Participation décevante des Algériens

En prenant part à la 20e édition des Championnats du monde juniors d’athlétisme qui s’est déroulée du 27 au 31 août 2024 à Lima, au Pérou, au niveau de l’Estadio Nacional, les athlètes algériens ont, malheureusement, tous échoué, aucun athlète n’est cependant parvenu à remporter la moindre médaille.

Les derniers concurrents de la délégation algérienne dans cette joute, sur lesquels beaucoup d’espoirs étaient nourris se sont, malheureusement, évaporés lors de la dernière journée avec la finale du 3000 mètres steeple Le jeune coureur Anès Djiahia a failli, cette fois, à ces traditions, étant entré neuvième avec un temps de 8:40:67. Il n’en demeure pas moins pour son compatriote Amer Ounedjla. Ce dernier n’a pas dérogé à la règle puisqu’il est arrivé, lui aussi, dans une position pas réconfortante du tout, 11ème avec un temps de 8:47:12.

Ainsi, l’Algérie sort bredouille de ce rendez-vous tant attendu pour jauger le niveau de nos jeunes. Hélas, avec de telles performances, on ne peut pas s’attendre à des réalisations de haute facture. La participation de la jeunesse algérienne, considérée comme le vivier de nos élites et l’avenir de l’athlétisme en particulier et du sport national en général, était décevante et désolante. Selon certains avis, une profonde réflexion s’impose au niveau du MJS suite à cette débâcle, d’où un gros point d’interrogation se pose sur la piteuse participation de nos athlètes. Est-ce-que les résultats sont faibles à cause du manque d’une préparation adéquate qui convient à la circonstance, ou le manque de prise en charge effective au niveau des centres de préparation et moyens de récupération ? Ou cela est dû au manque de rencontres avec les champions dans les stages et les meetings internationaux ? Ou bien, tout simplement, le manque d’intérêt chez l’athlète par défaut des encouragements lors des Championnats de wilayas et autres ?
Toutefois, nous tenons à remercier les athlètes et leurs entraîneurs pour les efforts fournis. Mais, en revanche, les instances compétentes devraient tirer les enseignements et constater les lacunes pour situer les responsabilités afin de relancer notre sport.

Il ne faut pas altérer les capacités de certains athlètes qui ont montré un certain potentiel significatif pour l’avenir, à l’exemple d’Anès Djiahia au 3000 mètres, la jeune qui promet beaucoup au 800m, et peut être dans d’autres spécialités, en l’occurrence Nesrine Abed et également Boubker Bouhene au 800m. Ces derniers disposent d’un bon niveau tant technique que physique.

Mourad Mellah

Que de regrets !

Nos représentants ont mangé de leur pain noir. Aucun athlète parmi les 16 (dont une féminine) n’a fait de sensation, à l’instar d’Anès Djiahia et Amer Ounedjla. Tel était le cas de l’athlète Louai Lamari qui a mis un terme précocement à sa participation après avoir occupé la 15e place dans l’épreuve du saut en longueur, ayant réalisé un saut estimé à 7m et 39 cm. Ce scénario s’est répété avec d’autres représentants, comme Zahreddine Kasmi et Walid Touati au 110m steeples, ayant occupé, respectivement, le 8e rang dans le 4e groupe, en réalisant 14 sec et 27 cent, et la 7e place dans le groupe 2 avec un temps de 14 sec et 36 cent. Il n’en demeure pas moins pour les demi-fondistes, Abdallah Harrak et Mohamed Boutaguia. Ces derniers ont lamentablement échoué au 1500 mètres, ayant occupé la 10e place avec un temps de 3min :46sec :85cent et la 12e place avec3min :52 sec : 03 cent. L’athlète Ziad Bouhadad n’a, malheureusement, pas pu faire mouche dans sa sortie lors de cette importante manifestation sportive juvénile. Lui, qui a essuyé une défaite amère dans le 400 mètres steeples, ayant réalisé 54 sec : 62cent, un temps qui était loin pour le qualifier puisqu’il a obtenu la 8e place. Abderrahmane Djebbar, quant à lui, n’a réalisé que 2 mètres et 9 cent dans l’épreuve de saut en hauteur, occupant ainsi la 13e place. Alors qu’Abdennour Bourmaki, a lamentablement manqué ces Championnats à cause d’une blessure dont il a été victime lors des entraînements. Il a été donc contraint de tirer la ligne sur sa participation.

Mourad Mellah