Lycée national des arts: Plus de 79 % de réussite au baccalauréat

Le lycée national des arts Ali Maâchi à Alger a enregistré un taux de réussite notable pour la session 2024 du baccalauréat, atteignant 79,45 %, ont indiqué les ministères de la Culture et des Arts et de l’Éducation nationale.

Au total 146 candidats ont passé le Baccalauréat des arts pour la première fois dans l’histoire du système éducatif algérien. La filière théâtre a obtenu le taux de réussite le plus élevé avec 94,29 %, suivie des arts plastiques avec 82,50 %, du cinéma avec 81,25 % et enfin de la musique avec 61,54 %.

À cette occasion, Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, a félicité tous les lauréats du baccalauréat 2024, ainsi que les étudiants en arts du lycée national des arts pour leur réussite lors de cette première édition du baccalauréat pour cette institution spécialisée.

Les lauréats pourront intégrer des instituts spécialisés selon leurs orientations artistiques, avec des inscriptions prévues dès septembre prochain. Les nouveaux diplômés auront l’opportunité de choisir entre le nouvel Institut supérieur du cinéma Mohamed Lakhdar Hamina qui ouvrira ses portes cette année à Koléa, dans la wilaya de Tipaza, ou Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (ISMAS), l’École nationale des beaux-arts et l’Institut national supérieur de musique Mohamed Fawzi, tous situés à Alger.

En ce qui concerne le nouvel Institut national du cinéma Mohamed Lakhdar Hamina, Soraya Mouloudji avait révélé à la presse en mai dernier que l’établissement serait prêt à accueillir des étudiants dès l’année universitaire 2024-2025, offrant initialement 50 places pédagogiques. L’institut acceptera 50 étudiants dans diverses spécialités, avec 30 places réservées aux titulaires du baccalauréat en arts, et les 20 restantes seront attribuées à des étudiants sélectionnés par un concours national dont l’annonce sera faite ultérieurement.

Par ailleurs, Mohamed Boukeras, chargé de la gestion de l’institut avait affirmé au Jeune Indépendant qu’un concours de recrutement d’enseignants sera prochainement ouvert par l’Institut national supérieur du cinéma à Koléa.

Le Dr. Boukeras a précisé que « les nouveaux étudiants commenceront par une première année de tronc commun, où ils recevront les bases fondamentales des sciences du cinéma, y compris certains aspects pratiques liés au son, à l’image et au scénario ». Et d’ajouter qu ‘ « après cette année de tronc commun, les étudiants poursuivront deux années de spécialisation, couronnées par l’obtention d’une licence dans le cadre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) ».

Il a souligné que « le programme pédagogique du tronc commun comprendra un ensemble de sciences et de connaissances, surtout que les étudiants ont déjà suivi deux ans d’études dans ce domaine au lycée technique. Par conséquent, les étudiants auront une base cinématographique qui leur permettra de commencer avec succès leur formation à l’Institut du cinéma ».

Boukeras a également révélé que « l’institut dispose de nombreux espaces pratiques, notamment une salle de montage, deux studios de son, deux studios d’image et une bibliothèque numérique multimédia ». Et d’expliquer que « l’enseignement sera réparti équitablement entre théorie (50 %) et pratique (50 %) ».

« L’objectif de l’institut est de former des étudiants compétents dans les aspects pratiques », a-t-il affirmé, se montrant optimiste quant aux capacités des nouveaux étudiants issus du lycée technique. « Ils ont déjà une bonne base scientifique et ont passé un examen pratique au baccalauréat, incluant la réalisation d’une scène théâtrale ou le tournage et le montage d’un film », a-t-il conclu.

Pour rappel, le décret exécutif portant création de l’Institut national supérieur du cinéma, placé sous la tutelle pédagogique conjointe des ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur, a été publié en juin 2023 au Journal officiel. Le décret 23-191 précise que l’institut supérieur du cinéma est un «établissement public à caractère administratif», doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière».

Placé sous la tutelle administrative du ministre de la Culture, l’Institut a pour mission d’assurer la formation supérieure dans le domaine du cinéma, pour satisfaire, en priorité, les besoins du secteur de la culture et des arts.

A ce titre, l’Institut est chargé d’assurer la formation supérieure notamment dans l’image, le montage vidéo, l’écriture de scénario, le script, l’industrie cinématographique et gestion de production, en plus de «fournir les équipements et les moyens pédagogiques innovants» permettant l’application «optimale» des programmes de formation.

L’institut est administré par un conseil d’orientation, présidé par le représentant du ministre chargé de la culture, et comprend des membres représentant de plusieurs ministères dont l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Formation et l’Enseignement professionnels, en plus de représentants d’écoles et instituts d’enseignement et de formation artistiques.

L’institut est financé à travers un budget qui comprend les subventions de l’Etat, les subventions accordées par les collectivités locales, en plus des recettes propres de l’institut et toutes autres ressources liées à son activité, détaille le décret.

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