Technologie

Les relations entre les États-Unis et la Russie continuent à se détériorer et après l’évidente passe d’armes à propos de la guerre en Ukraine, s’est aujourd’hui au sujet de l’Asie du Sud Est et de l’Iran que les deux pays se querellent. Il y a quelques jours, lors d’une visite du Premier ministre britannique à […]

Oct 12, 2024 - 22:15
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Les relations entre les États-Unis et la Russie continuent à se détériorer et après l’évidente passe d’armes à propos de la guerre en Ukraine, s’est aujourd’hui au sujet de l’Asie du Sud Est et de l’Iran que les deux pays se querellent. Il y a quelques jours, lors d’une visite du Premier ministre britannique à Washington, les inquiétudes sur les accointances entre Moscou et Téhéran ont été évoquées. Lors de leur entrevue, Keir Starmer et Joe Biden auraient ainsi discuté de la possibilité d’un partenariat russo-iranien, révèle le Guardian. Téhéran livrerait des missiles à Moscou qui partagerait en échange des «secrets nucléaires». «Le Royaume-Uni et les États-Unis s’alarment d’un éventuel accord nucléaire entre l’Iran et la Russie», titre ainsi le Guardian au lendemain de la rencontre. Et tout est intimement lié. D’un côté, alors qu’ils rechignaient jusque-là à franchir cette nouvelle «ligne rouge» russe, Londres et Washington réfléchissent à changer leur doctrine sur l’emploi d’armes occidentales à longue portée en Russie depuis qu’ils ont acquis la certitude, la semaine dernière, que l’Iran a livré à la Russie plus de 200 missiles balistiques Fath-360, que Moscou ne manquera pas de tirer en Ukraine. De l’autre, Américains et Britanniques redoutent que Moscou ait «partagé des secrets nucléaires avec l’Iran en échange de la fourniture desdits missiles», souligne le quotidien d’outre-Manche, évoquant des «sources britanniques». À Washington, vendredi, des «inquiétudes» ont ainsi été exprimées par Biden et Starmer au sujet d’un possible «commerce de l’Iran» afin de se procurer «la technologie nucléaire». En visite à Londres la semaine dernière, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, s’en était déjà ému, mais ses propos étaient passés au second plan, derrière le sujet des missiles balistiques iraniens envoyés en Russie. «De son côté, Moscou partage la technologie recherchée par l’Iran, c’est une voie à double sens y compris sur les questions nucléaires ainsi que certaines informations spatiales», avait-il affirmé. Le chef de la diplomatie américaine avait ainsi mis en garde Téhéran : «Cette évolution et la coopération croissante entre la Russie et l’Iran menacent la sécurité européenne et démontrent que l’influence déstabilisatrice de l’Iran s’étend bien au-delà du Moyen-Orient (…) Nous avons averti l’Iran en privé que cette mesure [l’envoi de missiles iraniens en Russie] constituerait une escalade dramatique (…) Le nouveau président (…) a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaitait rétablir le dialogue avec l’Europe. Il souhaite obtenir un allègement des sanctions. Des actions déstabilisatrices comme celles-ci auront exactement l’effet inverse». Dans la foulée, Washington et les Occidentaux annonçaient prendre de nouvelles sanctions contre des entreprises iraniennes. Et l’on peut s’attendre à ce qu’en cas de victoire de Donald Trump les relations entre Téhéran et Washington prennent un tour encore plus dramatique, l’ancien président ayant multiplié les sanctions lorsqu’il occupait la Maison-Blanche. Toutefois, une amélioration des relations entre Moscou et Washington, en cas de victoire du candidat républicain, pourrait justement être le meilleur moyen pour les Américains de retarder, au moins pour quatre années le projet nucléaire iranien.   F. M.

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