Pour corruption : L’ancien ministre de l’Intérieur Salah Eddine Dahmoune écroué 

L’information est rapportée par le quotidien arabophone Echourouk. L’ancien ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, a été placé, avant-hier samedi, sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur du pôle économique et financier de Sidi M’Hamed (Alger). L’ex-membre du gouvernement de Noureddine Bedoui, qui a géré la période post-Abdelaziz Bouteflika, est visé par une enquête, ouverte en février dernier, pour des faits de corruption liés à l’affaire des panneaux publicitaires, affirme la même source. Dahmoune a été entendu à plusieurs reprises, avant d’être placé en détention provisoire et incarcéré à la prison de Koléa, indique le même quotidien arabophone, qui cite également le nom de Reguieg, un ancien conseiller du l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui semble impliqué lui aussi dans cette affaire. Les mêmes sources ne précisent pas si les faits qui lui sont reprochés ont été commis avant, pendant ou après la période où il exerçait les fonctions de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, entre avril et décembre 2019. Pour rappel, Salah Eddine Dahmoune avait succédé à Noureddine Bedoui, nommé Premier ministre en mars de la même année. Bedoui a pour rappel été lui aussi arrêté. Il purge actuellement une peine de dix ans de prison ferme, à laquelle il a été condamné en 2022, également pour corruption. Durant son passage au gouvernement, Dahmoune avait suscité une vive polémique, en s’attaquant violemment à des manifestants du Hirak, qu’il avait notamment qualifiés d’« homosexuels ». Le jour de son investiture, le 19 décembre 2019, le Président Tebboune avait accepté la démission du Premier ministre Noureddine Bedoui et demandé à l’ensemble des membres du gouvernement de continuer à gérer les affaires courantes, à l’exception de Dahmoune, qui a été remplacé par Kamel Beldjoud. Né à Guelma en 1964, Dahmoune est diplômé de l’École Nationale d’Administration (ENA) en 1988. Il a occupé plusieurs fonctions dans la haute administration, notamment celles de chef de cabinet (2016-2017) et de secrétaire général (2017-2019) du ministère de l’Intérieur.

Samir Rabah

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