Concession

Beaucoup espéraient sans aucun doute secrètement que Donald Trump échoue à tenir sa promesse de convaincre Moscou et Kiev de signer un accord de paix, mettant une fin effective à la guerre en Ukraine. Les tentatives de la Maison-Blanche s’étaient soldées par un échec et les refus de Moscou de mettre un frein sur ses […]

Avr 26, 2025 - 01:23
 0
Concession

Beaucoup espéraient sans aucun doute secrètement que Donald Trump échoue à tenir sa promesse de convaincre Moscou et Kiev de signer un accord de paix, mettant une fin effective à la guerre en Ukraine. Les tentatives de la Maison-Blanche s’étaient soldées par un échec et les refus de Moscou de mettre un frein sur ses offensives et Kiev de faire la moindre concession, ont fini par agacer le président américain, qui a menacé en début de semaine de se retirer des efforts de paix. Volodymyr Zelensky a été particulièrement critiqués par l’administration américaine pour son refus de d’envisager des concessions de territoires et de trouver un moyen à long terme pour rembourser les milliards de dollars avancés par Washington pour aider son pays à résister aux assauts armés de son voisin. Toutefois, tous les Ukrainiens ne semblent pas partager la même vision et Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne, a estimé dans un entretien diffusé hier à la BBC que l’Ukraine pourrait être contrainte céder des territoires afin d’obtenir une « paix temporaire » avec la Russie. Un scénario que l’ancien champion de boxe juge toutefois « injuste ». « Un des scénarios… serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a-t-il déclaré, s’exprimant en anglais. Le président Zelensky, que le maire de la capitale ukrainienne a critiqué par le passé, pourrait être contraint d’accepter « une solution douloureuse » pour le pays, afin de faire cesser les combats. En revanche, l’Ukraine « n’acceptera jamais une occupation » du pays par Moscou, a-t-il insisté, au lendemain de frappes russes sur Kiev qui ont fait 12 morts selon les autorités ukrainiennes. Les négociations entamées par le président américain Donald Trump patinent, plus de 100 jours après son retour à la Maison Blanche, en particulier la question de possibles concessions territoriales après trois ans de guerre, ainsi que le sort de la Crimée, annexée en 2014 par la Russie. Donald Trump a estimé cette semaine être « très proche » d’un compromis avec la Russie et a fait porter la responsabilité du blocage des tractations au président ukrainien. Ce dernier semble penser que les poches occidentales sont sans fond et ne semble pas réaliser à quel point les opinions publiques américaines et européennes se fatiguent, dans un contexte de crise économique mondiale, de devoir financer vis leurs impôts l’effort de guerre ukrainien. Loin de vouloir la paix, Zelensky veut élargir la guerre et a présenté il y a quelques semaines à Munich son ambition de créer une « armée européenne » dont l’armée ukrainienne serait partie prenante à tous les niveaux, de la production d’armes, en particulier de drones, jusqu’aux unités combattantes. Ainsi, plutôt que d’envisager la moindre concession, le président ukrainien est prêt à entrainer tout un contient dans une troisième guerre mondiale aux conséquences, sans doute, cataclysmiques. Mais outre les Européens, les Ukrainiens auront également leur mot à dire et les langues commencent à se délier, à l’exemple du maire de Kiev, qui démontre que le jusqu’auboutisme de Zelensky n’est pas partagé par tous dans le pays. L’insistance de Trump de mettre en place des élections présidentielles en Ukraine, loin d’être une marque d’ingérence est plutôt une tentative du président américain de laisser les ukrainiens choisir un nouvel interlocuteur qui pourrait, finalement, participer à mettre un terme à cette guerre qui dure depuis plus de trois ans maintenant.