Marocaine Victime d’Esclavage en France : Lutte pour la Justice et la Dignité
Paris – Une ressortissante marocaine, venue en France avec l’espoir d’une vie meilleure, a intenté une action en justice contre un vigneron français pour ce qu’elle décrit comme de l’esclavage moderne. Les allégations de la Marocaine de 33 ans ont été révélées lors d’une interview avec le journal français 20 Minutes, en collaboration avec l’Association […] L’article Marocaine Victime d’Esclavage en France : Lutte pour la Justice et la Dignité est apparu en premier sur Algérie Focus.
Paris – Une ressortissante marocaine, venue en France avec l’espoir d’une vie meilleure, a intenté une action en justice contre un vigneron français pour ce qu’elle décrit comme de l’esclavage moderne.
Les allégations de la Marocaine de 33 ans ont été révélées lors d’une interview avec le journal français 20 Minutes, en collaboration avec l’Association de lutte contre les formes graves d’exploitation, « Ruelle ». Cet incident met en lumière les abus perpétrés à l’encontre des travailleurs saisonniers vulnérables et soulève des questions sur la sécurité et les droits des migrants en France.
Des Promesses Non Tenues
La Marocaine est arrivée en France en septembre 2022, attirée par la promesse d’un salaire mensuel de 1 650 euros dans une entreprise viticole. Elle a accepté cette opportunité à la suggestion de son cousin qui lui avait présenté un recruteur. Cependant, au lieu de la vie meilleure qu’elle espérait, elle se serait retrouvée victime d’un traitement inhumain.
Dès son arrivée en France, elle a été logée dans des conditions précaires dans un baraquement situé dans la région de Lamothe-Montravel, en Dordogne. Ce logement insalubre était partagé avec huit autres hommes, également saisonniers. Ils avaient accès à des installations sanitaires déplorables, notamment des douches insalubres.
La Lente Prise de Conscience
La jeune femme a commencé à suspecter des problèmes dès le premier mois de son emploi, mais elle ne savait pas comment réagir ni si quelqu’un pouvait l’aider. Son employeur, qu’elle considère comme peu scrupuleux, lui promettait constamment de la rémunérer. En plus de son travail dans les vignes, elle était également chargée du ménage dans la maison de l’employeur.
Ce n’est qu’en février 2023, avec le soutien d’un collectif de particuliers et de l’association « Ruelle », qu’elle a décidé de porter plainte contre son employeur pour traite d’êtres humains auprès du parquet de Bergerac. En prenant cette décision, elle a également mis fin à son emploi chez l’employeur véreux.
Plainte et Procédure pour Traite d’Êtres Humains
L’action en justice de la jeune Marocaine a ouvert la voie à une procédure concernant neuf autres victimes présumées de l’employeur en question. L’association « Ruelle » aide également la Marocaine à suivre des cours intensifs de français, offrant ainsi une opportunité d’intégration et d’une vie meilleure en France.
L’affaire révèle l’arrogance de l’employeur, qui prétendait que la Marocaine avait de la chance de ne pas avoir payé un « droit de passage » pour travailler en France. Selon Bénédicte Lavaud-Legendre, présidente de « Ruelle », il est courant que des prestataires agricoles peu scrupuleux vendent des contrats agricoles à des travailleurs migrants marocains pour des sommes allant de 12 000 à 15 000 euros, puis se séparent d’eux rapidement. Ce trafic est lucratif à la fois pour les agriculteurs peu scrupuleux en France et pour certains intermédiaires au Maroc.
L’affaire en cours soulève des questions essentielles sur la protection des travailleurs saisonniers vulnérables et met en évidence la nécessité de garantir des conditions de travail décentes pour tous.
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