Invasion terrestre, massacres à Beyrouth et bombardements à Damas: Israël franchit une nouvelle étape meurtrière au Liban

L’armée sioniste a lancé dans la nuit de lundi à mardi une invasion terrestre au Liban,
après avoir pilonné les villages à la frontière. Après une semaine de destruction et de terreur, Israël franchit une nouvelle étape dans sa campagne meurtrière.

Par Meriem B.
En effet, Israël a entamé, dans la nuit de lundi à mardi, des raids terrestres au Liban, ciblant des villages du sud du pays, rapportent des agences de presse qui indiquent que l’entité sioniste a également bombardé la capitale syrienne Damas, tuant plusieurs personnes, dont une journaliste. Cette incursion d’envergure des forces sionistes terrestres est soutenue par des attaques aériennes contre plusieurs villages du Sud-Liban, précisent les mêmes sources. Selon l’agence Sana, des attaques aériennes ont été menées par l’aviation sioniste qui a visé la région de Damas dans la nuit de lundi à mardi. La télévision syrienne a de son côté rapporté qu’une journaliste avait été tuée lors de ces attaques de l’armée sioniste contre la capitale syrienne, menées en même temps que le début de ses attaques terrestres au Sud-Liban. Lundi en fin de journée, Washington avait indiqué que l’entité sioniste se préparait à entrer au Liban pour des «opérations terrestres limitées», après plusieurs jours de violents et intenses bombardements des villages du Sud-Liban et des quartiers de Beyrouth, qui ont fait des centaines de martyrs et de blessés et des milliers de réfugiés. L’entité sioniste visait le mouvement de la résistance libanaise, le Hezbollah, dont le leader et plusieurs hauts responsables sont tombés en martyrs durant de violents bombardements de quartiers de Beyrouth et du Sud- Liban, rappelle-t-on. A cet effet, l’ONU a mis en garde hier contre les conséquences d’une «invasion terrestre de grande ampleur» de l’entité sioniste au Liban, où l’armée sioniste a annoncé avoir lancé dans le sud du pays une offensive au sol. «Nous craignons qu’une invasion terrestre de grande ampleur de (l’entité sioniste) au Liban ne fasse qu’aggraver les souffrances», a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Liz Throssell, lors d’un point de presse. Le Haut-Commissariat, a-t-elle dit, est «gravement préoccupé par l’extension des hostilités au Moyen-Orient et par le fait qu’elles risquent d’entraîner l’ensemble de la région dans une catastrophe humanitaire et des droits humains». Depuis les explosions des systèmes de transmission dans plusieurs villes du Liban le 17 septembre, imputées à l’entité sioniste, et l’intensification des frappes sionistes qui ont suivi, le bilan s’élève à plus de 1 000 martyrs au Liban, selon le ministère de la Santé. Les agences de l’ONU ont lancé hier un appel de 426 millions de dollars pour une aide urgente pendant trois mois, d’octobre à décembre 2024, à un millions de personnes au Liban. «Nous venons de lancer cet appel pour les besoins que nous connaissons, mais nous craignons que les choses n’empirent», a déclaré un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU à Genève, Jens Laerke, ajoutant : «Nous sommes profondément préoccupés par l’offensive au sol lancée par l’armée sioniste». Par ailleurs, trois civils syriens sont tombés en martyrs et neuf autres ont été blessés au cours d’une agression sioniste qui a visé, tôt hier, plusieurs positions à Damas, a rapporté l’agence de presse syrienne, Sana. Une source militaire a dit à Sana : «Aujourd’hui, vers 2:05 à l’aube, l’ennemi (sioniste) a mené une agression aérienne par l’aviation militaire et les drones à partir du Golan syrien occupé visant des points dans la ville de Damas». «Nos défenses antiaériennes ont intercepté les missiles et les drones de l’agression et en ont abattu la majorité», a ajouté la source militaire. Selon la même source, «l’agression a fait trois martyrs et neuf blessés parmi les civils, ainsi que de grands dégâts dans les propriétés privées».

«Le Liban confronté à l’une des phases les plus dangereuses de son histoire»
Le Liban fait face à «l’une des phases les plus dangereuses de son histoire», a averti, hier, le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, exhortant les Nations unies à fournir de l’aide à «un million» de déplacés par les frappes sionistes sur le pays. «Environ un million de notre population a été déplacée en raison de la guerre dévastatrice que (l’entité sioniste) mène au Liban», et «nous lançons un appel urgent pour davantage d’aide aux civils déplacés», a déclaré M. Mikati, cité par l’agence de presse libanaise (ANI). «Nous travaillons avec diligence, en coopération avec les institutions des Nations unies, pour répondre aux besoins fondamentaux des Libanais déplacés, comme nous l’avons fait pendant toutes les étapes difficiles que le Liban a connues», a-t-il ajouté. Selon ANI, Mikati a tenu une réunion avec les agences des Nations unies et les ambassadeurs des pays donateurs dans le cadre du plan de réponse du gouvernement à la crise des déplacements résultant de l’agression sioniste contre le Liban. Hier, l’Iran a lancé des dizaines de missiles en direction d’Israël. Des cibles militaires importantes ont été visées. La garde révolutionnaire iranienne a indiqué que toute riposte israélienne à cette opération sera affrontée par des attaques plus destructive.

M. B.