Sahara occidental: Une répression marocaine inouïe contre les civils sahraouis
Les civils sahraouis subissent toujours une violente répression de la part des forces d’occupation marocaines dans plusieurs régions du Sahara occidental. De nouveaux actes d’agression, de violences, d’intimidation, de provocation et d’harcèlement ont été signalés dernièrement dans le territoire sahraoui, notamment dans les grandes villes occupées. Ces mesures répressives ont coïncidé avec la visite illégale […] The post Sahara occidental: Une répression marocaine inouïe contre les civils sahraouis appeared first on Le Jeune Indépendant.

Les civils sahraouis subissent toujours une violente répression de la part des forces d’occupation marocaines dans plusieurs régions du Sahara occidental. De nouveaux actes d’agression, de violences, d’intimidation, de provocation et d’harcèlement ont été signalés dernièrement dans le territoire sahraoui, notamment dans les grandes villes occupées.
Ces mesures répressives ont coïncidé avec la visite illégale du président du Sénat français, d’une ministre du gouvernement Bayrou (d’origine marocaine) et de diplomates français au Sahara occidental occupé, ainsi qu’avec la commémoration du 49e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par le peuple sahraoui.
Pour les militants sahraouis, ces mesures répressives s’inscrivent également dans un contexte plus large d’expulsions et d’interdictions visant des parlementaires européens et des observateurs internationaux souhaitant visiter le territoire du Sahara occidental. Récemment, des acteurs membres d’ONG internationales ont été expulsés par Rabat, alors que d’autres ont été refoulés dés leur arrivée au Maroc.
Selon le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA), ses membres sont les plus ciblés par cette campagne de répression, d’une manière systématique, notamment son président Ali Salem Tamek. A Laâyoune occupée, le domicile de ce dernier, un ancien prisonnier d’opinion sahraoui, est sous « surveillance » et un « blocus constant » est imposé par les services de sécurité du Makhzen depuis deux semaines.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la Codesa affirme que les forces d’occupation marocaines « ont tenté à plusieurs reprises de couper l’électricité du domicile et attaqué les résidents de l’immeuble où se trouve le logement d’Ali Salem Tamek ».
Selon ce collectif, « un acte criminel particulièrement grave » a été perpétré à l’aube du samedi 1er mars lorsque des agents des autorités d’occupation, accompagnés d’éléments de la police marocaine en civil, ont arraché et volé quatre caméras de surveillance installées sur les murs extérieurs du premier étage de l’immeuble, où réside le président du CODESA.
« Ces individus, sous les ordres des autorités d’occupation marocaines, ont pénétré clandestinement dans l’immeuble avant d’utiliser des échelles pour démonter et subtiliser ces caméras », soutient la même source, qualifiant cet acte d’ « atteinte grave au droit à la surveillance et à la documentation des violations perpétrées par les forces d’occupation marocaines ».
Selon le collectif, cet acte annonce également une escalade répressive imminente qui pourrait menacer le droit à la vie, à l’intégrité physique et psychologique et à la sécurité personnelle du défenseur sahraoui des droits humains Ali Salem Tamek, des membres de sa famille, des autres membres du CODESA ainsi que des résidents de l’immeuble.
En l’absence de moyens de documentation indépendants, ces pratiques, poursuit le texte, « visent à masquer les crimes contre l’humanité commis par l’occupation marocaine contre les défenseurs des droits humains, les blogueurs et les civils sahraouis, simplement en raison de leur identité sahraouie et de leur engagement en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Enfin, pour ce collectif, la présence de diplomates français au Sahara occidental, combinée à l’expulsion et l’interdiction d’accès des observateurs internationaux, est « une forme d’encouragement à l’impunité, permettant ainsi aux forces d’occupation marocaines de poursuivre en toute liberté leurs violations des droits humains ».
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