Les enjeux d’un scrutin inédit

Le vote auquel sont appelés les Algériens ce samedi pour élire le futur président de la République intervient dans un contexte particulier. C’est la première fois en Algérie qu’une élection présidentielle est organisée en plein été, synonyme de vacances pour la majorité. C’est la première fois également que cette joute électorale, anticipée, se joue entre […] The post Les enjeux d’un scrutin inédit appeared first on Le Jeune Indépendant.

Sep 7, 2024 - 02:05
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Les enjeux d’un scrutin inédit

Le vote auquel sont appelés les Algériens ce samedi pour élire le futur président de la République intervient dans un contexte particulier. C’est la première fois en Algérie qu’une élection présidentielle est organisée en plein été, synonyme de vacances pour la majorité.

C’est la première fois également que cette joute électorale, anticipée, se joue entre trois candidats seulement, Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmadjide Tebboune, candidat indépendant, et Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP).

Au fur et à mesure que s’égrenaient les jours de la campagne électorale, que les engagements des candidats via leurs programmes se faisaient de plus en plus précis, les électeurs se sont aperçus de ce qui pouvait être le mieux pour l’Algérie. Si certains aspects étaient, d’une façon générale, communs aux trois prétendants à la magistrature suprême du pays, à l’instar de la politique extérieure qui tient compte, notamment, du fait que l’Algérie est entourée d’un arc feu et de l’instabilité de la situation sécuritaire au Sahel, en plus du soutien aux causes palestinienne et sahraouie, d’autres aspects ont, en revanche, tranché.

Les programmes détaillés des candidats présentés tout le long des trois semaines de la campagne électorale ont pu faire pencher la balance vers ce qui s’adapte le mieux à la situation actuelle, à savoir la continuité. Les projets industriels et économiques lancés et ceux annoncés à même de créer un nombre important de 450 000 nouveaux postes d’emploi pour endiguer le chômage sont, justement, le fait de la continuité.

Le nombre de logements promis et qui seront certainement réalisés, au vu des promesses tenues précédemment, sont également le fait de la continuité, pour ne parler que de ces deux volets importants dans la vie du citoyen algérien, outre la hausse des salaires, des pensions de retraite et de l’allocation chômage.

C’est pourquoi, il apparaît tout naturellement que Abdelmadjid Tebboune est le candidat de la continuité, au vu de ce qu’il a pu réaliser au cours de son premier mandat, sachant que ce dernier n’était pas un mandat de cinq ans révolus, mais nettement moins si l’on considère la longue période de la Convid-19 qui a plombé toute l’économie du pays pendant plus d’un an, à l’instar du monde entier, et que la présente élection présidentielle est une élection anticipée, la dernière s’étant tenue en décembre 2019. C’est donc un quinquennat qui reste estropié d’une période durant laquelle nombre de projets pour la pays auraient pu avancer plus qu’ils ne le sont aujourd’hui.

Plusieurs autres aspects plaident également pour le candidat indépendant et non moins président sortant, dont le plus important reste son expérience politique. Il a gravi les échelons pendant plusieurs décennies dans des postes clé (entre autres wali, ministre, Premier ministre) avant d’arriver au Sommet de l’Etat. Ce qui n’est pas le cas pour les deux autres candidats qui, du reste, ont fait preuve d’une maturité politique exemplaire durant la campagne électorale qu’ils ont mené, chacun, dans le respect de ses concurrents sans jamais faillir. Mais le temps accompli en matière d’exercice politique leur fait défaut.

C’est en novembre 2017, après avoir conduit avec succès la liste du FFS aux élections locales, qu’Aouchiche occupa un poste politique, en qualité de président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou, avant d’être élu, en février 2022, en tant que membre du Conseil de la nation. Son plébiscite à la tête du FFS était en juillet 2020. Hassani Cherif a été élu vice-président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) puis membre à l’Assemblée populaire nationale (APN) de 2007 à 2012. Il a présidé le bureau de wilaya du MSP à M’sila durant le mandat 2008-2013, avant de se voir confier les rênes du parti en 2023.

Le poste de président de la République nécessite une pratique politique de longues années, surtout à l’heure où l’Algérie fait face à des menaces de l’étranger qui ne se font plus de façon insidieuse, mais au grand jour. D’où, d’ailleurs, l’enjeu crucial pour les Algériens d’aller aux urnes en masse. 

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