Mine de zinc d’Amizour/ Béjaïa: Un stade de maturation très avancé du projet
Le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb d’Amizour- Tala-Hamza a atteint un stade très avancé en termes de maturation. Par Hocine Cherfa La première phase du projet qui concerne la construction de l’usine et l’installation des équipements sur deux ou trois années, devrait être lancée d’ici peu avec l’avancement considérable dans […]
Le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb d’Amizour- Tala-Hamza a atteint un stade très avancé en termes de maturation.
Par Hocine Cherfa
La première phase du projet qui concerne la construction de l’usine et l’installation des équipements sur deux ou trois années, devrait être lancée d’ici peu avec l’avancement considérable dans la préparation du dossier technique et administratif de cet ouvrage stratégique pour l’économie de la région et du pays en général. En effet,
l’opération d’indemnisation des propriétaires terriens expropriés dans le cadre de l’implantation de cette usine devrait bientôt débuter, puisque le retrait des arrêtés d’indemnisation a commencé le 15 octobre dernier alors que les décisions de droit de concession et de transfert des terrains du domaine privé de l’État ont également été signées et remises à qui de droit. De son côté, l’APC d’Amizour, l’une des deux communes concernées par le projet minier, a invité, dans un avis publié la semaine dernière, les citoyens dont les terres sont localisées sur l’emprise du projet minier à se rapprocher des services de l’urbanisme de la commune afin de retirer les arrêtés d’indemnisation. «Il est porté à la connaissance des citoyens de la commune d’Amizour concernés par les indemnisations relatives à l’expropriation de la mine de plomb et de zinc de Tala-Hamza-Amizour, de se rapprocher du bureau de l’urbanisme de la commune afin de retirer leurs arrêtés d’indemnisation», lit-on sur l’avis de l’APC. Il s’agit là de l’ultime étape avant le lancement effectif du projet ou le lancement de la première phase qui consiste en la construction de l’usine et la structure, puis la pose des équipements nécessaires pour son exploitation. L’opération de recensement des propriétaires terriens expropriés étant achevée, les autorités locales ont décidé de commencer la remise des arrêtés d’indemnisation. C’est le wali en personne qui l’a fait lors de la visite qu’il a effectuée la semaine dernière à la base vie du groupement d’entreprise auquel est confié l’exploitation de cette mine. Il a, en effet, procédé à la remise des décisions de compensation, de droit de concession et de transfert des terrains du domaine privé de l’État dont a bénéficié le mégaprojet aux présidents des APC d’Amizour et Tala Hamza, en présence d’un représentant du Groupe Sonarem et la société australienne Terramin et des responsables locaux, en marge d’une cérémonie organisée au niveau de la base de vie de la société basée à Merdj-Ouaman (Amizour). Le premier responsable de la wilaya a également reçu avant-hier les membres de l’association du village Ibezghichen, avec lesquels il s’est entretenu sur le lancement imminent du projet, comme il a écouté leurs préoccupations tout en s’engageant à les «prendre en charge dans le cadre de la réglementation en vigueur». La rencontre a eu lieu en présence du chef de son cabinet, du maire d’Amizour et du directeur des domaines publics. Mis en chantier en novembre dernier, le projet minier de zinc et de plomb d’Oued-Amizour a été relancé en novembre 2023, marquant concrètement le début de sa concrétisation après 17 ans d’attente. Il aura fallu un effort particulier ces trois dernières années pour sortir le projet des tiroirs de l’administration et permettre ainsi sa mise sur rails avec tous les impacts positifs attendus après sa mise en production vers la fin de 2026. Au-delà de ses multiples retombées, le projet est d’envergure mondiale et son importance économique est de nature à «positionner l’Algérie sur le marché international», comme l’avait affirmé le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en novembre 2023, lors de la pose de la première pierre. Ce gisement fait l’objet d’une multitude de réunions, tant au niveau gouvernemental qu’au niveau local, afin de lever toutes les contraintes avant son lancement effectif. Il s’étend sur une superficie de 23,4 hectares, dispose de l’une des plus grandes réserves mondiales en la matière et fait partie des projets miniers structurels et prometteurs. Il apportera beaucoup de richesses et d’emplois à la région et au pays. «Près de 1 000 emplois directs et plus de 3 000 autres indirects», a indiqué le wali de Béjaïa M., Kamel-Eddine Karbouche, lors de sa visite. Selon le même responsable, «la mine produira environ 200 000 tonnes de produits bruts par an, dont 170 000 tonnes de zinc et 30 000 tonnes de plomb». Au-delà de ses multiples retombées économiques et financières, «le projet s’inscrit dans le cadre du développement et de la promotion du secteur minier et de la relance des activités minières», a réitéré le chef de l’exécutif, estimant que «la mise en exploitation du gisement va renforcer les performances du secteur des Mines et créer de la valeur ajoutée en soutien aux efforts de diversification de l’économie nationale», a souligné la wilaya. La réalisation du gisement passera par trois principales étapes. D’abord, la construction de l’usine sur 2 à 3 ans ; la deuxième sera consacrée à la mise en exploitation et le début de la transformation des produits et leur commercialisation sur le marché national puis le marché international pour une durée de 19 ans. La 3e et dernière phase sera dédiée à la fermeture de l’usine et la réhabilitation du site exploité pour 5 ans. Pour rappel, des études de risque et d’impact sur l’environnement ont été réalisées respectivement en septembre 2022 et janvier 2023. Des mécanismes techniques ont été mis en place pour encourager la recherche, la prospection, l’exploitation et la promotion des entreprises versées dans l’industrie minière en vue de développer le secteur des industries extractives. Des technologies modernes seront utilisées dans ce projet afin de «garantir la sécurité nécessaire et le respect de l’environnement», grâce à l’engagement des opérateurs et un suivi régulier du respect des normes de sécurité environnementales depuis la préparation du gisement jusqu’à l’exploitation.
H. C.
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