favorisent les mythes jusqu’à jeter la suspicion sur la vérité et encourage le mensonge. En parole, il condamne le vol, mais en réalité, il pousse la majorité de ses citoyens à devenir des voleurs. Sa loi, même si elle condamne l’esclavagisme et le racisme, ne l’empêche pas de maltraiter sévèrement les plus démunis. Elle condamne le meurtre mais les plus riches échappent aux verdicts des juges dans la plupart des cas, en corrompant la justice. Le pouvoir occidental colonise les peuples au nom de la civilisation tout en les massacrant. On peut affirmer que sa politique n’est rien d’autre que d’imposer la morale du dominant. Toutes leurs lois condamnent la corruption et la majorité de leurs gouvernants sont corrompus

Il y a deux sortes de politiques et autant de morales, celle des capitalistes et celle des peuples. Le pouvoir, féodal ou capitaliste, au nom des religions et de leurs philosophies idéalistes, veut nous faire croire que l’unique morale est celle du puissant, pour nous berner et mieux nous exploiter.

C’est au moment où le capitalisme arrive à son paroxysme (le génocide de Gaza n’en est-il pas le dernier annonciateur ?) que son meilleur leader est élu aux Etats-Unis. Le président ukrainien semble l’ignorer jusqu’à en payer le prix au Bureau ovale, ouvert aux écrans du monde pour cette circonstance exceptionnelle, qui marque à la fois une victoire de la Russie sur tous ceux qui lui livraient la guerre directement ou indirectement. Une défaite à plate couture de l’Europe et la défaite des Etats-Unis en Ukraine que Trump transforme en un show, déculottant le larbin Zelenski à qui il a été demandé des comptes sur l’argent qui lui a été versé pendant trois ans, pour une
victoire et non pour une défaite, et le don, dans ce cas, est transformé en un emprunt que le président étatsunien veut récupérer pour un investissement dans l’immobilier en Palestine

Si la bourgeoisie s’est enrichie en s’accaparant des biens des peuples suite aux guerres de rapines et aux contres révolutions durant plus de cinq siècles, pourquoi les oligarques et des élus s’empêcheraient-ils de faire de mêmes au moment où le conservatisme, la droite et son extrême s’avèrent étroits à leurs intérêts ? Nicolas Sarkozy, entre autres, ignorant la première règle de sa famille politique, s’est mis, le 7 février 2025, un bracelet électronique du condamné. Une telle pratique est inconcevable pour un président ou ex-président aux Etats-Unis, où règne le dieu dollar qui le tire d’affaire, y compris quand il s’attaque à l’Etat.

Ce n’est pas gratuit de rappeler que la colonisation de peuplement des terres amérindienne s’est faite par des hommes blancs armés de la Bible et du fusil, et qui massacraient les populations au nom du Dieu des religions monothéistes et qui protègent particulièrement les nantis.

L’intérêt des oligarques à la recherche de plus d’espace et de plus de richesses commence par faire tomber la loi de la bourgeoisie, qui risque de restreindre leurs désidératas pour un règne royal. Sauf qu’au XXIe siècle, le royaume n’est pas obligé d’être sanguinaire, du moment qu’il dispose de moyens pour neutraliser ses opposants et déporter ceux qui gênent ses intérêts. A moins d’être raciste, comme les colonialistes, à l’image de Macron, fasciste à l’image de Zelenski ou sioniste à l’image de Netanyahou. Les Etats-Unis s’y prêtent, non pas parce que c’est une grande puissance, mais parce que le créationnisme domine son monde depuis sa naissance sans jamais connaître un roi, puisque les idées prophétiques et leurs philosophes idéalistes sont légion, contrairement à la France qui guillotine son dernier roi et se protège par une laïcité lestée par le colonialisme de peuplement qu’elle refuse de reconnaître comme un crime contre l’humanité. Forcément, «elle condamne le mouvement de libération mais soutient les droits humains». C’est ce que nous rappelle la chanson «Telq Qadieya». L’individualisme est sa marotte

C’est le déni du crime contre l’humanité de la colonisation de peuplement qui donna des ailes à l’extrême-droite française unie pour la première fois par un ex-député à Paris et tortionnaire à Alger. Ce déni, corrélé à la fois au racisme d’outre Atlantique à l’islamophobie, à la russophobie, etc., a permis de qualifier l’auto-défense de la Russie menacée par l’OTAN, d’agression. Cette propagande politique russophobe a pour conséquence trois années de guerre en Ukraine, avec un grand nombre de victimes, s’avère récemment comme un acte légitimé par l’ONU et exclut de facto Zelensky et ses
mentors européens des négociations sur l’avenir par Poutine et Trump. Ces deux leaders de deux mondes opposés depuis des lustres s’accordent pour éviter une guerre nucléaire que le bisness des
pouvoirs français et anglais alimente pour terroriser les peuples.

Pour les Européens et leurs acolytes, Trump est un néo-fasciste. Dans ce cas, il faut commencer par dire que les chefs d’Etat européens sont dans leur majorité pour le colonialisme de peuplement de la Palestine et la colonisation du Sahara Occidental, pour se rapprocher de la vérité. Macron vient d’en donner encore la preuve. A sa sortie du sommet avec ses collègues européens, le 2 mars dernier, il accorde un entretien à un journal, où il fait la publicité pour son arme nucléaire comme un outil de protection pour les autres Etats, au lendemain où le monde a l’écho d’une volonté de paix entre la Russe et les Etats-Unis en Europe, mais pas au Moyen-Orient. En Palestine occupée où Netanyahou se permet non seulement de refuser la seconde étape du cessez-le-feu, mais exige que Gaza soit complètement démilitarisée, pour la réduire en un terrain à bâtir une «Riviera du Moyen-Orient»

Le leader sioniste peut poursuivre son but qui est la destruction de tout projet d’Etat palestinien indépendant, puisqu’il est accompagné de la Ligue arabe. Une organisation qui est postcoloniale et non anticolonialiste, mais antirépublicaine dont la majorité de ses membres, composée de rois, anti-démocratie populaire, qui ignore donc que le Hamas n’est que le peuple palestinien en arme et que ni le sionisme ni les féodalité ne peuvent éliminer, car le mouvement de la résistance a pour socle décrit par le chant des partisans qui clame ceci : «Ami, quand tu tombes, un autre ami sort de l’ombre et prend ta place.»

C’est avec ces mots que Larbi Ben M’hidi rétorquait à ses tortionnaires qui allaient l’exécuter, le 3 mars 1957, et que la France coloniale avait camouflé en suicide, il y a 68 ans. Elle n’a reconnu cet assassinat que suite aux aveux d’un de ses innombrables, officier tortionnaire, à la veille de sa mort de chrétien, avec l’intention de camoufler, comme à ses habitudes, avec le corps d’un des leaders de la Révolution algérienne, cette fois, son crime contre l’humanité.

S. K.

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