Sur les hauteurs de Médéa: Visite guidée du monastère de Tibhirine
Nous avons eu le plaisir de nous rendre samedi dans le monastère de Tibhirine (6 km au nord-est de la ville de Médéa), dans le cadre d’une sortie organisée par l’agence de tourisme «Titi Voyage». Par Hamid Messir Rendez-vous pris tôt le matin devant le siège de cette agence sise à la nouvelle ville de […]
Nous avons eu le plaisir de nous rendre samedi dans le monastère de Tibhirine (6 km au nord-est de la ville de Médéa), dans le cadre d’une sortie organisée par l’agence de tourisme «Titi Voyage».
Par Hamid Messir
Rendez-vous pris tôt le matin devant le siège de cette agence sise à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, à proximité des locaux de la Caisse nationale des retraités, avant de prendre la route vers 7h du matin. Nous sommes arrivés à Tibhirine peu avant 11h, et avons été accueillis par l’un des religieux pour nous faire visiter les lieux. De la salle d’accueil, le lieu de prière, l’hôtel, les allées vers la source de Tibhirine, le cimetière, la salle des moines où des produits agricoles bio cultivés sur les 7 hectares du monastère (figues, pommes, confitures, plantes médicinales et aromatiques et autres) sont vendus aux visiteurs, notre guide a fourni toutes les informations sur l’histoire des lieux. Il s’est d’ailleurs attardé sur l’affaire de l’enlèvement et l’assassinat des moines par un groupe armé terroriste en 1996. Au magasin du monastère, de précieux renseignements sur les produits proposés à la vente ont été fournis aux visiteurs, dont notre groupe, par les deux sœurs religieuses chargées de cette tâche. Les échanges avec les occupants des lieux ont été riches, pleins de détails inédits dans l’histoire récente du monastère où la vie a repris ses droits depuis 8 ans, à la faveur de la victoire de la République face à l’Etat théocratique et obscurantiste que l’on a voulu instaurer même en marchant sur des cadavres. Un véritable voyage dans l’histoire récente sanglante que l’Algérie a traversée. La visite guidée a pris fin vers 12h30 pour permettre aux moines de faire la prière. Ces moments ont été immortalisés par des photos, d’autant plus que les lieux offrent un décor d’une nature dans toute sa dimension de grande dame, dans une ambiance bon enfant sous un climat printanier et rafraîchi sous de nombreuses variétés d’arbres. Nous continuons notre sortie vers les hauteurs de Tibhirine en empruntant des escaliers pour visiter les lieux vraisemblablement partie intégrante du monastère, abritant une statuette de «Lala Merième» (vierge Marie). Place à la pause déjeuner sous l’œil vigilant des valeureux éléments de l’Armée nationale populaire, chargés de sécuriser le site et qui nous ont rassurés de la quiétude des lieux retrouvée. Vers 14h30, nous prenons le chemin du retour avec de beaux souvenirs de ces lieux symboliques, de cette parfaite tolérance religieuse entre les occupants du monastère et les habitants du village, dont une des sœurs nous a témoigné de ce vivre-ensemble retrouvé avec d’intenses échanges sous diverses facettes entre les deux parties.
H. M.
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