Rapport sur les perspectives économiques régionales : Le FMI prévoit une croissance appréciable du PIB en Algérie en 2025
Préconisant aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN) de «s’adapter à un paysage géoéconomique en constante évolution», le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales publié avant-hier, prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 3 % en 2025. Dans un rapport d’une cinquantaine de […]
Préconisant aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN) de
«s’adapter à un paysage géoéconomique en constante évolution», le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales publié avant-hier, prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 3 % en 2025. Dans un rapport d’une cinquantaine de pages, intitulé «Moyen-Orient et Asie Centrale, Perspectives économiques régionales», soulignant un «paysage économique mondial confronté à des difficultés croissantes, comme l’aggravation de la fragmentation géoéconomique»,ce dernier rapport du FMI, publié mercredi 30 octobre 2024, à propos de la croissance moyenne dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN), notamment des pays exportateurs de cette région, a indiqué qu’elle «s’est avérée relativement stable». La raison, ont souligné les analystes du FMI, est que «certains pays, tels que la Libye et l’Iran, ont profité du niveau élevé des prix du pétrole et d’une production importante, ainsi que l’Algérie du fait du renchérissement du gaz naturel». Ainsi, anticipant sur une augmentation de 3 % du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie en 2025, le FMI estime que «la croissance à court terme dans la région MOAN devrait se raffermir pour passer de 2,3 % en 2024 à
4 % en 2025, à condition que les réductions de la production de pétrole cessent, conformément aux annonces récentes». Et de relever, toutefois, qu’«une modération de la croissance est tout de même attendue à moyen terme, car les réformes de diversification économique mettront du temps à produire leurs effets». Estimant ainsi que «les marges de manœuvre (pour ces pays) restent confortables, bien que les excédents budgétaires et extérieurs aient commencé à diminuer sous l’effet de stratégies d’investissement ambitieuses et d’une chute des recettes pétrolières». Par ailleurs, s’agissant de l’inflation, dans leur rapport les analystes du FMI, soulignant que «les tensions sur les prix sont restées faibles dans la plupart des pays exportateurs de pétrole de la région MOAN en 2024», diront pour l’Algérie que «son inflation a reflué, grâce à l’appréciation du dinar et au recul des prix des produits frais et des prix à l’importation». Au chapitre des perspectives des pays sur la voie de la résilience, en particulier les pays exportateurs de pétrole qui se sont généralement bien adaptés aux évolutions du paysage mondial, et ont su habilement s’adapter à un environnement économique mondial délicat et incertain. En ce sens où «les conséquences des conflits, dans la région MOAN au sens large, sur les pays exportateurs de pétrole sont restées généralement limitées». En somme, pour rehausser la croissance à moyen terme, le rapport du FMI préconise
«l’adoption de politiques visant à améliorer les perspectives de croissance, accélérer les réformes structurelles, particulièrement en matière de gouvernance, adopter des mesures pour accroître les taux d’activité et stimuler la création d’emplois, y compris en encourageant davantage le travail des femmes et des jeunes et conduire des réformes pour promouvoir l’investissement du secteur privé et approfondir le développement financier qui aiderait à stimuler les niveaux de capital par travailleur». Il est à noter que le rapport sur les Perspectives économiques régionales : Moyen-Orient et Asie centrale est publié deux fois par an, au printemps et à l’automne, et rend compte de l’évolution économique de la région.
Lynda Naili
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