« Ansuf Yissek » !

Ça y est ! Toutes les appréhensions sont levées  pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a effectué hier mercredi une visite de travail et d’inspection, ponctuée par l’inauguration de plusieurs projets réalisés et par le lancement de beaucoup d’autres. Reporté maintes fois, ce déplacement présidentiel à Tizi Ouzou a le mérite de remettre les choses à leurs places. Cœur palpitant de la Kabylie et l’un des plus importants fiefs de la révolution, se voit ainsi gratifiée de sa part de projets de développement, après des années de panne sèche. Pour le Président Tebboune, qui garde un excellent souvenir de son passage dans la wilaya, lors de son mandant à la tête de l’exécutif, c’est un retour dans une région qu’il affectionne particulièrement. Beaucoup parmi les habitants de Tizi Ouzou, notamment ceux du piémont de la Djurdjura, se souviennent d’un qui se rendait à pied dans les villages hauts perchés, lors des chutes de neige. C’est dire que c’est un juste retour des choses, pour un homme qui n’a jamais eu de problèmes dans cette ville et vice versa. Le Président aura ainsi réussi à briser « l’embargo » imposé àr une wilaya qui n’a pourtant pas cessé de porter haut les couleurs nationales, que ce soit lors de manifestations sportives nationales et internationales ou dans les résultats scolaires. Il aurait souhaité entreprendre sa visite bien avant la fin de sa quatrième année à la tête du pays, mais les circonstances politiques et sécuritaires ne l’ont pas aidé à pousser la porte de Tizi Ouzou, prise en otage par ceux-là mêmes qui tirent profit, ici et de l’autre côté de la Méditerranée, de son maintien en marge de la communauté nationale. Tout est bien qui finit bien et pour le président et pour Tizi, qui se retrouvent dans une ambiance de chaleureuses retrouvailles, au grand dam des prêcheurs de la Fitna. Ils étaient des milliers à s’être massés, malgré une chaleur étouffante, sur les abords de la grande rue de la ville, pour accueillir hier le chef de l’État, avec un retentissant « Ansuf Yissek ! » (Bienvenue). Et c’est tant mieux, pour Tizi Ouzou, pour la Kabylie et surtout pour l’Algérie, qui vient de célébrer dans la communion nationale le 62^e anniversaire de l’indépendance ! Le président de la République a assurément donné hier du sens à la formule proverbiale : « pas d’Algérie sans la Kabylie, et pas de Kabylie sans l’Algérie ! ». À bon entendeur, salut.

Par Imane B.

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