Le revers de la France en Afrique
Lorsque le président français Emmanuel Macron arrivera demain en Algérie, il aura lancé un nouveau vieux débat, non pas sur les relations de son pays avec son ancienne colonie et les nombreux problèmes qui subsistent avec elle après soixante ans d’indépendance, mais aussi sur ses relations avec la l’ensemble du continent brun, qui a connu […] L’article Le revers de la France en Afrique est apparu en premier sur Algérie Focus.
Lorsque le président français Emmanuel Macron arrivera demain en Algérie, il aura lancé un nouveau vieux débat, non pas sur les relations de son pays avec son ancienne colonie et les nombreux problèmes qui subsistent avec elle après soixante ans d’indépendance, mais aussi sur ses relations avec la l’ensemble du continent brun, qui a connu un déclin au cours de la période écoulée, y accélérant son influence.
Macron, alors qu’il se plonge dans l’Algérie avec ses responsables, est le meilleur moyen de résoudre certains des points de tension dans les relations bilatérales, dans un climat international tendu et anxieux en raison de la guerre en Ukraine, il ne peut ignorer que la France a ses diverses autres complications en Afrique du Nord avant de descendre la carte vers d’autres pays d’Afrique subsaharienne, notamment le Mali.
A l’Ouest, il y a aussi un grand pays qui n’est pas moins précieux que l’Algérie dans la relation historique de Paris avec elle, c’est le Maroc, dont le roi s’est montré strict dans la période récente et place « les partenaires historiques et nouveaux de son pays ». » devant un choix très dur, qui est que leur relation avec Rabat s’épanouisse ou rechute sur la base d’un critère qui est « Le spectacle avec lequel le Maroc regarde le monde », qui est la position de ces pays sur la question de l’Occident Sahara, appelant clairement la France, sans la nommer, à « clarifier ses positions et réviser son contenu de manière non équivoque », à l’instar des États-Unis et de l’Espagne, qu’il a loués pour avoir reconnu la marocanité du Sahara. défi sérieux?
A l’est, il y a la Tunisie et la Libye, sur lesquelles Paris a retenu des options qui risquent de payer un lourd tribut à l’avenir. En Tunisie, Paris n’a jamais appris la leçon de se tenir aux côtés du défunt président Ben Ali, alors même qu’il a réprimé les masses populaires dans leur révolution fin 2010 et 2011, alors qu’il se tient aujourd’hui aux côtés du président Kais Saied dans son coup d’État contre une transition démocratique prometteuse. processus malgré ses embûches. De plus, il y a ceux qui croient que ce que Said a fait en Tunisie a été initialement planifié et géré par la France en pleine coopération et coordination avec l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, une affaire qui, si elle était confirmée, ne pourrait que laisser de profondes cicatrices entre la Tunisie et la France. à l’avenir.
LA FRANCE D’AUJOURD’HUI N’ERRE PLUS EN AFRIQUE COMME DANS LES DÉCENNIES PASSÉES, ET PARIS N’EST PLUS UN DESTIN INÉLUCTABLE POUR SES ANCIENNES COLONIES, AVEC L’ÉMERGENCE DE NOMBREUSES OPTIONS ALTERNATIVES, MILITAIRES ET ÉCONOMIQUES.
On retrouve la même approche dans la gestion de la crise libyenne par la France, qui a choisi de s’aligner et de parier sur le général de division à la retraite Khalifa Haftar, malgré ce qui était évident chez lui de mégalomanie et d’une tendance putschiste qui a rétabli l’expérience de Mouammar Kadhafi en autrement. Paris ne s’est pas revu, même lorsque les choses ont atteint le siège de la capitale, Tripoli, et l’ont pilonnée avec des avions, dont certains étaient émiratis.
Dans tout ce qui précède, il est clair que la France a perdu toute considération de principe face aux divers développements dont ces pays ont été témoins, alors que certains soutiennent que Paris n’a jamais eu une telle considération, ce qui peut avoir été dans l’imagination de certains politiciens et civils. des militants de la société dans certains de ces pays que Paris a toujours acceptés et leur boussole, malgré tous les désastres, au point de les appeler le « Parti de la France ».
Mais le coup dur que la France a reçu en Afrique dans la période récente est sans doute son retrait du Mali, qui s’est transformé au milieu de ce mois en une phase de près de neuf ans au sein de la force « Barkhane », suite aux relations tendues des Paris avec les militaires de Bamako, qui ne se sont pas contentés de rompre les liens avec la France, mais sont allés jusqu’au bout des ponts avec la Russie et même avec les mercenaires «Wagner», ce qui a permis au Mali de fournir nombre d’avions de combat et d’hélicoptères, selon l’agence de presse russe « TASS ».
Au moment où la France sort brisée de cette région et de sa mission de « lutte contre le terrorisme », Moscou s’avance pour se présenter comme une alternative à elle dans une telle mission, d’autant plus qu’elle ne cherche pas à imposer des conditions particulières aux militaires là-bas, ou très peu de conditions, comme la Chine ou la Turquie. Dans leurs relations africaines, contrairement à la France, Elie Tenenbaum, chercheur au Centre français de recherches internationales (Evry), a déclaré dans une récente interview au journal Le Monde.
Le même chercheur fait référence à un point très important, qui est que lorsque la France essaie d’imposer certaines conditions en échange de son aide, comme elle l’a fait au Mali, où elle a tenté de forcer le retour des civils au pouvoir, on ne le voit pas faire cela avec tout le monde, comme en témoignent ses relations avec le régime d’Idriss Deby au Tchad, qui a atteint son fils.
La France d’aujourd’hui n’erre plus en Afrique comme elle l’était dans les décennies passées, Paris n’est plus un destin inéluctable pour ses anciennes colonies, avec l’émergence de nombreuses options alternatives, militaires et économiques, à une époque où les sentiments de ressentiment et même la haine envers la politique française grandit de plus en plus, ce qui appelle une révision radicale et courageuse de Paris, ils ne les initieraient pas avec ce patron au moins.
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