OQTF : Bochra, brillante collégienne algérienne, privée de titre de séjour

Début janvier dernier, une famille d’origine algérienne, installée en France depuis sept ans, se voit refuser le titre de séjour par la préfecture. Elle a reçu une obligation de quitter le territoire (OQTF).

En attendant le résultat du recours déposé auprès de la justice administrative contre l’arrêté, la famille vit dans l’incertitude et la peur d’une expulsion au milieu de l’année scolaire.

Parmi les quatre enfants de la famille, Bochra Touhami, 14 ans, souhaite poursuivre sa scolarité en France. Avec ses très bonnes notes, elle redoute de voir son parcours scolaire exceptionnel compromis si sa famille est renvoyée en Algérie.

Brillante élève, avec une moyenne de 18/20

La collégienne attend avec impatience le verdict du tribunal administratif. Elle espère une décision favorable qui lui permettrait de décrocher un titre de séjour et de poursuivre sa scolarité en France.

Citée ce lundi 21 avril par Le Courrier Picard, elle confie avoir du mal à se concentrer à cause de la situation, guettant chaque jour l’échéance de fin juillet, date à laquelle le tribunal administratif d’Amiens rendra sa décision sur le recours contre l’OQTF, émis fin décembre par la préfecture de l’Oise.

Bochra, l’aînée de quatre enfants, affiche une moyenne de 18/20 depuis son entrée en 4ᵉ. Elle fait aussi du bénévolat auprès des enfants de l’école maternelle dans son quartier HLM à Noyon (Oise, Hauts-de-France).

Mais elle craint pour son avenir : soit elle passera en 2026 le brevet des collèges à Noyon, soit elle retournera en Algérie, où elle serait rétrogradée « au niveau du CM1 ou du CM2 ».

« J’ai envie de faire ma vie ici »

 « Ce sera le cas là-bas, même si j’ai de bonnes notes ici. C’est dur à vivre, car je me destine à un métier scientifique, dans la médecine », indique-t-elle.
« Mon parcours ne sera pas du tout pareil si je retourne en Algérie », ajoute-t-elle.

La situation familiale la perturbe énormément.

« Je suis entrée en classe à Noyon en CP, à cinq ans, et c’est ici que je veux faire mes études », affirme encore Bochra Touhami.

Une déléguée de la Ligue des droits de l’homme (section Compiègne-Noyon) dit garder espoir :

« La justice entend les arguments après la préfecture. Et ce ne sont pas forcément les mêmes oreilles. »

La préfecture de l’Oise avait motivé, en septembre, le refus du dernier titre de séjour déposé par la mère de Bochra par l’absence supposée d’obstacles à une réintégration en Algérie pour elle et ses enfants.

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