Eté 2025 : Priorité à la santé de l’estivant 

Face aux risques sanitaires liés à la saison estivale, le ministère de la Santé a déployé sur le terrain une stratégie nationale de vigilance, de prévention et de coordination intersectorielle, en activant tous les leviers pour garantir un été serein et sécurisé sur le plan sanitaire. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, un communiqué du ministère.  

Dans la perspective d’assurer une couverture sanitaire optimale durant cet été, le ministère de la Santé, Abdelhak Saïhi, a appelé à mobiliser l’ensemble des moyens disponibles pour garantir une réponse rapide et efficace à toute situation d’urgence ou à un éventuel foyer épidémique, afin de garantir « un été serein et sécurisé sur le plan sanitaire », lors de la réunion de coordination qu’il a présidée en présence des cadres de l’administration centrale. Cette rencontre a permis d’évaluer l’état de préparation du secteur de la santé dans l’ensemble des wilayas du pays, à l’approche du début de la saison estivale.

Il a ainsi souligné que « la réactivité du système de santé dépend en grande partie de la fluidité de la coordination entre les structures locales et centrales », soulignant l’importance d’un échange constant et structuré des informations sanitaires.

Dans cette optique, le ministre a donné des orientations fermes pour renforcer les établissements de santé en personnel médical et paramédical, tout en assurant la disponibilité continue des médicaments, des vaccins et des sérums nécessaires, notamment dans les zones les plus exposées. Il a également mis l’accent sur la nécessité de procéder à des inspections rigoureuses sur le terrain, tant au sein des établissements sanitaires que dans les espaces de loisirs, les plages, les camps de vacances et les sites de baignade. Ces opérations de contrôle, a-t-il précisé, doivent s’effectuer en étroite coordination avec les services de veille sanitaire et les corps d’inspection compétents.

Il a, en outre, insisté sur « les menaces que font peser les fortes chaleurs, la concentration des vacanciers dans les zones côtières, ainsi que la hausse de la consommation d’aliments souvent exposés à des conditions de conservation aléatoires ». Il a notamment cité « les intoxications alimentaires, les maladies transmissibles par l’eau, les pathologies d’origine animale, ainsi que les piqûres de scorpions qui tendent à se multiplier dans les régions du Sud ».

Par ailleurs, M. Saïhi a appelé à la réactivation immédiate des commissions locales multisectorielles placées sous la responsabilité des walis. Ces instances doivent veiller au respect strict des normes d’hygiène et de santé publique dans les lieux fréquentés par les estivants, et intervenir de manière proactive pour prévenir toute dégradation du cadre sanitaire.

Une attention particulière a été accordée à l’importance de la formation continue des professionnels de la santé. Le ministre a ainsi plaidé pour l’organisation de sessions de mise à niveau à l’intention des équipes médicales et paramédicales, afin d’accroître leur capacité de prise en charge face aux pathologies saisonnières les plus fréquentes. Il a précisé que « la qualité de l’accueil et de la prise en charge dans les structures de santé durant l’été dépend étroitement du degré de préparation de nos équipes sur le terrain ».

Il a également abordé l’importance de la sensibilisation des citoyens aux comportements de prévention. M. Saïhi a ainsi annoncé le lancement de campagnes d’information et d’éducation sanitaire ciblées, notamment dans les zones à forte affluence touristique. Ces actions, a-t-il souligné, devront particulièrement viser les catégories les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes, déclarant qu’ « il est indispensable que les citoyens soient mieux informés sur les risques liés à l’été et sur les gestes à adopter au quotidien pour se prémunir contre les maladies saisonnières ».

Évoquant un autre enjeu majeur, le ministre a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation des habitudes alimentaires en été, marquée par une consommation excessive de plats rapides, déséquilibrés et souvent mal conservés, affirmant qu’ « il est temps d’enraciner une véritable culture de l’alimentation saine dans notre société », il a appelé à inscrire cette approche dès le plus jeune âge dans les programmes pédagogiques, du préscolaire à l’université, en passant par les centres de formation.

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