Racaille politique

Mrizek Sahraoui – L’Algérie vient de déposer plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris pour diffusion de fausses informations sur l’Algérie. Elle vise Sarah Knafo, eurodéputée et ancienne petite amie du fils de l’ancien président Nicolas Sarkozy, avant de devenir la maitresse  du chef du parti raciste Reconquête !, Eric Zemmour, sans doute par intérêts purement financiers, vu la différence d’âge qui les sépare.

Sur l’antenne de RMC, celle qui est considérée comme étant un membre très influent dans les cercles de décision en France, parce que membre très actif dans le lobby sioniste, a soutenu que l’Algérie a perçu une aide annuelle au développement de 800 millions d’euros. Ce qui est bien évidemment une fake news qui tombe sous le coup de la loi, et qui sera jugée au tribunal de Paris.

Régulièrement, l’Algérie fait l’objet d’abjectes d’attaques venant d’une certaine classe politique, dont le rêve ardent est la reconquête des territoires coloniaux perdus. A celle-ci vient s’ajouter une élite, souvent en retraite, mais, pour beaucoup, empêtrée dans des affaires scabreuses, liées généralement à l’immobilier de l’État français à l’étranger. Et tout ce beau monde est appuyé par de piètres folliculaires en mal de notoriété, pour certains pris la main dans la généreuse tirelire du royaume de l’ouest en récompense d’articles ou de reportages louant le «formidable essor économique du Maroc», au moment où les Marocains se chaussent en sandales en caoutchouc, notamment dans la région berbère du Rif.

En plus d’avoir pour cible notre pays, ils ont un autre point commun, celui qu’ils ne s’efforcent même de cacher d’être les héritiers ab intestat des tortionnaires de la guerre d’Algérie. Les héritiers du général Aussaresses, du lieutenant Le Pen, pour ne citer que ces deux bourreaux, ayant pour seul et unique combat politique à mener faire du mal à l’ancienne colonie.

Vue de l’étranger, la France fait pitié. Elle fait pitié depuis le jour où feu Jacques Chirac avait remis les clés à son successeur. La France de Jacques Chirac, de Dominique De Villepin s’en est allée, remplacée par une autre tombée entre les mains d’une médiocre  génération. Celle du bling-bling, des plateaux télévisés, de la corruption, celle qui se soumet aux Américains, qui se met à plat ventre devant le génocidaire Benjamin Netanyahu. Dans le cas d’espèce, cette preuve, au moment même où le président français parle à l’ONU, demandant l’arrêt des bombardements au Liban, Benjamin Netanyahu, lui, crache sur la légalité internationale et lache ses bombes sur des Libanais innocents.

Un génocide se commet en direct, une large majorité des étudiants français font la queue devant les portes des associations caritatives, des millions de Français ne s’alimentent pas selon les standards des pays riches, la démocratie est en Berne, les comptes publics sont au rouge vif, la dette explose, pendant tout ce temps, la racaille politique pérore à longueur d’ondes sur l’Algérie.

M. S.

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