Ghaza: les agences humanitaires alertent sur les risques de propagation de maladies diarrhéiques

NEW YORK (Nations unies) - Alors que des "montagnes d'ordures" s'accumulent dans la chaleur de la bande de Ghaza, les populations ont à peine accès à l'eau potable, aggravant ainsi les risques de propagation de maladies diarrhéiques dans l'enclave palestinienne, ont alerté jeudi des agences humanitaires des Nations unies. Selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), il y a un "risque d'épidémies et de déshydratation ", en raison d'un accès minimal à l'eau potable dans la bande de Ghaza et de la persistance de la chaleur estivale. Des images relayées sur les réseaux sociaux par l'Agence onusienne montrent de longues files, avec parfois des enfants tenant des jerricans pour recevoir de l'eau lors de ces distributions menées par les humanitaires. A Khan Younis, dans le sud de la bande de Ghaza, un enfant de dix ans décrit le parcours de combattant pour la collecte d'eau. "Je passe 5 heures par jour à chercher et à collecter de l'eau pour ma famille, c'est très fatigant", a témoigné Said Mustafa sur X. Selon l'UNICEF, la plupart des systèmes d'approvisionnement en eau de la bande de Ghaza sont fortement touchés et/ou non opérationnels en raison du manque de carburant, de la situation sécuritaire et des dommages subis par les infrastructures de production, de traitement et de distribution. "La destruction est omniprésente dans la bande de Ghaza. Il faudra des années pour enlever les débris causés par la guerre et les déchets accumulés par des mois d'interruption des services. En conséquence, les conditions sanitaires désastreuses constituent une menace énorme pour la santé des familles palestiniennes", estime l'organisation. En écho à cette alerte de l'UNRWA, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) rappelle que l'agression sioniste contre Ghaza continue de provoquer une "douleur et une souffrance inimaginables" pour les enfants et les familles. L'Agence onusienne a averti que "des maladies mortelles pourraient bientôt se répandre" dans la bande de Ghaza, où les gens vivent "à côté de montagnes d'ordures et d'eaux usées brutes". La Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, a lancé cet avertissement en même temps qu'une vidéo postée sur le réseau social X, qui montre des enfants fouillant dans de hauts monticules de déchets pourrissant à l'air libre à côté d'un campement pour les personnes déplacées de Ghaza. La menace de maladies s'est accrue "avec la chaleur estivale et le manque d'eau, de nourriture et de soins de santé", a fait valoir Mme Russell, ajoutant que "la guerre doit cesser". De son côté, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique que la guerre de Ghaza a aggravé "une crise des déchets déjà désastreuse". Le PNUD et ses partenaires ont ainsi contribué ces derniers mois à la collecte de 47.000 tonnes de déchets à Dier El Balah, Khan Younis et Rafah, employant plus de 200 personnes. Mais pour l'Agence onusienne, la modernisation des décharges temporaires est essentielle pour la protection de la santé publique à Ghaza.

Jun 6, 2024 - 15:45
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Ghaza: les agences humanitaires alertent sur les risques de propagation de maladies diarrhéiques

NEW YORK (Nations unies) - Alors que des "montagnes d'ordures" s'accumulent dans la chaleur de la bande de Ghaza, les populations ont à peine accès à l'eau potable, aggravant ainsi les risques de propagation de maladies diarrhéiques dans l'enclave palestinienne, ont alerté jeudi des agences humanitaires des Nations unies.

Selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), il y a un "risque d'épidémies et de déshydratation ", en raison d'un accès minimal à l'eau potable dans la bande de Ghaza et de la persistance de la chaleur estivale.

Des images relayées sur les réseaux sociaux par l'Agence onusienne montrent de longues files, avec parfois des enfants tenant des jerricans pour recevoir de l'eau lors de ces distributions menées par les humanitaires.

A Khan Younis, dans le sud de la bande de Ghaza, un enfant de dix ans décrit le parcours de combattant pour la collecte d'eau. "Je passe 5 heures par jour à chercher et à collecter de l'eau pour ma famille, c'est très fatigant", a témoigné Said Mustafa sur X.

Selon l'UNICEF, la plupart des systèmes d'approvisionnement en eau de la bande de Ghaza sont fortement touchés et/ou non opérationnels en raison du manque de carburant, de la situation sécuritaire et des dommages subis par les infrastructures de production, de traitement et de distribution.

"La destruction est omniprésente dans la bande de Ghaza. Il faudra des années pour enlever les débris causés par la guerre et les déchets accumulés par des mois d'interruption des services. En conséquence, les conditions sanitaires désastreuses constituent une menace énorme pour la santé des familles palestiniennes", estime l'organisation.

En écho à cette alerte de l'UNRWA, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) rappelle que l'agression sioniste contre Ghaza continue de provoquer une "douleur et une souffrance inimaginables" pour les enfants et les familles.

L'Agence onusienne a averti que "des maladies mortelles pourraient bientôt se répandre" dans la bande de Ghaza, où les gens vivent "à côté de montagnes d'ordures et d'eaux usées brutes".

La Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, a lancé cet avertissement en même temps qu'une vidéo postée sur le réseau social X, qui montre des enfants fouillant dans de hauts monticules de déchets pourrissant à l'air libre à côté d'un campement pour les personnes déplacées de Ghaza.

La menace de maladies s'est accrue "avec la chaleur estivale et le manque d'eau, de nourriture et de soins de santé", a fait valoir Mme Russell, ajoutant que "la guerre doit cesser".

De son côté, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique que la guerre de Ghaza a aggravé "une crise des déchets déjà désastreuse".

Le PNUD et ses partenaires ont ainsi contribué ces derniers mois à la collecte de 47.000 tonnes de déchets à Dier El Balah, Khan Younis et Rafah, employant plus de 200 personnes. Mais pour l'Agence onusienne, la modernisation des décharges temporaires est essentielle pour la protection de la santé publique à Ghaza.

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