Un méga pôle spécialisé sera lancé prochainement: L’Algérie vise l’autosuffisance en fournitures scolaires

L’Algérie ambitionne d’atteindre l’autosuffisance en matière de production d’articles scolaires. Annoncé il y a quelques jours par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), un pôle spécialisé dans la production de fournitures scolaires sera lancé à Bordj Bou Arréridj.

Par Fatima Arab

Ce projet répondra aux besoins locaux et permettra de faire l’économie d’une facture d’importation de fournitures scolaires estimée entre 70 et 80 millions de dollars annuellement.
Le directeur de l’AAPI, Omar Rekkache, a dévoilé les détails sur ce pôle industriel : c’est un projet qui a enregistré 80 intentions de projets dans cette filière, représentant un investissement global de 8,57 milliards de dinars et une demande foncière de 38,2 hectares. Ces projets devraient permettre la création de 8 831 emplois directs, selon M. Rekkache. «Nous avons aujourd’hui une occasion unique de consolider notre souveraineté industrielle dans un secteur stratégique et de créer un environnement propice aux investissements. Ce rendez-vous doit être un espace d’échange fructueux, débouchant sur des actions concrètes», a-t-il affirmé. Selon lui, ce projet qui s’étendra sur une superficie de 8 hectares, permettra d’établir un tissu industriel intégré, capable de couvrir les besoins du marché national et d’ouvrir des perspectives à l’exportation. S’étendant sur une superficie de 8 hectares, ce pôle, poursuit le même responsable, pourra être élargi en fonction de la réactivité des investisseurs.
Ce projet, dont les assiettes foncières seront présentées la semaine prochaine sur la plateforme numérique de l’Investisseur, «constitue un pilier essentiel pour garantir l’approvisionnement du marché local et fournir des fournitures scolaires à des prix abordables, ce qui soutient le pouvoir d’achat des citoyens», a indiqué Rekkache en presentant ce projet.
Il constitue un coup de pouce également pour les nombreuses petites et moyennes entreprises qui réussiront à s’intégrer dans la chaîne de production, que ce soit dans la fabrication des matières premières ou dans les opérations de distribution et de commercialisation, créant ainsi «une forte dynamique économique au niveau local et national dans ce secteur d’activité», a-t-il ajouté, appelant tous les opérateurs à «réussir ce projet qui ouvrira la voie à la création d’autres pôles». Il a été également mis en avant l’importance de «développer des programmes de formation spécialisée dans différents métiers liés à ce domaine, en vue d’assurer une main-d’œuvre qualifiée, lors de la mise en service des projets».
A souligner que la concrétisation de ce projet sera un pas vers l’autosuffisance avec les impacts économiques et sociaux des fournitures scolaires «Made in Algeria». Les prix des fournitures scolaires seront appelés à baisser grâce à la production locale qui évitera les coûts liés aux importations. A travers ce projet, l’Algérie ambitionne de développer une filière capable de répondre à l’ensemble de la demande nationale en fournitures scolaires. Avec un marché évalué à plusieurs centaines de millions de dollars annuellement, les opportunités pour les fabricants locaux sont énormes et la demande en main-d’œuvre contribuera à la création d’une dynamique locale avec le développement des métiers et des activités liées à ce secteur.
F. A.