L’entité sioniste mène « une politique systématique de génocide » à Ghaza
L’escalade des déplacements massifs de la population à Ghaza confirme que les actions menées par l’entité sioniste dans l’enclave palestinienne depuis octobre 2023, notamment les meurtres, la famine et la destruction, ne sont pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans « une politique systématique de génocide », affirme l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights […]

L’escalade des déplacements massifs de la population à Ghaza confirme que les actions menées par l’entité sioniste dans l’enclave palestinienne depuis octobre 2023, notamment les meurtres, la famine et la destruction, ne sont pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans « une politique systématique de génocide », affirme l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor).
Selon cette ONG, ces actions, associées à des déplacements forcés à grande échelle, « reflètent un plan politique et militaire délibéré et coordonné visant à dépeupler la bande de Ghaza ».
L’organisation précise, à ce titre, que les forces sionistes ont émis au moins 35 ordres d’évacuation dans la bande de Ghaza depuis janvier de cette année, touchant plus d’un million de personnes.
« Ces ordres aggravent les dommages causés par ceux émis avant janvier, qui avaient déjà entraîné le déplacement d’une grande partie de la population », déplore l’Observatoire dans son dernier rapport, soulignant que l’entité sioniste intensifie désormais ses efforts pour confiner les habitants dans une zone étroite le long de la côte sud, ce qui semble être « un prélude à leur expulsion de la bande de Ghaza, conformément au +plan+ récemment adopté par Netanyahou comme condition à la fin des opérations militaires dans l’enclave ».
La dernière ordonnance, émise jeudi dernier, ordonne à tous les habitants de Ghabin, Al-Shimaa, Fadous, Al-Manshiyya, Sheikh Zayed, Al-Salateen, Al-Karama, Beit Lahia, Al-Zohour, Tel al-Zaatar, Al-Nour, Abdel Rahman, Al-Nahda et du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Ghaza, d’évacuer et de se diriger vers le sud.
Cette mesure fait suite à un ordre d’évacuation généralisé touchant la plupart des quartiers de la province de Khan Younes, qui ordonne aux habitants de se diriger vers l’ouest, vers la région d’Al-Mawasi.
D’autres ordres ont également été émis pour des villes et des quartiers du nord et de la ville de Ghaza, enjoignant aux habitants de se diriger vers le sud.
« Cela indique que (l’entité sioniste) ne cherche plus à justifier ses actions auprès de la communauté internationale et que le déplacement lui-même est devenu un objectif déclaré, s’inscrivant dans une politique délibérée de déracinement systématique et constituant un acte de génocide à part entière », dénonce l’Observatoire.
Il relève, dans ce contexte, que la campagne de déplacement actuelle menée par l’entité sioniste est « la plus grave » depuis le début du génocide dans la bande de Ghaza, compte tenu notamment de l’ampleur des destructions et des traumatismes accumulés au cours des 19 derniers mois.
« Il s’agit là d’un des cas les plus flagrants de déplacement massif planifié de l’histoire moderne », soutient EuroMed, faisant remarquer que cette campagne « coïncide avec une intensification de la politique de famine, la destruction généralisée des maisons et des infrastructures restantes et les déclarations explicites de (l’entité sioniste) quant à son intention de dépeupler des zones entières ».
Pour cette ONG, le déplacement forcé des Palestiniens « est le prolongement direct du projet colonial mené depuis des décennies qui vise à effacer l’existence des Palestiniens et à s’emparer de leurs terres ».
L’Observatoire exhorte tous les Etats, individuellement et collectivement, à « s’acquitter de leurs responsabilités juridiques en prenant des mesures urgentes pour mettre fin au génocide dans la bande de Ghaza ».