Échanges commerciaux Algérie-Turquie : Un record historique de six milliards de dollars

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce lundi à Alger, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Cette rencontre s’est tenue dans un contexte marqué par un bond historique des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie, qui ont atteint un niveau record de six milliards de dollars, avec des perspectives de croissance grâce à de nouvelles opportunités d’investissement dans des secteurs clés.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, chargé des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a affirmé, lors de la 3e session de la commission mixte algéro-turque de planification, tenue à l’hôtel El-Aurassi à Alger, que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint un volume sans précédent de 6 milliards de dollars. Ce chiffre, selon lui, devrait continuer de croître, en raison des nombreuses opportunités d’échange et d’investissement qui se présentent dans plusieurs secteurs stratégiques. 

Ce forum, marqué par la présence des hauts responsables des deux pays, a été coprésidé par Ahmed Attaf et son homologue turc, Hakan Fidan. Les échanges entre les deux ministres ont permis de mettre en lumière l’importance de cette coopération bilatérale, qui s’étend bien au-delà des simples échanges commerciaux, pour s’inscrire dans un partenariat stratégique de longue date.

Ahmed Attaf a souligné que ces résultats sont le fruit d’une volonté commune des présidents Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan de renforcer les relations entre leurs pays respectifs. Selon le chef de la diplomatie algérienne, les relations algéro-turques connaissent un « niveau de coopération jamais atteint auparavant » et sont vouées à se développer encore davantage dans les années à venir, au regard des opportunités économiques qui s’offrent aux deux nations.

« Les échanges commerciaux ont atteint un niveau jamais enregistré auparavant, avec un volume dépassant les 6 milliards de dollars. Ce chiffre est amené à augmenter au vu des perspectives d’investissement et de coopération », a affirmé le ministre algérien. Il a ajouté que des secteurs stratégiques comme les travaux publics, la sidérurgie, le textile, mais aussi l’énergie et les énergies renouvelables sont particulièrement porteurs pour les deux pays, et que des partenariats dans ces domaines devraient être encouragés.

Les secteurs de l’énergie et des énergies renouvelables représentent un axe majeur de coopération entre l’Algérie et la Turquie. L’Algérie, riche de ses ressources énergétiques, a vu en la Turquie un partenaire clé pour le développement de son secteur énergétique, notamment dans les domaines du solaire et de l’éolien. La Turquie, de son côté, bénéficie d’une expertise technique et d’un savoir-faire dans la gestion des infrastructures industrielles qui pourrait grandement profiter à l’Algérie.

Le secteur de la sidérurgie est également un domaine où les deux pays ont signé des accords stratégiques, avec des entreprises turques de renom impliquées dans des projets d’envergure. Ces partenariats permettent non seulement un renforcement de la coopération industrielle, mais aussi la création d’emplois et le développement des compétences locales.

Au-delà de l’aspect commercial, les deux pays partagent également des points de vue similaires sur plusieurs enjeux internationaux. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a ainsi souligné que la Turquie et l’Algérie « sont unies dans leur vision des défis mondiaux actuels ». Que ce soit sur les questions de sécurité régionale, les enjeux migratoires ou encore la gestion des crises internationales, Alger et Ankara collaborent étroitement pour défendre leurs intérêts communs.

« La convergence de vues entre Alger et Ankara sur plusieurs dossiers internationaux est le reflet d’une amitié stratégique solide, basée sur des principes de coopération, de solidarité et de respect mutuel », a précisé M. Fidan. Cette coopération se traduit également par des actions communes dans le cadre d’organisations multilatérales, telles que l’ONU et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), où les deux pays jouent un rôle important dans la promotion de la paix et de la stabilité régionales.

La 3e session de la commission mixte algéro-turque de planification a permis de poser les bases d’une future coopération renforcée, non seulement dans le domaine économique mais aussi sur des projets de développement social, technologique et culturel. Les deux ministres ont évoqué les projets en cours dans les secteurs de l’éducation et de la culture, visant à rapprocher les peuples algérien et turc. Des initiatives visant à renforcer les liens entre les universités des deux pays sont également en cours, pour permettre un échange d’expertise et la formation de nouvelles générations de professionnels.

L’un des objectifs affichés des deux pays est de doubler le volume des échanges commerciaux dans les prochaines années, avec des projets d’infrastructures qui devraient jouer un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif. La Turquie, avec son expérience dans les grands projets d’infrastructure, pourrait jouer un rôle de premier plan dans le développement des secteurs des transports et de la construction en Algérie.

L’Algérie et la Turquie, qui ont déjà des relations solides dans le domaine du commerce et de l’industrie, cherchent à diversifier encore davantage leurs partenariats. L’ambition commune est de faire de la coopération bilatérale un modèle de réussite, tant pour les économies des deux pays que pour les peuples qu’ils représentent.

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