Me Khaled Bourayou inhumé hier à Garidi : Plaidoyer pour un avocat d’honneur

Ils étaient des centaines de personnes à avoir accompagné, hier après la prière d’El Asr, le défunt et brillant avocat, Me Khaled Bourayou, à sa dernière demeure au cimetière de Garidi, sur les hauteurs d’Alger. Journalistes, hommes politiques, hauts responsables, avocats, juges et personnalités nationales ont tenu à rendre un ultime hommage à un défenseur de la justice, de la liberté de la presse et de la liberté tout court. Cet homme de loi qui aura fait de son métier d’avocat un véritable sacerdoce au service de la liberté aura incontestablement marqué d’une pierre blanche la justice algérienne. Son parcours est absolument atypique. Le noble combat de Khaled Bourayou se confond avec celui des journalistes, notamment durant la décennie noire. Tout le monde gardera en souvenir un homme qui promenait son imposante silhouette dans les rédactions des grands journaux algériens, pour prodiguer conseil et assistance aux journalistes et aux responsables des médias, qui avaient maille à partir avec la justice. Et pour cause ! Me Bourayou était tellement lié à la presse algérienne, que certains pensaient même qu’il était journaliste ou éditeur ! Il était infatigable dans sa défense de la profession, que mettaient en relief ses magistrales plaidoiries qui faisaient honneur à la justice en général. Khaled Bourayou était un avocat pas comme les autres. Un avocat d’exception qui faisait son métier avec amour, conviction et bonne conscience. Il avait à cœur de pousser la justice algérienne vers des perspectives vertueuses et par là même libérer les journalistes dans l’exercice de leur mission, au service d’une Algérie libre et heureuse. Par-dessus tout, feu Khaled Bourayou était un patriote invétéré, un amoureux impénitent de l’Algérie fière et digne, mais aussi débarrassée des scories qui lui collaient à la peau. Il passera à la postérité comme un exemple d’avocat des causes justes et un défenseur des droits de l’homme et des libertés. Hier, au cimetière de Garidi, c’est cette méritoire plaidoirie qui a été faite, à l’unanimité, par toutes les personnes, issues de différents horizons et venues lui exprimer leur gratitude et leur respect pour ses grands états de service. Il est rare en effet de voir autant de journalistes et d’éditeurs rassemblés pour dire adieu à un homme qui n’est pas de la corporation. C’est que Khaled Bourayou n’est pas n’importe quel avocat : il s’est imposé comme un personnage rayonnant du paysage médiatique et judiciaire. À travers ses prestations et ses combats, il aura rapproché deux professions qui sont censées être deux piliers de l’État de droit. Les jeunes avocats qui étaient venus hier devraient en prendre de la graine. Que l’âme de notre grand ami repose en paix et puisse Dieu lui accorder sa sainte miséricorde. En ces douloureuses circonstances, le directeur et la rédaction de L’Est Républicain s’associent à la douleur de la famille du défunt et l’assurent de son soutien.

Imane B.

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