Football : Une Algérie à deux visages s’incline face à la Suède (4-3).

La sélection algérienne de football s’est inclinée mardi soir à la Strawberry Arena de Solna face à la Suède (4-3) au terme d’une rencontre où l’Algérie aura alterné le pire et le très bon.  

Un sentiment mitigé escorte l’analyse du match amical entre la Suède et l’Algérie. Si la première heure des Fennecs a été la plus catastrophique de l’ère Petkovic, la dernière demi-heure aura permis de révéler une certaine force de caractère des camarades de Riyad Mahrez. 

En effet, il aura fallu attendre soixante minutes, et un cinglant 4 à 0 en faveur des Suédois, pour voir le sélectionneur national dégainer ses remplaçants avec l’incorporation convaincante de Nabil Bentaleb, de Yassine Benzia et de Baghdad Bounedjah, en remplacement de Boudaoui, Benrahma et Mahrez.

Des entrées qui auront permis aux Verts de se réveiller, de dominer les protégés de Tomasson, et de faire trembler les 15 000 spectateurs de la Strawberry Arena.

Le onze de départ défaillant de Petkovic

Si on tente de trouver une explication à l’indigence affichée par les Algériens, on peut pointer du doigt le onze de départ pas très inspiré de Petkovic. 

Car certains joueurs – Bennacer, Mandi, Ait-Nouri, Mandrea – ont été en souffrance dans le secteur défensif en montrant de la fébrilité, un manque d’agressivité et de la naïveté sur les deux premiers buts de Sema, qui par deux fois a eu tout le temps pour ajuster le portier d’El Khadra (14’, 39’).

D’autres n’avaient pas un état de forme suffisant – Benrahma, Mahrez, Aouar – pour rivaliser avec l’intensité physique déployée par leurs adversaires.

A l’exception d’un Boudaoui, qui a un peu surnagé au milieu de terrain, les Champions d’Afrique 2019 auront donc passé la première période à chercher à se dépêtrer du pressing suédois sans être capables de se créer de véritables occasions si ce n’est sur des frappes tardives de Boudaoui (42’) et de Aouar (44’).

Des Fennecs qui sombrent

Au retour des vestiaires, on s’attendait à une réaction algérienne qui n’est pas immédiatement venue. Au contraire, ce sont les coéquipiers du capitaine Hien qui ont poussé pour aggraver la marque en obtenant un pénalty évitable, provoqué par Bensebaïni. Sema ne se fit pas prier pour réaliser le parfait coup du chapeau (50’).

Six minutes plus tard, Saletros exécutera Mandrea, pas très bien placé sur sa ligne, d’un superbe coup franc en plein lucarne (56’).

À 4 à 0, le sélectionneur décida – enfin – d’agir en incorporant Bentaleb, Benzia et Bounedjah. Les trois entrants apportèrent ce supplément d’âme qui changea complètement la physionomie de la rencontre.

Avec un bloc équipe plus haut sur le terrain, la qualité de passe de Bentaleb, la justesse technique de Benzia et la disponibilité de Bounedjah allaient faire la différence en acculant la Suède dans sa moitié de terrain.

La remontada de l’Algérie

A partir de ce moment, les occasions algériennes se multiplièrent. Ait Nouri, bien servi par Farsi, rata le cadre de peu (62’). Puis, ce fut au tour de Bounedjah de reprendre à bout portant un ballon que Johansson repoussa (63’). Dans la foulée, Bennacer décocha une belle frappe gagnante qui sonna la révolte des Vert et Blanc (64’). 

Ce but vint récompenser les efforts des visiteurs qui ne s’arrêtèrent pas en si bon chemin.

En effet, à la 71ème minute, Bentaleb fit tourner en bourrique le latéral droit suédois avant de centrer en cloche pour Benzia qui poussa le cuir au fond des filets. 

Quelques instants plus tard, bien lancé par Chaibi, Gouiri s’échappa sur son aile avant de prendre de vitesse Hien qui déséquilibra l’attaquant de l’Olympique de Marseille. Bentaleb se chargea de transformer le penalty (86’) et de réduire le score au tableau d’affichage. 

L’Algérie se créera encore quelques opportunités pour égaliser – un centre d’Atal bien capté par le gardien adverse (88’), une frappe d’Ait Nouri (90+1’) et une tête au dessus de Bounedjah (90+5’) – sans parvenir toutefois à réaliser la remontada parfaite.

A quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc, les Fennecs ont montré des signes de faiblesse qu’il faudra impérativement s’ils veulent espérer jouer les premiers rôles chez leur voisin.

Nasser Mabrouk

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